Quoique rien ne les sépare, les lettres et les billets se succèdent. […] Elle en apprit toute la force et les singuliers effets par une lettre du 22 septembre 1830. […] Dans la même lettre Gentz fait un autre aveu. […] Son cœur déborde, sa lettre s’allonge. […] Les lettres qu’elle a écrites à son amant ont disparu.
Notre bien amé le sieur Jacques Bonnet Nous ayant fait remontrer qu’il souhaiteroit faire imprimez & donner au Public un ouvrage de sa composition qui a pour titre : Histoire générale de la Danse, depuis son origine jusqu’à présent, s’il Nous plaisoit lui accorder nos Lettres de Privilege sur ce necessaires. […] Livre, soit tenue pour dûement signifiée, & qu’aux copies collationnées par l’un de nos amés & feaux Conseillers & Secretaires, foi soit ajoutée comme à l’Original : Commandons au premier notre Huissier ou Sergent de faire pour l’execution d’icelles tous Actes requis & necessaires, sans demander autre permission, & nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires ; Car tel est notre plaisir.
Loret, lettre du 20 janvier 1663 Moi, votre très humble Valet, Fus, Lundi dernier, au Ballet, Au Ballet des Arts, c’est-à-dire, Le Ballet du Roi notre Sire, Qui sous son Règne glorieux, Dans Paris et maints autres lieux, Fait refleurir par excellence, Les Arts, les Lettres, et la Science : Mais pour parler sincèrement De ce beau divertissement, Il était rempli de merveilles Pour les yeux et pour les oreilles, Il me parut digne des Dieux, Et jamais on ne dansa mieux ; Outre la parfaite harmonie D’une admirable symphonie, Dont Baptiste, esprit transcendant, Était Chef et Surintendant, Quatre Filles, qui sont de celles Qu’on admire pour Chanterelles, Firent alternativement Goûter un doux contentement Par leurs voix claires et sereines, Plutôt Angéliques qu’humaines, Et dont, par curiosité, Tu peux voir les noms à côté.
Robinet, lettre du 5 décembre 1666 À présent la Réjouissance Est grande dans la COUR de FRANCE Et l’on en chasse tout à fait Le Chagrin par un grand BALLET.
Robinet, lettre du 2 février 1669105 Ici, notre Grand POTENTAT Ayant fait mettre bas les Armes Au DUC DES LORRAINS, par ses charmes, Ne pense plus qu’à son BALLET, Qui sera galant et follet.
Lettre V. […] Il fit deux opéras Ariane et Pornone, qui fûrent mis en musique par Campert ; ils obtinrent par la suite des lettres patentes et le privilège de ce nouveau spectacle sons le titre des Académies d’opéra en musique et en vers. […] Ils se fixèrent à Paris et y obtinrent des pensions considérables, c’est encore aux soins de ce sage Ministre, et à son goût pour les arts, les lettres et les sciences que l’on doit l’observatoire, et celle belle Méridienne prolongée jusqu’à l’extremité du Roussillon. […] Avant de terminer ma lettre je dois vous fixer l’époque où l’on vit pour la première fois des femmes danser sur le théâtre. […] Je ne m’étendrai pas aujourd’hui sur le costume, cette partie si intéressante pour le charme de la scène ; l’illusion quelle doit produire mérite bien une lettre toute entière.
Robinet, lettre du 20 février 1667 On a, depuis le Treizième, Dansé trois fois ce Ballet même Qui, changeant encor beaucoup plus De visages que PROTHEUS77, Avait lors deux autres ENTRÉES, Qu’on a beaucoup considérées, Savoir des MORES et MAHOMS, Deux très perverses Nations.
Lettre d'un grand sauteur A M. de Voltaire, sur les pantomimes 2. […] Encore quelques réflexions avant que je termine ma Lettre. […] Je ne vous ai point entretenu de bagatelles ; le sujet que j’ai traité dans cette Lettre est très-grave. […] Mais je n’ai déjà que trop passé les bornes d’une Lettre. […] Cette Lettre est une espèce de Parodie de certaine Lettre qu’on trouve à la fin de la Tragédie intitulée : le Comte de Warwick.
