Mais pour en donner une facile intelligence, je vais expliquer dans les Chapitres suivans, la maniere de prendre les mouvemens des poignets separément de ceux des coudes, afin que l’on en connoisse la difference, & que l’on puisse parvenir à cette précision de grace que la danse demande.
[5] Ardimenzoso è il metter piede in uno sentiero non più d’altri calcato, e facile è lo sdrucciolare: così può senza fallo avere avvenito a me in questo nuovo ritrovato; onde non sono fuor di dubbio che gl’insolenti Satiri, pieni di reo talento per insultare le altrui fatighe, troveran materia di lacerare il nome mio, con tutto quello che il livore, e l’invidia potrà loro senza esatta ragione suggerire, senza compatimento e senza incaricarsi della difficile impresa, perché il primo a maneggiarla: ma non avranno l’ardire di molestarla, vedendo in frontespizio il nome non di uno, ma di tanti illustri Mecenati, alli quali divotamente inchinandomi, con tutta la gloria mi vanto d’essere Umiliss.
Les bras de ce pas sont des moins embarrassans, & la raison en est facile à comprendre, comme je vais vous l’expliquer en peu de mots ; ce pas se fait en place & ne marche pas, il ne fait point non plus de grands mouvemens qui demanderoient beaucoup de force : ce n’est à proprement parler qu’un jeu de cou-de-pied qui engage les autres jointures à faire aussi quelques mouvemens : ainsi dans les bras ce ne sont que les poignets qui s’émouvent ; Sçavoir une fois de bas en haut, & l’autre de haut en bas.
Perché vogliono imparar tutto in un par di mesi; quandocchè vi vorrebbero almeno sei mesi per porsi in figura di Minuetto, e con altri sei mesi di continuo esercizio si possa ballare mediocremente, qual’ora però sia di età giusta, facile, ed apprendibile.
J’ai dit aussi que cette reverence est contraire à celle en avant ; cela est vrai, car pour faire celle en avant, le premier mouvement est de glisser le pied devant & de se plier de suite, afin qu’elle ne paroisse point coupée, & celle en arriere, vous marquez d’abord le pli du corps & l’inclination de tête avant de tirer le pied ; mais néanmoins sans beaucoup de distance, parce que les reverences se doivent faire de suite ; de plus c’est que l’on doit éviter l’affectation : mais pour se mettre dans l’habitude de les bien faire, c’est d’en faire plusieurs de suite, cela vous sera plus facile, d’autant que le pied tiré derriere ayant fini l’étenduë de son pas, vous laissez poser le corps dessus, & de-là vous portez le pied de devant à côté pour en refaire une autre & continuer d’en faire plusieurs de suite, mais lorsque vous avez la facilité de les faire d’un pied, vous les faites du pied contraire, afin que vous les fassiez également d’un pied comme de l’autre.
Vous ayant donné l’explication la plus facile pour bien faire ce pas, il vous reste celle de sçavoir y mouvoir les bras avec cette douceur qui doit accompagner les pas ; d’autant que ce pas succede à un autre, & que chaque pas a son opposition.
J’ai la prétention d’avoir autant d’imagination que toutes ces dames, et rien ne me serait plus facile que de raconter les « malheurs » que j’aurai dû avoir dans mon enfance : De parler d’une mère marâtre qui me battait, me nourrissait au pain noir et à l’eau sale, qui me faisait travailler vingt-trois heures par jour : De faire pleurer les âmes sensibles en leur narrant le conte d’une séduction dans les régles, ou l’histoire d’un jeune homme blond — le valet de cœur — qui m’aurait abandonné après m’avoir fait maudire par ma famille ! […] Parce que c’est dans notre destinée et que la robe de soie est plus facile à gagner que la robe de laine.
Ceux qui sont comblés de ses faveurs, marchent d’autant plus rapidement à la perfection, que tout leur est facile. […] Tout cela ne peut étonner ceux qui savent que Bamboche est plus aisé à imiter que le Poussin, que Molière est bien moins facile à copier que l’auteur de Jérôme-Pointu.
Ayant enseigné la maniere de faire tous les differens pas, qui ne sont que pliez & élevez, je passe à present à ceux dont les mouvemens doivent estre plus forcez ; qui sont les pas sautez, & comme le pas de Sissonne m’a paru un des plus faciles, je commencerai par lui en enseignant la maniere de le faire.
Ce que les Romains ont vu faire à Pylade et à Bathylle peut encore être exécuté par de jeunes gens exercés, qui ont tous les mouvements expressifs et faciles.
« Que la vérité n’est point étonnée de sa situation en ce monde, où elle éprouve de continuelles contradictions, parce qu’elle sait qu’elle y est étrangère, et qu’il est facile de trouver des ennemis parmi des étrangers. » Ne soyons donc pas surpris de voir les païens contre dire la vérité de notre sainte religion, et les hérétiques la vérité de nos dogmes.
Je souhaite seulement que les jeunes Demoiselles fassent attention à la methode facile que je trace ici, afin qu’elles ne tombent point dans les défauts que je viens de citer, c’est ce qui m’a engagé de mettre cette Figure qui leur represente le maintien qu’elles doivent avoir en marchant.
[14] Il giuoco delle braccia fa più delle volte tutto il preggio di un Ballerino, e specialmente di uno Serio, che con questa qualità sola potrà passare per bravo; ed in vero si vede, con esperienza, che chi possiede un bel portamento di bracci, un dolce molleggio di ginocchi, ripara ed occupa alcune altre mancanze, poiché questi hanno per lo più poca gamba e quasi niente lena; perché il rendersi amabile nel genere serio ha di bisogno di un ballar languido; e dal tanto accostumarsi a quella specie di dolcezza fa sì che resti sempre la macchina, come dicono i Francesi, languissant: per cui motivo, chi balla il Serio non riesce facile nel ballar degli altri Caratteri; ma ballan con grazia i “Gravi”, le “Lurie”, le “Passacaglie” ed alcuni le “Ciaccone”: sebbene, come dicessimo a suo Capitolo, il ballar di queste non è da tutti i Ballerini seri. […] [16] I veri Ballerini, o sian Seri o Comici, devono avere egualmente il possesso generale di tutto quello che si appartiene al ballo; né distinzione veruna puol correre da un Carattere all’altro, che se difficile è il ballar serio, non è più facile il vero comico grazioso.
Comme il est parlé dans plusieurs pas de ces Jettez, sans que j’en aye donné aucune instruction particuliere, je vais l’expliquer dans ce Chapitre, en suivant l’ordre des pas, qui est d’aller des plus faciles aux plus difficiles.
Quant aux danses qui sont en usage aujourd’hui, & dont les figures & les pas sont si fort diversifiez, qu’elles meritent que l’on y donne quelque application, c’est ce qui m’engage de fournir les moyens les plus faciles, pour faire tous ces differens pas chacun à leur particulier : afin que les Maîtres puissent avoir le plaisir, que par ces moyens aisez, cette jeunesse se trouve plus en état de profiter de leurs leçons.