Considérez n’importe quelle diseuse ; la manière dont elle s’avance vers la rampe, puis oblique à reculons et revient vers le premier plan à quelques pas de là ; cette manière pourrait être réduite à une formule géométrique rigide, invariable de pays à pays, d’époque à époque ; le saut périlleux de l’acrobate fantaisiste de nos jours est exactement préfiguré dans les manuels de gymnastique des voltigeurs italiens de la Renaissance.
S’il est vrai que les Italiens, peuple gesticulant, aient hérité des anciens Romains de quelques-uns de ces signes de convention, je vous avoue qu’ils m’ont parus inintelligibles et qu’ils ne m’ont présenté que le caractère de la trivialité.
Un directeur le mit à même de réaliser ce projet : Anténor Joly venait de prendre les rênes du théâtre de la Renaissance (salle Ventadour où furent, depuis les Italiens) et brûlait de se signaler par quelque tentative neuve, hardie, originale. […] » Quant à sa figure, elle n’est pas fort italienne, et répond peu aux idées brunes qu’éveille le nom des Grisi, dont elle est parente. Elle a des cheveux châtains, plus près d’être blonds que d’être noirs, des traits assez réguliers, et, autant qu’on peut le distinguer sous le fard, le teint coloré naturellement ; elle est de taille moyenne, svelte, assez bien prise ; sa maigreur n’est pas excessive pour une danseuse ; seulement elle a le pied un peu italien ou anglais, si vous aimez mieux. » *** Taglioni avait pris du service dans le pays des roubles ; Elssler, dans le pays des dollars ; Lucile Grahn avait mal au genou. […] Giselle, c’est Carlotta Grisi, une charmante fille aux yeux bleus, au sourire fin et naïf, à la démarche alerte, une Italienne qui a l’air d’une Allemande à s’y tromper, comme l’Allemande Fanny avait l’air d’une Andalouse de Séville… Pour la pantomime, elle a dépassé toutes les espérances.
Entrechats différents : entrechat à cinq dessus ; entrechat à cinq dessous ; brisé de côté, dessus et dessous ; en arrière et en avant ; entrechat à cinq de côté et en arrière ; sissonne battue en avant et sissonne battue derrière ; entrechat à quatre sur une jambe ; entrechat à sept en avant et en arrière ; la cabriole à un et à deux temps ; la cabriole italienne en avant et en arrière ; les deux ronds de jambe en dehors et en dedans, etc.
Or ce torse écourté et ses jambes allongées qu’il faut avoir pour être libellule, cygne ou sauterelle, nous les avons observés chez de nombreuses Russes — et chez une seule Italienne, la légendaire Taglioni.
L’Opéra est une sorte de Comédie composée de cinq actes en musique, accompagnez de danses convenables au sujet, qu’on nomme divertissemens, & dont nous sommes redevables aux Italiens pour l’invention ; Perrin en 1659 la mit en usage en France : mais l’on sçait aussi que les Italiens n’ont imaginé l’Opéra que sur les représentations des Balets des Grecs, & que l’invention de ceux d’Italie n’est trouvée que depuis deux ou trois siécles. […] Mais depuis les Poëtes, les Musiciens & les Maîtres de Danses ont eu plus d’élévation d’esprit, & en ont composé de fort beaux, à l’imitation des Italiens : ce qui donna lieu à la Cour de France de danser dans quelques-uns, ce qu’on n’avoit point vû depuis la Reine Louise-Catherine de Médicis, & le régne de Henri III.
Rita Sangalli n’est pas de l’école française, à coup sûr ; seulement, elle brille parmi les étoiles de l’école italienne. […] Celle-ci, chez elle, est moins italienne que parisienne, et vous la croiriez volontiers originaire des régions correctissimes du faubourg Saint-Germain, n’étaient la grâce féline de son être, son teint chaud et la jolie musique de sa voix.
XV Je le rencontrai un soir aux Italiens. — Il me proposa d’entrer aux Délassements.
Les petits Musiciens se sont d’abord élevés contre ; plusieurs admirateurs du chant ancien, parce qu’ils n’en connaissaient point d’autre, ont été révoltés, en voyant adapter une partie des traits difficiles et brillants des Italiens, à une langue qu’on n’en croyait pas susceptible ; des gens d’un esprit étroit, que toutes les nouveautés alarment, et qui pensent orgueilleusement que l’étendue très bornée de leurs connaissances est le nec plus ultrà des efforts de l’art, ont tremblé pour le goût de la nation.
Et ils débutèrent avec un très grand succès au Théâtre Moderne du boulevard des Italiens.
Cette nouvelle troupe débuta sur le théâtre du Palais Royal, par Orphée et Euridice, opéra Italien en cinq actes ; il eût le plus grand succès. […] Mais au milieu de tant de spectacles on distingua l’opéra Italien ; il avoit pour titre Hercule amante, ou Hercule amoureux.
XV Les Italiennes, les Espagnoles, les Turques, sont brunes.
Aussi ont-elles été traduites en Italien, en Allemand et en Anglois.
» Alors, ému jusqu’aux larmes et tremblant de tout mon corps, je lui présentai le bouquet en bégayant : « Mademoiselle, au nom des jeunes gens de la ville… — C’est bien, c’est bien, messieurs, dit le père en saisissant le bouquet qu’il remit à sa fille. » Et, parlant avec un accent italien exagéré : « Nous sommes étrangers et ma fille ne parle pas assez le français pour vous répondre. […] Il jugea nécessaire de m’apprendre à lire et à écrire, et de me faire changer mon patois contre la connaissance de la langue italienne ; mais là s’arrêtèrent mes leçons.
Il joue de la flûte, du piano, de l’accordéon ; il parle italien, et pourrait au besoin donner des leçons de latin à M.