Troisième lettre.
Robinet, lettre du 14 juillet 1668100 Le Spectacle superbe et rare Qui dans Versailles se prépare Est, disent les uns, pour Mardi, Et quelques autres, pour Lundi ; Quoi qu’il en soit, vaille que vaille, Avecque chaleur on travaille À mettre tout en bel arroi Pour ce charmant Plaisir du ROI.
Robinet, lettre du 7 février 1671 Le fameux Ballet de Psiché, Qu’assez bien, l’on trouva touché, Dans ma pénultième Epître, Où j’en fis un fort long Chapitre, Ce spectacle, plein de beautez, Est, encor, de Leurs Majestez, Le cher Ebat Carnavaliste, Et le principal, sur la Liste, Des autres Divertissements.
Loret, lettre du 11 décembre 1660 Enfin, il faut que je le die, Les Ballets et la Comédie Se pouvaient nommer, sur ma foi Un divertissement de Roi : Mais, à parler en conscience, J’eus bien besoin de patience : Car moi, qui suis Monsieur Loret Fus sur un siège assez duret, Sans aliment et sans breuvage, Plus d’huit heures et davantage.
Robinet, lettre du 30 juin 166898 À VERSAILLE, où l’on fait flores, On travaille à de grands Apprêts, Pour une Fête magnifique, Que LOUIS, quoique si Bellique, Consacre à la céleste PAIX Qu’il a, pour combler ses hauts Faits, Déjà deux bonnes fois donnée À l’ESPAGNE, toute étonnée.
Subligny, dixième semaine, lettre du 18 janvier 1666 Le ROI ces jours passés vit les grandes Machines Des Comédiens du Marais, Qui furent à son gré superbes et divines Dans ses Vols, ses Rochers, ses Eaux et ses Palais.
Robinet, lettre du 5 décembre 1671 Un Ballet, Ballet des Ballets, Des plus longs, & des plus complets, Pour charmer l’Ouïe, & la Vue, Préparé pour la Bien-venue De Madame, dans nôtre Cour, Y fut dansé, le dernier jour, Avec une Pompe éclatante, Qui tous les Spectateurs enchante.
Robinet, lettre en vers du 20 septembre 1665 […] Achevons.
Subligny, troisième semaine, lettre du 24 février 1667 Ballets, Bals, Mascarade, Courses, Et d’autres plaisirs infinis, Qui remplissent l’esprit en vidant bien des bourses, En ce temps-ci, SEIGNEUR, seront-ils bannis ?
Loret, lettre du 26 avril 1664 De Monsieur, l’Altesse Royale Fit, l’autre jour, un grand Régal En son agréable Saint-Cloud, Séjour gai, séjour charmant, où Les trois Majestés se trouvèrent, Collationnèrent, soupèrent, De mets triés sur le volet, Eurent Comédie et Ballet, Et, bref, des yeux et des oreilles S’y divertissant à merveilles, Admirant les Appartements Et les rares Ameublements Dont est richement embellie Cette Maison plus que jolie.
Lettre i. […] Vous me parlez, dans votre lettre, de fêtes publiques ; vous êtes bien bon, Monsieur, d’honorer de ce nom ce que l’on a fait et ce que l’on a imaginé depuis quelques années. […] On doit attrtibuer cette pénurie à l’ignorance des hommes en place, à la honteuse condescendance des artistes et des gens de lettres qui encensaient les idoles qu’ils auraient dû mépriser.
Première lettre. […] Vous réfléchirez, et, si vous me le permettez, j’y reviendrai dans ma prochaine lettre. […] Je vous dis toutes les réflexions qui me sont venues ce matin après avoir remis à Juste Odoard la lettre qui le fera pénétrer dans vos sanctuaires.
Robinet, lettre du 17 octobre 1666 L’autre Jour, notre belle REINE, Dans le PETIT PARC de VINCENNE Ayant assemblé les BEAUTÉS Qui sont toujours à ses côtés, Les fit danser sur les Fleurettes, Au Concert des douces Musettes, Et la charmante de TOUSSI, (XXX.)
