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97. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

C’est en cette qualité que j’écris et que je soumets mes réflexions aux gens de goût et aux artistes. […] Je garderai encore le silence sur les ornemens tant intérieurs qu’extérieurs qui peuvent l’embellir, mais je dirai avec les gens de goût que ce monument doit annoncer l’habitation des arts ; qu’il doit être simple, noble et élégant comme eux ; commode par la multitude des dégagemens et des sorties ; la partie sur la quelle j’oserai m’étendre, sera celle du théâtre, parce que mes connoissances m’y autorisent. […] Dans un incendie égal à celui de l’opéra une foule de spectateurs prit la fuite avec précipitation ; plusieurs d’entre eux se cramponnèrent aux portes soit pour assurer leur sortie, soit pour éviter les risques d’être renversés ou écrasés ; cette colonne grossit à un tel point, et les efforts réunis pour pousser en-avant furent tels que ceux qui tenoient les portes furent déplacés, ils ne les quittèrent point mais ne pouvant résister au choc, elles se fermèrent, il ne fut plus possible alors de faire reculer des gens qui n’entendoient rien et qui étoient saisis de frayeur ; les cris de la mort et du désespoir, des enfans et des femmes écrasés, d’autres dévorés par le feu, étouffés par la fumée, telle est l’esquisse de cet effrayant tableau ; l’instant d’après fut le signal de la mort ; les flammes gagnèrent, elles dévorèrent tout. […] Les gens de goût ne pardonneront point à Louis l’architecte d’avoir construit trois salles de spectacles, dont la dernière est aussi remplie de défauts que les deux autres.

98. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

Ces deux plaisanteries, l’une poëtique, l’autre rimaillée, ont fait sur les lecteurs des impressions différentes ; la première excita le sourire, mais scandalisa les amis des mœurs ; l’autre fit bailler les gens de goût ; elle fut jettée au feu, sans produire ni flamme ni éteincelles : Quant à moi, Madame, qui n’ai pas la hardiesse de prononcer sur les ouvrages d’esprit, et qui n’en juge que par sentiment, j’ai regardé le premier pamphelet, le mieux écrit, comme une étourderie d’autant moins excusable que l’auteur n’avoit pas besoin de cette futile production pour faire preuve de talent.

99. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Mais les Comédiens François & l’Opéra s’étant toujours opposez à l’embellissement de leurs spectacles, les ont à la fin contraint de s’abonner avec eux pour un tems, en payant, je crois, dix mille écus ; moyennant quoi ils ont joint à leurs représentations des Piéces comiques qui peuvent passer pour une maniere de critique burlesque contre les mœurs du tems, qui sont assez au goût des gens de la Cour & de la Ville ; joint aux belles décorations de leur Théâtre. […] Alors Caligula leur dit : Vous avez vû & entendu, Messieurs les Sénateurs, le sujet qui vous a fait mander ici, & dont je suis persuadé que vous êtes contens ; j’ai encore à vous dire que vous avez eu trop de complaisance pour Tibere, en bannissant de Rome des gens dont la Profession étoit aussi utile à la jeunesse, que convenable au divertissement de la grandeur Romaine.

100. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Personne n’osa lui dire que l’idée ne venait pas de moi, mais bien des gens de sa suite, et lui raconter comment j’avais reçu le drapeau. […] Tandis que le jour baissait, je remarquai que le roi et les gens de sa suite regardaient le ciel, tout autour d’eux, et je me demandai pourquoi.

101. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XII. Ceux qui ont quelque autorité doivent, autant qu’ils le peuvent, s’opposer aux Danses, et empêcher d’y aller ceux et celles qui dépendent d’eux. » pp. 132-147

L’exemple de ces malheureux frappés de Dieu, d’une manière éclatante, pour avoir résisté à leur évêque dans ce qu’il fit pour abolir les danses, ne fera-t-il aucune impression sur tant de gens qui osent en prendre la défense, et qui, en conséquence, murmurent contre les pasteurs et les confesseurs qui, animés du même zèle que saint Eloy, s’élèvent comme lui contre un désordre qui, pour être répandu partout et autorisé par une infinité de gens n’en est pas moins dangereux, ni moins condamnable ?

102. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Cette allure, ce maintien, cette façon de se mouvoir toujours analogue à leur métier, et toujours comique, doivent être saisis par le compositeur ; elle est d’autant plus facile à imiter, qu’elle est inéffaçable chez les gens de métier, eûssent-ils même fait fortune, et abandonné leurs professions ; effets ordinaires de l’habitude lorsqu’elle est contractée par le temps, et fortifiée par les peines et les travaux. […] Les artistes surtoût et les gens de goût sentiront la justesse et l’importance de cette observation.

103. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Cette allure, ce maintien, cette façon de se mouvoir, toujours analogue à leur métier & toujours plaisante, doit être saisie par le Compositeur ; elle est d’autant plus facile à imiter qu’elle est ineffaçable chez les gens de métier, eussent-ils même fait fortune & abandonné leurs professions ; effets ordinaires de l’habitude, lorsqu’elle est contractée par le temps, & fortifiée par les peines & les travaux. […] Une telle distribution dans les couleurs éclipsera le Tableau ; le tout ne formera qu’un Camaïeux, genre froid & monotone, que les gens de goût regarderont toujours comme un enfant illégitime de la Peinture.

104. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

Avec cette différence, pourtant, que quelques-unes de ces demoiselles écrivent… aux gens aisés. […] « Une jeune personne qui veut monter sur les planches, et se faire voir aux Américains, aux Anglais, aux Hollandais et même aux Allemands, tous gens ruinables, sacrifie quelque chose, et demande de s’essayer gratis.

105. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre huitième. Danseur sérieux, danseur demi-caractère. Danseur comique » pp. 88-95

Le sérieux est le genre le plus difficile de la danse ; il demande un grand travail, et n’est véritablement apprécié que par les connaisseurs et les gens de goût.

106. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95

Des gens d’esprit et de goût m’ont assuré, que la partie dansante de ces deux compositions, étoit brillante et remplie de charmes ; mais que l’action pantomime et l’expression qui en est l’âme, n’avoient pu se déployer dans deux sujets également mal-choisis, totalement dénués d’intrigues et incapables de fournir au compositeur de grands traits et d’heureuses situations.

107. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXVIII. Des pas de Bourée & des Fleurets. » pp. 122-132

Il se fait un autre pas dans le même genre à qui l’on a donné le nom de pas de Bourée vîte ou à quatre pas ; mais comme j’ai consulté de très-habiles gens non-seulement sur la maniere de former les pas ; mais même sur les noms propres que l’on leur a attribué : & comme j’ai vû les sentimens partagez, je ne veux pas non plus en décider, je laisse aux uns & aux autres la liberté de les nommer : quant à ce pas je dirai que le vrai pas de Bourée est celui que j’ai décri le premier, le second est un fleuret ; ainsi comme le vrai pas de Bourée a deux mouvemens, & que le fleuret n’en a qu’un, il me paroît que l’on pourroit attribuer à celui-ci le nom de pas de Bourée doublé, puisqu’il se commence par un demi-coupé : ensuite deux pas marchez sur la pointe, & un demi-jetté qui termine ce pas ; c’est pourquoi on peut dire que ce pas est composé d’un fleuret & d’un demi-jetté.

108. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

La plupart sont filles de petites gens : mercenaires de l’atelier, du magasin ou du bureau, artistes infimes et émérites, concierges dont la femme a fait le ménage de bon nombre de locataires — et bien autre chose avec.

109. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Beaucoup de gens venaient à l’Opéra uniquement pour applaudir ce tour de force et se retiraient aussitôt qu’ils y avaient assisté. » Ajoutons qu’en dépit de « sa verve capriolante, de ses jetés, de ses flic-flac et de sa grande élévation, » cette jeune personne dansait avec « une décence extrême. » Elle avait « une manière si adroite de prendre ses pas sous elle que jamais on ne put apercevoir sa jambe au-dessus du genou. » De là, préoccupation extrême. […] Débarrassée de son mari, que le comte de Maurepas chassa de l’Académie royale sous prétexte que le sacrement n’était pas fait pour des gens de cette espèce, rien ne manquait à ses plaisirs. […] Il y avait des loges grillées pour les honnêtes femmes, pour les gens d’église, et pour les personnages graves qui craignaient de se compromettre parmi cette multitude de foiles et d’étourdis.

110. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

De ce jour, la petite étoile a disparu dans le flamboiement de l’astre, et n’a plus rien conservé en propre que son goût pour les gens barbus. […] Un peu popoue ; un peu bougon ; vit, de préférence, chez elle, où, en fait de gens de qualité, elle ne reçoit que le ménage Pluque. […] Sans compter les petites dents aiguës et voraces des rongeurs, — de ces dents qui semblent dire aux gens, comme Musette à Durandin, dans la Vie de Bohême : — Monsieur, vous n’avez pas un fils ou un neveu, que je le mette sur la paille ?

111. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Préface. » pp. -

Les Grecs dont les mœurs étoient très-corrompues, les adopterent bientôt ; & un de leurs Prêtres qui connut dans les Toscans beaucoup d’agilité, se servit d’une troupe de gens de cette nation de l’un & de l’autre sexe, qui excelloient déja dans les danses lascives, pour aller porter à Rome, dans un faubourg de laquelle ils s’établirent, les cérémonies prophanes de cette Fête.

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