On dirait un mousse qui grimpe dans les cordages tandis que la musique, sur le pont, joue pour les autres.
Les seules Danses des Planètes Pourraient remplir douze Gazettes Si l’on les voulait débiter : Mars, Apollon et Jupiter, La Lune, Vénus et Mercure, Dieux de différente nature, Jouèrent chacun leur Rollet En cet admirable Ballet, Avec tant de magnficences, Eux, et toutes leurs Influences Que leur seule déduction, (C’est-à-dire description) Est digne qu’une belle Plume Les consacrât dans un Volume.
Le Renard, de Strawinsky, étant, selon le programme, une « histoire jouée et chantée », je me récuse moi-même en m’en remettant pour l’appréciation à qui de droit.
Madame, de tous admirée, Qui représentait Citérée, Et pour régner sur tous les Dieux, S’élevait de la Mer aux Cieux, Étant indisposée, ou lasse, A cédé sa brillante place À certaines aimable Beauté41 Dont tu vois le nom à côté,42 Qui, comme jeune, belle et sage, Joue assez bien ce Personnage.
Si en chantant on n’articule aucune parole, les airs qui se jouent sur les instrumens rappellent souvent à l’esprit des chansons très-mauvaises qu’on a eu le malheur d’apprendre, et qu’on n’a pas oubliées ; et, supposé que, dans ce temps même de la danse, ni les chansons, ni le son des instrumens et des airs qu’on y joue, n’aient pas fait d’impression, peut-on nier que cela n’ait jeté dans le cœur une mauvaise semence qui, étant demeurée cachée pendant un temps, y germe, paroît au moment qu’on s’y attend le moins, et produit enfin des fruits de mort ?
Les deux côtés de la salle sont occupés par quelques Masques obscurs, qui suivent les airs que l’Orchestre joue.
Mlle Nijinska joue la ballerine en accentuant à outrance le côté grotesque, avec cette fougue qu’elle met en tout.
Elle était née à Toulouse, en 1777, d’un père italien qui avait joué la comédie. […] Mademoiselle Bigottini, qui était devenue millionnaire, donna, le 18 décembre 1823, sa représentation d’adieux, où elle joua, — pour la première et dernière fois, — à côté de mademoiselle Mars, le rôle du page dans la Jeunesse de Henri V. […] Mademoiselle Duvernay jouait le principal rôle de cette diablerie, celui de Miranda, une sorte de lutin femelle, produit par l’enfer en goguette pour séduire la perruque de M. […] Le père Dumilâtre, — qui avait été tragédien, — venait, les soirs où ses filles jouaient, s’asseoir au parterre de l’Opéra. […] Delphine, — la blonde, — déserta la rue Le Peletier pour aller, en 1847, jouer la comédie aux Variétés, où elle eut d’heureuses créations ; puis, au Vaudeville ; puis, au Gymnase ; puis, aux Français, où la mort vint la surprendre, voici tantôt cinq ou six ans.
Dorotea joue de son côté l’indignation, et sort accompagnée du capitaine, sans vouloir écouter les explications de don Gil, qui la suit en suppliant. […] On entend l’orchestre jouer l’ouverture, puis la toile du fond se lève, montrant une salle garnie de spectateurs et splendidement illuminée. — Le corps de ballet envahit la scène, et, le dos tourné vers le public, exécute un divertissement auquel succède le pas de deux que nous avons vu répéter. […] Elles trouvent toujours moyen de se justifier, surtout lorsqu’elles sont coupables. — Florinde joue la surprise, la colère, et, malgré les dénégations de l’écolier, elle fait accroire à don Gil que ce jeune homme est l’amant de sa camériste. […] C’est mieux que la grisette de Bordeaux, mieux que la modiste de Paris ; c’est la vivacité du serpent, la grâce de l’oiseau : un costume de soie et de satin, luisant sous le soleil, faisant valoir les formes les plus élégantes, et un minois qui n’est ni fripon ni futé comme celui des bergères de Watteau, ni douceâtre ni sentimental comme celui des bergères de Gessner ; mais spirituel, ardent, taquin ; — du feu, de la flamme, — la passion du moment, la fantaisie reine, le caprice flamboyant, le rayon méridional qui se joue et glisse dans les ombres de la forêt. […] Engagé dans une partie où l’amour-propre le retient plus encore que l’espoir de prendre sa revanche, Cléofas se voit réduit à jouer sur parole, lorsque, fort heureusement, Dorotea propose à la compagnie de se rendre à une foire dont l’inauguration doit avoir lieu ce jour-là.
Mademoiselle Dupont, des Français, qui est engagée au Théâtre Français d’ici pour jouer les mères nobles, la pauvre femme a eu bien des déboires ; Mademoiselle Damoreau qui donne des concerts ne la trouve plus assez jeune. […] Mademoiselle Valérie Miro est aussi venue ; la pauvre femme a débuté, a eu assez de succès dans les Jeux de l’Amour mais elle n’a pas réussi dans l’École des Vieillards et ce jour-là elle jouait devant la cour.
Le jeu mâle, précis et correct qui règne dans l’exécution de l’orchestre de l’opéra ; l’ensemble parfait qui résulte de la manière vigoureuse que cet orchestre emploie pour produire de grands effets, ne peut être assimilé au jeu brillant et souvent fantastique des violons qui ne jouent que des sonnates et des concertos : il leur est libre d’orner et d’embellir leur ouvrage, de démancher jusqu’au chevalet, de se perdre dans des variations, d’entreprendre toutes les difficultés possibles, et de les vaincre ; voilà le grand violon comparé au premier danseur ; mais l’orchestre a son thême écrit, comme le corps de ballet a le sien dicté. […] Gardel, maître des ballets de l’opéra est musicien, il joue fort bien du violon ; c’est un mérite de plus.
C’est l’ombre de Ninus qui joue un grand rôle dans mon Ballet.
Le poignet joue librement, mais on ne voit pas cette fluctuation, ce serpentement intérieur des muscles sous l’épiderme qu’on observe chez d’autres orientales ou gitanes.
Mlle Nijinska est dramatique dès le premier moment : immobile, le coude gauche appuyé sur la paume droite, la joue penchée sur l’autre paume dans un mouvement familier à la femme slave, elle est l’image même de l’angoisse.
Il commence un mouvement en s’appuyant sur la jambe gauche pliée et en tendant l’autre ; il porte son torse à gauche et imprime au bras un mouvement qui, tantôt se réduit à faire jouer le poignet, très souple, tantôt se détend dans une courbe pathétique.