Robinet, lettre du 12 juin 1667 Depuis hier, pareillement, On a pour Divertissement Le SICILIEN, que MOLIÈRE, Avec sa charmante manière, Mêla dans ce BALLET du ROI Et qu’on admira, sur ma foi.
Robinet, lettre du 1er novembre 1670 Cependant, notre belle Cour, De Chambord, vers nous, de retour, Se prépare à diverses Fêtes Qu'on doit, pour l’Hiver, tenir prêtes, Tant en magnifiques Ballets, Demi-sérieux, et follets, Qu'en ravissantes Mélodies, Et, tout au moins, sept Comédies, À quoi nos seigneurs les Auteurs, Tant les grands que petits Docteurs, Travaillent de toute leur force, Gloire, ou gain, leur servant d’amorce.
Robinet, lettre du 25 juillet 1671 Psiché, l’admirable Psiché, Dont le mérite est tant prêché, Paraît, la chose est bien certaine, Présentement, dessus la Scène,149 Avec tout le pompeux Arroy, Qu’elle parut aux yeux du Roy : Et, dedans ma prochaine Epître, Je m’étendrai sur son Chapitre.
Robinet, lettre du 26 septembre 1671 La Belle PSICHE, qui tout charme,156 Justes Dieux !
Robinet, lettre du 9 janvier 166774 Mais, pour revenir au BALLET, Le Tour galant assez me plaît De notre nouvelle HÉROÏNE, Qui, survenant à la sourdine, Comme on dansait ledit Ballet, Fit défiler le Chapelet Et cesser toutes les Entrées Qu’on avait si bien préparées, Afin qu’on l’allât recevoir Ainsi qu’il était du devoir.
Robinet, lettre du 30 janvier 1667 On se divertit chaque jour Aussi des mieux en notre COUR.
Robinet, lettre du 13 février 1667 Mardi, leurs ROYALES ALTESSES, Après toutes ces allégresses, Allèrent rejoindre la COUR, Des plus doux Plaisirs le Séjour.
La Gravette de Mayolas, lettre du 17 août 1669 […] Dans une Salle préparée Et de verdure diaprée, On eut, pour le commencement, Le joli divertissement D’une Comédie admirable, Dont l’ouvrage était remarquable, Bientôt après, vint le Ballet, Où l’on joua bien son rôlet.
Robinet, lettre du 18 octobre 1670 Mardi, Ballet, et Comédie,135 Avec très bonne Mélodie, Aux autres Ebats succéda, Où, tout, dit-on, des mieux alla, Par les Soins des deux grands Baptistes,136 Originaux, et non Copistes, Comme on sait, dans leur noble Emploi, Pour divertir notre Grand Roi, L'un, par sa belle Comédie, Et l’autre, par son Harmonie.
Robinet, lettre du 21 juillet 1668 Dans le PARC de ce beau VERSAILLE, Qui n’est pas un Lieu de Broussaille, Mais le Palais le plus riant Où, du Couchant à l’Orient, Les claires et pure Naïades, Les gaies et vertes Dryades, La jeune Flore et les Zéphirs, Les Amours, les Jeux, les Plasirs, Les Labyrinthes, la Verdure, L’Art, en un mot, et la Nature Fassent par leurs beaux Agréments Le doux charme de tous les Sens ; Là, dis-je, où le Ciel à la Terre Ses plus chères faveurs desserre, On vit, Lundi, ce que les yeux Ne peuvent voir que chez les Dieux, Ou chez LOUIS, qui les égale Dedans la pompe d’un Régale. […] Maintes Cascades y jouaient, Qui de tous côtés l’égayaient ; Et, pour en gros ne rien ommettre Dans les limites de ma Lettre, En ce beau Rendez-vous des Jeux, Un Théâtre auguste et pompeux, D’une manière singulière, S’y voyait dressé pour MOLIÈRE, Le MOME cher et glorieux Du bas Olympe de nos Dieux.
v Avertissement du Libraire, vij Discours préliminaire, Préface, Avis au Lecteur ou tout ce qu’on voudra, ix Les Ressources, ou le Tableau du Monde, Pantomime, i Lettre d’un Grand-Sauteur à M. de Voltaire, sur les Pantomimes, 17 Post-Face, Post-Scriptum, ou Réflexions sur l’incertitude des Jugemens en matière de Littérature, 38 Traité du Geste, &c.
