On y manquait d’air — absolument. […] … Mesdemoiselles, donnons de l’air : On court à la croisée — et un cri retentit ! […] Mademoislle Mariette, — qui vivait vers le milieu du dix-huitième siècle, et qu’on avait baptisée la Princesse, à cause de sa liaison avec le prince de Carignan, intendant pour Sa Majesté près de l’Académie royale de musique, — dansait un soir — 1727 — lorsque sa robe et ses paniers, accrochés par un décor qui émergeait des dessous, restèrent en l’air et permirent aux spectateurs de contempler ce que cette belle personne n’exhibait qu’en particulier.
Le nombre des Danses se multiplia34, le goût leur assigna leurs divers caractères, la Musique si expressive chez les Grecs, suivit les idées primitives dans les airs qu’elle composa, et chacune des Fêtes qu’on célébrait, devint un spectacle animé, dont tous les Citoyens étaient Acteurs et Spectateurs tour à tour.
Sur le plateau exigu d’un petit théâtre de fortune, elle a esquissé un air de Grieg, une valse de Drigo, le vieux maestro italien transplanté à l’Opéra de Saint-Pétersbourg.
Ses entrechats, ses doubles tours en l’air, fixés par l’objectif, en sont la preuve documentaire et éclatante.
A la vue de la fille chérie de leur ancien maître, les Perses oubliant un moment leurs malheurs, font retentir les airs de leurs cris d’allégresse, mais ces cris portent au cœur de Roxane la rage et le désespoir.
Depuis le mariage de Monsieur le Duc de Bourgogne, on a vû que les danses nobles & sérieuses se sont abolies d’année en année, comme la Boccanne, les Canaries, le Passepied, la Duchesse, & bien d’autres, qui consistoient à faire voir la bonne grace & le bon air de la danse grave, comme il se pratiquoit du tems de la vieille Cour : à peine a-t-on conservé le Branle, la Courante, & le Menuet ; les jeunes gens de la Cour ayant substitué en la place les contre-danses, dans lesquelles on ne reconnoît plus la gravité ni la noblesse des anciennes : telles sont la Jalousie, le Cotillon, les Manches vertes, les Rats, la Cabarretiere, la Testard, le Remouleur, &c. […] Sur la trompette héroïque Je n’accorde point mes airs, La sagesse du Portique N’appesantit point mes vers. […] Viens, Terpsicore riante, Ce sont des jeux que je chante, Qui te doivent leurs appas ; Viens, danse au son de ma lyre, Et rends les airs que j’en tire, Aussi legers que tes pas. […] Déja Minerve s’avance, Son air riant & sa danse Calment mes esprits flotans : Prit-elle un autre langage Pour applaudir au courage Du vainqueur des fiers Titans ?
Si en chantant on n’articule aucune parole, les airs qui se jouent sur les instrumens rappellent souvent à l’esprit des chansons très-mauvaises qu’on a eu le malheur d’apprendre, et qu’on n’a pas oubliées ; et, supposé que, dans ce temps même de la danse, ni les chansons, ni le son des instrumens et des airs qu’on y joue, n’aient pas fait d’impression, peut-on nier que cela n’ait jeté dans le cœur une mauvaise semence qui, étant demeurée cachée pendant un temps, y germe, paroît au moment qu’on s’y attend le moins, et produit enfin des fruits de mort ?
Junon traverse les airs ; elle est suivie par la jalousie ; elle ordonne à cette fille de l’enfer de répandre ses mortels poisons dans l’ame de Déjanire, et de troubler par ce moyen le bonheur dont cette Princesse va jouir avec Hercule. La jalousie obéit ; elle descend des airs ; elle exhale son venin, elle verse autour de Déjanire ses vapeurs infernales.
Les Nymphes ornent l’habit de Flore de bouquets ; elles la couronnent de roses ; le peintre la pose dans la corbeille ; l’attitude qu’il lui donne est svelte, elle a une jambe en l’air et elle est dans l’action d’une femme qui vole dans les bras de son amant. […] Au bruit d’un air de chasse, la nouvelle Diane et ses Nymphes prennent une course légère et rapide, et cette danse vive et brillante offre d’instans en instans des groupes pittoresques.
L’opinion commune143 est que la Danse doit se réduire à un développement des belles proportions du corps, à une grande précision dans l’exécution des airs, à beaucoup de grâce dans le déploiement des bras, à une légèreté extrême dans la formation des pas.
Pour tout vêtement il avait une robe de flanelle jaune et un jupon de calicot, ce qui lui donnait un air de petit pauvre.
J’ai vû plusieurs personnes les prendre de la premiere position, ils font aussi un fort bon effet, ils m’ont paru plus difficiles, d’autant que lorsque le corps se pose sur un pied, la jambe de derriere suit, & s’approche de l’autre à la premiere position, & de là vous pliez & vous vous élevez du même tems sans passer le pied, que lorsque les jambes sont bien étenduës, vous posez le talon du pied sur lequel vous vous estes élevé, & son genou se détend à mesure que vous glissez le pied qui étoit en l’air jusqu’à la quatriéme position, qui est l’étenduë ou proportion rde votre pas ; mais comme vous passez le pied à plein, & que le talon porte à terre, le corps se pose facilement sur ce pied, & vous vous élevez sur sa pointe, & de suite laissez appuyer le pied ce qui termine ce pas, on en fait aussi en allant de côté : alors on le commence dans une position differente ; parce que ordinairement il se fait après un pas de Bourée dessus & dessous, qui finit son dernier pas à la troisiéme position.
Mais, comme dedans cet Orage, Jupin ne paraît qu’en Image,67 Ce Changement semblablement Ainsi qu’un SATYRE et bon Drôle Qui, faisant après eux son Rôle, Chante un Air des plus à propos, Et tout aussi bien que le GROS.
Car l’on ne saurait bien d’écrire Ces Prodiges que l’on admire, Ces magnifiques Changements Qui se font à tous les moments, Ces vols surprenants, ces Machines Qui passent, presque, pour divines, Ces chœurs de Musique, ces Airs, Et cent autres Charmes divers, Qui font passer ce grand Spectacle, Quoi qu’un simple Essai, pour Miracle.
Ils en descendaient sur un air mélodieux et poursuivaient les hommes. […] Elles semblaient se soutenir en l’air en élevant vers le ciel les couronnes ». […] Une sensibilité harmonique très raffinée s’y manifeste et les idées mélodiques n’ont jamais la trivialité des airs de ballets de ses habituels fournisseurs. […] On trouve dans les relations contemporaines de fréquentes allusions à la musique des ballets de Viganò et l’on vante toujours la parfaite adaptation des airs choisis aux sujets représentés. […] On pourra juger du talent de Viganò par l’air de ballet tiré de la partition de Dédale que nous publions dans le supplément musical.