/ 110
54. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Sa propriété, où elle reçoit des princes et des fils de roi, n’affecte point ce luxe d’aménagement qui fait crier les dames des commerçants en rupture d’épicerie. […] Ouvrez l’Evénement du 13 février 1882, vous y lirez : « Mademoiselle Bernay, aimable personne. — Très simple et très rangée. — Excellente mère de famille, » Ouvrez, enfin, le Plutarque des Dames, ou Etrennes aux Oisifs, publié, en l’an de grâce 1831, par Paul Domère, libraire, rue du Cimetière-Saint-André-des Arts ; vous y rencontrerez, à l’adresse de mademoiselle Marsolier, « élève de Terpsychore à l’Académie royale de musique », ce couplet qui pourrait, à bon droit, s’appliquer également à mademoiselle Bernay. […] … — Dame ! […] … — Dame ! […] Et il n’est pas une de ces braves dames qui n’ajoute avec l’enthousiasme traditionnel : — N’est-ce pas qu’elle est étonnante pour son âge ?

55. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364

Des Américains se scandalisèrent de voir ce chevalier servant fidèlement attaché aux pas de l’illustre dame. […] Catherine Prinster joua le rôle de la dame respectable et s’assit à la caisse à côté d’elle. […] Une dame ajouta au costume un merveilleux éventail où la cachucha était figurée par des broderies en or. […] D’ailleurs n’existe-t-il pas une sympathie séculaire entre les pompiers et les dames du corps de ballet ? […] Lorsque ces belles dames recevaient le soir, on écartait les rideaux du salon ; tous les passants pouvaient les voir de la rue, faisant les honneurs de la maison.

56. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

A l’égard des Dames, c’est la même maniere : à l’exeception qu’elles ne doivent pas tant marquer le saut, tant par bien-séance que parce qu’il seroit trop outré pour elles ; & même lorsque vous dansez un Passe-pied ou Menuet figuré avec une Demoiselle, il faut adoucir vos contre-tems, pour se conformer à sa maniere temperée, & pour ménager cet accord entre vous deux, qui fait en partie la beauté de la danse.

57. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »

Dans mes autres précédents Vers, En deux ou trois endroits divers, J’ai parlé de celle des Dames, Qui comblaient d’amoureuses flammes, Ainsi que des soleils ardents, Les cœurs de tous les regardants Y causant un désordre extrême, N’en étant pas exempt moi-même, Aujourd’hui, je prends le souci De toucher encore ceci ; Mais on pourrait cent choses dire Dudit Ballet de notre Sire, Passant tous les Ballets passés, Que ce ne serait pas assez.

58. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 7 février 1665 »

Outre leurs beautés et leur Danse, Leurs qualités et leur naissance Inspirent, au premier aspect, Moitié flamme, et moitié respect : On voit entre elles des Comtesses, Des Marquises et des Duchesses, Et des Princesses, mêmement, Qui sont un rare assortiment Au susdit Ballet ; Et pour celles Qui ne sont encor que Pucelles, Ces Objets mignons et brillants, Divinités de cent Galants, Que par elles l’Amour régente Sont de belles Tables d’attente Pour augmenter le nombre, un jour, Des hautes Dames de la Cour : J’ai vu trente Ballets en France, Mais en ceux de plus d’importance, (Que je meure si je vous mens) Je n’ai point vu d’habillements Plus riches, superbes et lestes, Que leurs jupes, robes, ou vestes, Et leurs escarpins, mêmement, Où l’on voyait main ornement ; Tout éclatait de broderies, D’argent, d’or, et de pierreries, Qui revêtant de si beaux corps, Ajoutaient trésors sur trésors ; Et leurs fronts, plus que de coutumes, Ombragés de bouquets de plume, Mêlés d’infinis diamants, Paraissaient encor plus charmants.

59. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

Le public cria au miracle ; les dames Romaines, à qui le jeune pantomine plaisoit, s’écrioient en l’applaudissant, Hilas est miraculeux, Hilas est divin. […] Le goût cessa de présider aux productions des arts ; les théatres n’eurent plus de modèles et les spectacles n’offrirent que les tableaux dégoûtants de la crapule, et du libertinage ; les Romains perdirent leur moralité ; les grands associèrent leurs débauches à celles de ces bas farceurs, les dames Romaines, et leurs filles joüoient avec eux les scènes les plus indécentes, et se prostituèrent sans aucun ménagement, libère successeur farouche d’Auguste n’aimoit ni les talons, ni les théâtres ; il chassa de Rome tous les Baladins, et fit fermer les théâtres ; mais la passion éffrénée que les Grands avoient pour les représentations licencieuses, les détermina à donner azile dans leurs palais à tous ces crapuleux histrions.

60. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXVIII. Des Contre-tems de côté de plusieurs sortes. » pp. 168-174

J’ai déja dit que tous ces differens pas sont également pour les Dames, comme pour les Messieurs, à l’exception qu’elles ne doivent pas tant les sauter ; mais quant aux pliez il les faut toûjours bien marquer, surtout dans les commencemens en ce qu’ils rendent une danse plus agréable, au lieu que quand ils ne sont pas si fort marquez qu’à peine peut-on distinguer les pas, ils font paroître une danse seche, & qui n’a aucun agrément.

61. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

On ne s’étonnera pas de cette clause si étrange, si l’on songe qu’à cette époque le roi, les plus grands seigneurs et les plus grandes dames de la cour figuraient dans les ballets sur le théâtre de Versailles. […] Et puisqu’il s’agit d’actrices, deux mots, s’il vous plaît, sur ces dames en passant.

62. (1728) Trattato del ballo nobile di Giambattista Dufort « Trattato del Ballo Nobile di Giambattista Dufort — Trattato del Ballo Nobile — Avviso a chi legge »

Serve alle Dame, Cavalieri ed altre gentili persone, e per fino i Monarchi non hanno ritegno di volerla imparare, e perciò poi ha ricevuto il nome di Ballo Nobile.

63. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Pour ses débuts, cette dame fâcheusement illustre arriva sur la scène d’un bond de panthère, s’arrêta net sur la pointe d’un pied, et, d’une main prodigieusement leste, détacha l’une de ses jarretières qu’elle lança parmi les spectateurs avec des œillades enflammées.

64. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Nous le disons, cette manière de danser répugne aux personnes d’un bon goût ; ce n’est plus que désordre, confusion, et brutalité ; il fait beau de voir les dames exposées à recevoir à chaque instant des coups d’épaules.

65. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1665 — 26 janvier : Ballet de la Naissance de Vénus — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 31 janvier 1665 »

Outre ces seize Nobles Dames, Aucunes Filles, d’autres Femmes, L’aimable et charmante Sully, Au teint jeune, frais et poli ; Et Sévigny, dont le visage Charmerait le coeur du plus sage, Sont aussi de ce beau Ballet, Et dansent chacune son Rôlet.

66. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Les pleurs, les sanglots interrompirent plusieurs fois la Représentation de Glauque dont le Pantomime Plancus jouait le rôle principal, et Bathylle, en peignant les amours de Léda, avait toujours causé à plusieurs Dames Romaines, très respectables d’ailleurs, des distractions qui passaient les bornes de la sensibilité61.

67. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

VI Ballade des dames du temps jadis. […] A cette époque, Paris singeait Athènes et Rome, et le boudoir des courtisanes, comme celui des grandes dames, s’ingéniait à rappeler l’intérieur d’Aspasie ou de Lalagé. […] Mon cœur est comme les montagnards écossais de la Dame blanche. […] Quelques années plus tard, lady H…, qui tenait la tête de la colonie anglaise à Paris, mourut, laissant libre une dame de compagnie renommée pour son excellente tenue et pour la sévérité de ses principes. […] Alors Pauline entre deux sanglots : — Ma dame de compagnie a appris que nous n’étions pas mariés.

68. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

— Dame… J’osais à peine lui répondre… — Dites, vous plaît-elle ?

/ 110