Loret, lettre du 1er mars 1664 Ce Ballet si bien ordonné, De divers agréments orné, Et d’invention singulière, Avec l’ordinaire lumière, Fut vers le soir, Jeudi passé, Pour la dernière fois dansé ; Et comme il est très véritable Que j’aime fort le délectable, J’allai dans cet aimable Lieu, Le revoir, et lui dire adieu Et d’autant que par bon rencontre J’étais placé presque tout contre, Le considérant de plus près, J’en remarquai les beaux attraits, De la Reine, et de chaque Belle, Qui faisaient Entrée avec Elle.
Robinet, lettre du 31 août 1669 Notre belle et riante COUR Des mieux se grandit chaque jour, Et maintenant elle s’égaie, AU CHÂTEAU SAINT GERMAIN EN LAYE, Dans son Spectacle très charmant, Composé magnifiquement De ravissantes Mélodies, De Ballets et de Comédies, Où la digne TROUPE du ROI Fait miracle, en très bonne foi, Jouant la PRINCESSE D’ÉLIDE, Pièce d’un style fort fluide, Partie en Prose et l’autre en Vers, Et pleine d’Ornements divers, Que, par l’ordre de notre SIRE, MOLIÈRE a faite, et c’est tout dire.
La Gravette de Mayolas, lettre du 20 septembre 1665 […] Après ce divertissement, Qu’ils goûtèrent heureusement, Une Comédie agréable, Aussi galante qu’admirable, Par des Actes plaisants et beaux, Leur donna des plaisirs nouveaux.
Robinet, lettre du 6 mars 1666 […] Ceux qui donnent dans la Machine Pourront aussi, je m’imagine, Rencontrer leur compte au Marais ; Il est vrai, c’est à plus grands frais, Mais, quand il faut se satisfaire, Le coût est un mal nécessaire, Mais mal qui doit passer pour Bien À qui de son or use bien.
La Gravette de Mayolas, lettre du 17 janvier 1666 Monseigneur le Duc de CRÉQUI, Parent de ce Marquis, et qui Fit avec plaisir la dépense De toute la magnificence, Et dans son Hôtel, en ce jour A régalé toute la Cour.
Robinet, lettre du 13 février 1667 Ils avaient cet ANGE auprès d’eux Qu’ont mis au Jour leurs premiers Feux, La mignarde MADEMOISELLE, Comme un Ange spirituelle, Avec la PRINCESSE MIMI,76 Personne importante, vraimi.
Robinet, lettre du 14 juillet 1668 Celle des Acteurs d’Italie97 De plus en plus paraît jolie Par de surprenants Incidents Qu’ils mêlent chaque jour dedans ; Et CINTIO, Fils d’AURÉLIE, Dont l’Âme est savante et polie, Y fait le Rôle d’un Amant D’un air si tendre et si charmant, Ainsi que le célèbre OCTAVE, Toujours et si leste et si brave, Qu’en vérité, qu’en vérité Chacun s’en retourne enchanté.
La Gravette de Mayolas, 2ème lettre du mois de janvier130 La REINE, qu’un chacun contemple Comme un parfait et rare exemple, Aux yeux de toute notre Cour, Au Château neuf fut l’autre jour, Avec encor Mademoiselle,131 Qui l’aime, et la suit avec zèle, Pour ouïr un concert charmant, Qu’on ajuste Royalement, Pour le Ballet que l’on prépare D’un air aussi pompeux que rare, Enfin pour le Ballet Royal, Qu’on dansera ce Carnaval.
Robinet, lettres du samedi 20 juin 1671 […] En achevant ce mien Ecrit, J’aprens de Personne d’Esprit Ce qu’il faut, donc, que je publie, Que la Concorde est rétablie, Entre Messieurs de l’Opera, Et qu’hier, méme, il opéra, En reproduisant sa Pomone, Plus vermeille qu’une Anémone, Et qu’on reverra, pour certain, Encor, au méme Lieu, demain, Ainsi que tout du long de l’aune, L’annonce leur Affiche jaune.
Robinet, lettre du 31 janvier 1671 […] Le Vendredi, sur nouveaux frais, Tout de nouveau, l’on fit florès, L’on eut, encor, la Comédie, Avec charmante Mélodie, Par cette Troupe, où Floridor, Paraît, toujours, comme un Médor.
Loret, lettre du 3 septembre 1661 De l’autre mois, le dernier jour, Je fus aux Jésuites, pour Y voir une Pièce Tragique,19 Composée en style énergique Avec des entr’Actes plaisants, Comme on en fait là tous les ans.
Loret, lettre du 25 août 1663 […] Trois Enfants, de même famille, Deux fils, une fort jeune Fille, Y donnent un plaisir de Roi, Par de charmantes mélodies, Par de petites Comédies, Et par d’agréables Ballets, Un peu plus graves que follets, Dansés avec grande justesse, Et qu’on voit, avec allégresse, Moyennant quelque argent comptant Que l’on ne plaint point en sortant : Bref, les trois Enfants que j’allègue, Dont le cadet est un peu bègue, N’ont pas, encor, je crois tous trois, Plus de dix-huit ans et dix mois.
Robinet, lettre du 21 juin 1665 […] Dessus la Scène du milieu, La TROUPE plaisante et comique Qu’on peut nommer Moliérique54, Dont le Théâtre est si chéri, Représenta le FAVORI, Pièce divertissante et belle D’une fameuse Demoiselle Que l’on met au rang des neufs Soeurs,55 Pour ses poétiques douceurs.
Subligny, vingt-neuvième semaine, lettre du 9 décembre 1666 Vos Danseurs font-ils des merveilles ?
Robinet, lettre du 2 mars 1669 Ici, partout, on masque, on balle, Et du bel air on se régale118 Selon l’ordre du Carnaval, Cette année assez jovial.
Robinet, lettre du 27 décembre 1670 Ajoutons, fermant ce Chapitre, Et, par icelui, notre Epître, Qu’on traite cet Ambassadeur Avecque beaucoup de splendeur : Et tant lui, que sa Famille, Laquelle, en Gens, point ne fourmille, Sont régalés et divertis, Par les Comédiens, gratis, L'ayant, l’autre jour, chez Molière, Eté de façon singulière, Par son Gentilhomme Bourgeois, Demi Turc, et demi Français, Et par de bonnes Confitures, Pour moi d’agréable Pâtures.
Deuxième lettre.
Loret, lettre du 6 mai 1662 Ce Ballet, qui par le passé A tant de fois été dansé, En noble et pompeuse cadence, Encore aujourd’hui se redanse : Mais j’ai su de deux, ou de trois, Que c’est pour la dernière fois.
Robinet, lettre du 20 décembre 1670 […] Enfin, leurs Confidents, aussi, Dont à côté, les Noms voici141 Y font très bien leur Personnage, Et dans un brillant Equipage, Ainsi que tous, pareillement, Dont l’on ne doute nullement, Font dans le Bourgeois gentilhomme, Où La Grange, en fort galant Homme, Fait le Rôle qui lui sied mieux, Savoir celui d’un Amoureux.
Loret, lettre du 7 février 1660 Hier, qu’il était Vendredi, Quelqu’un m’apprit que Mercredi, Des Jouvenceaux, tous Gens de Classe, Au Collège de saint Ignace, Id est, Collège de Clermont, Où maint Prud’homme fut semon, Une Histoire représentèrent, Que les Spectateurs écoutèrent Avec beaucoup d’attention, Et, même, d’admiration.
Loret, lettre du 14 février 1665 Jeudi, douze du mois présent, Moi, l’Auteur de ces vers, présent, Le Ballet de Vénus céleste, Des Divinités la plus leste, Où de très beau Monde courut, Pour la dernière fois parut, Laissant un grand regret dans l’âme De maint Monsieur, de mainte Dame, De perdre le contentement D’un si cher divertissement, Où Beauchamp, Danseur d’importance, L’un des plus dispos de la France, (Et l’incomparable, dit-on,) Représentant du Dieu Pluton, Le rollet, ou le personnage, Fait admirer, à triple étage, Et, mêmement, aux Majestés, Ses étranges agilités.
La Gravette de Mayolas, lettre du 16 août 1665 […] Selon la coutume ordonnée Dans cette Maison chaque année, Le Réverend Père DIEZ, Un Esprit des plus déliés, Dont la veine docte et fertile Egale Sénèque et Virgile, Ce poète et grand Orateur, De cet Ouvrage fut l’Auteur, Dont le nom fameux est IRLANDE, Histoire belle, vraie et grande, Ayant fait choix de bons Acteurs Et fait instruire les Danseurs, Qui dans leurs postures discrètes Dansaient le Ballet des Comètes ; Et les délicats Violons Jouaient d’agréables chansons Quantité de Gens remarquables, Témoins de ces plaisirs aimables, Avec les autres spectateurs En furent les admirateurs, Attentivement écoutèrent, Et l’Auteur tout à fait louèrent.
Robinet, lettre du 9 janvier 1667 Mercredi, le cas est certain, Le Ballet fut des mieux son Train, Mélangé d’une PASTORALE Qu’on dit tout à fait joviale Et par MOLIÈRE faite exprès, Avecque beaucoup de progrès.
Robinet, lettre du 16 février 1669 Clio, dont le beau Feu me brûle, Et par qui sans fin je pullule Et je produis de nouveaux Vers, Sois-moi plus que jamais aujourd’hui favorable, Puisque entre mes Sujets divers, Il s’en trouve un inénarrable, À savoir le Ballet d’un Monarque adorable, Et qui doit être su partout cet Univers.
La Gravette de Mayolas, lettre de la fin février 1670 Grand ROI, de qui la complaisance, Se joint à la magnificence, Nous donnant un Ballet Royal Pendant le temps du Carnaval, Je puis assurer, je puis dire Que toute la terre l’admire, Et qu’on y court de tous côtés Pour voir ces pompeuses beautés, Dont les surprenantes merveilles Charment les yeux et les oreilles : Et même le Roi Casimir De le voir ayant le désir, Dit après ce plaisir aimable Qu’on ne peut rien voir de semblable, Et que la Cour du Grand LOUIS Sur toute autre emporte le prix, Soit en pompe, soit en richesse En bonne grâce et politesse.
La Gravette de Mayolas, lettre de juillet-août 1670 Dans le Collège de Clermont En toutes Sciences fécond, ADRASTE, rare Tragédie Parut en belle compagnie ; Le Révérend Père JOBERT En Vers, en Prose fort expert, Pieux et savant Personnage, A composé ce bel Ouvrage : Mais le Ballet bien inventé Fait sur la curiosité Ne se trouva pas moins aimable, Que la pièce était remarquable, Car Beauchamp, qui l’entend fort bien, En cela n’avait omis rien, Tous ceux qui la représentèrent Parfaitement s’en acquittèrent, Des Acteurs les beaux vêtements En augmentait les agréments ; De même tous ceux qui dansèrent Tant de gentillesse montrèrent Que leurs gestes, et que leurs pas Semblaient être faits au compas ; Aussi l’Assemblée éclatante Témoignait être fort contente.
Lettre IV. […] Cette lettre de félicitation étoit accompagnée d’une médaille qu’ils avoient fait frapper à la gloire de ce grand maître. […] Ma lettre, Monsieur, est déjà bien longue, il faut, pour vous prouver mon assertion que je remonte aux causes premières qui ont nécessité chez ce grand peuple, le goût et l’étude de la musique : permettez moi donc de remettre à un autre instant, mes réfléxions sur cet objet, intéressant peut-être pour l’histoire de cet art enchanteur.
Loret, lettre du 27 août 1661 La Pièce, tant et tant louée,17 Qui fut dernièrement jouée Avec ses agréments nouveaux, Dans la belle Maison de Vaux, Divertit si bien notre Sire, Et fit la Cour tellement rire, Qu’avec les mêmes beaux apprêts, Et par commandement exprès, La Troupe Comique excellente Qui cette Pièce représente, Est allée, encor de plus beau, La jouer à Fontainebleau, Étant, illec, fort approuvée, Et, mêmement, enjolivée D’un Ballet gaillard et mignon, Dansé par maint bon Compagnon, Où cette jeune Demoiselle Qu’en surnom Giraud18 on appelle, Plût fort à tous par les appâts, De sa personne et de ses pas.
Subligny, quatrième semaine, lettre du 3 mars 1667 Vous ne nous disiez point, SEIGNEUR, Que CHARLES, ROI D’ESPAGNE, épousait votre SŒUR Et que, comme on était à Table, Un COURRIER MASQUÉ, l’autre jour, En avait rapporté les Articles en Cour.
Robinet, lettre du 14 août 1671 En bonne Santé, ledit Sire, De qui si charmant est l’Emire, Fait, encor, avecque sa Cour, À Fontainebleau, son Séjour ; Et, de ses grands Soins, s’y délasse, Par fois, dans l’ébat de la Chasse, Et, par fois, par de doux Concerts, Où l’on répéte les beaux Airs Qu’a faits le Sieur Lulli-Batiste, (Qui ne manque pas de Copiste) Dedans le dernier grand Balet, D’un bout, à l’autre, si complet, Et qu’on revoid dancer, de même, Avec certe, un plaisir extrême, Ou, pour mieux dire, sans égal, Tout joignant le Palais Royal.
Lorsque je me proposai d’écrire sur un art, objet constant de mes études et de mes réflexions, j’étois loin de prévoir le succès et l’effet de mes lettres sur la danse ; quand elles parûrent en 1760, Elles fûrent accueillies avec intérêt par les gens de lettres et par les personnes de goût ; mais en même temps avec un sentiment de dépit et d’humeur de la part de celles pour qui elles étoient principalement composées. […] Si l’on réfléchit sur ce qu’étoit l’opéra en 1760, et sur ce qu’il est aujourd’hui, il sera difficile de ne pas reconnoitre l’effet qu’on produit mes lettres. […] Mes lettres n’étoient pourtant que le frontispice du monument que je me proposois d’élever à la danse en action, et que les Grecs avoient nommée pantomime.
Loret, lettre du 27 novembre 1660 Dans le Louvre, dernièrement, On eut, pour divertissement, Une Comédie en Musique, De Xerxès, Monarque Persique, Dont les Intermèdes follets Étaient des Danses et Ballets.
Loret, lettre du 18 décembre 1660 Cette Collation finie On ouït quelque symphonie, Où le Sieur Le Gros, qui chanta, Toute l’Assistance enchanta, Soutenu de deux Théorbistes Des meilleurs et des plus artistes.
Loret, lettre du 6 août 1661 […] Le Ballet de Fontainebleau Comme il est admirable et beau, Et tout brillant de divers lustres, À cause des Danseurs illustres, Et des Objets de rare prix Que dans iceluy sont compris, À ce qu’on dit, se danse encore : Mais mon esprit se remémore, Qu’étant à Paris de retour, Lors que je parlai, l’autre-jour, De ce Ballet que tant on prise, J’oubliai Monseigneur de Guise, Dont je suis très-humble valet, Et l’un des Grands dudit Ballet.
Robinet, lettre du 16 janvier 1666 Sa MAJESTÉ, le même jour, Presque avecque toute la Cour, Fut voir, sans mouiller la semelle, Comment JUPITER et SÉMÉLÉ Se font l’amour, sur nouveaux frais.
Robinet, lettre du 11 janvier 1670129 Toujours la Cour, nombreuse et gaie, Gîte en son Saint Germain en Laye, Dont à Paris, il déplaît fort, Ne pouvant avoir un doux Sort, Sans voir son Grand, et charmant Sire.
Robinet, lettre du 15 novembre 1670 J'ajoute, encore, pour la fin, Qu'à Versaille137, et qu’à Saint Germain, La Cour s’est, des mieux, divertie, Ma Muse étant bien avertie, Par un officieux Mortel, Que les grands Acteurs de l’Hôtel, Audit Versaille138, ont fait merveilles, Charmant les yeux, et les oreilles, Et que ceux du Palais Royal, Chez qui, Molière est sans égal, Ont fait, à Saint Germain, de mêmes, Au gré des Porte-Diadèmes, Dans le Régale139 de Chambord, Qui plût, alors, beaucoup, encor, Et qu’ici, nous aurons, en somme, Savoir le Bourgeois Gentilhomme, Lequel est un sujet follet De Comédie, et de Ballet.
Robinet, lettre du 18 août 1668 Comme chacun, à leur exemple (Que toute la Ville contemple), De se signaler est ravi, C’est ce qu’on a fait à l’envi, Et j’en fis en mon autre Épître Un assez spacieux Chapitre ; Mais, vraiment, les COMÉDIENS, Tant les Français qu’Italiens, Ont, depuis, témoigné leur zèle De façon si noble et si belle, Et sans aucun égard aux frais, (Car on en fait, je vous promets, Dedans une Rencontre telle, Tant en violons qu’en chandelle) ; Ils ont, dis-je, d’un si bel air Leur affection fait briller, Donnant GRATIS la Comédie À quiconque en avait envie, Et c’est-à-dire à tout Paris, Qui la voulut voir à ce prix, Qu’ils méritent bien que l’Histoire En conserve aussi la mémoire.
Loret, lettre du 4 février 1662 […] Aujourd’hui, durant que la Muse À griffonner ceci s’amuse, On prépare en moult bel arroi L’admirable Ballet du Roi, Dont les raretés sans-pareilles Passent pour autant de merveilles : Mais n’en ayant vu qu’un essai, Bien parler encore je ne sais ; Si lundi l’on me fait la grâce de m’y procurer une place, Où je puisse commodément, Jouir de ce contentement ; Dussè-je prendre des bezicles, J’en écrirai quelques articles : Mais si je ne le vois pas bien, J’ai grand peur de n’en dire rien, Ni par rime, ni par langage ; Ha que ce serait grand dommage !
Loret, lettre du 22 avril 1662 Mardi, le grand Ballet d’Hercule, Commençant par un Préambule, Où quatorze Fleuves divers Font de mélodieux Concerts, Fut redansé dans cette Salle, Qui pour Ballets n’a point d’égale ; Lequel Ballet, je vous promets, Fut plus admiré que jamais, Etant abondant en miracles, Et l’un des plus pompeux spectacles, Qui dans mille effets éclatants, Ait paru depuis cinquante ans.
Loret, lettre du 11 août 1663 Dans Clermont, où par excellent28 On montre aux Enfants la science, Plus de cinquante Scolares Bien vêtus, et disant flores Jouèrent, l’autre jour, Thésée, Pièce en Vers Latin composée Selon la beauté du Sujet, Par le docte Père Bouchet, Qui par des grâces non pareilles L’a, dit-on, traitée à merveilles.
Loret, lettre du 7 juin 1664 […] À propos de ce noble Enfant, Pour qui de zèle je me pique, Sur ma foi, sa Troupe Comique, (Qui ne sont pourtant que Ragots) Avec leurs surprenants échos, Leurs danses et leurs mélodies, Pastorales et Comédies, Se font (foi d’Écrivain loyal) Admirer au Palais Royal, Où le plus petit de la Troupe, Et guères plus haut qu’une coupe, Dansant, récitant, annonçant, Est si rare et si ravissant, Qu’on le pourrait, entre autre chose, Nommer le petit Bellerose.
Subligny, huitième semaine, lettre du 3 janvier 1666 CURIEUX, allez voir la Pièce du Marais ; Les Machines de l’Andromède, Ne semblent, ma foi, rien auprès De ce dernier ouvrage, à qui tout autre cède.
La Gravette de Mayolas, lettre du 8 août 1666 Il ne faut pas que notre Plume Omette la bonne coutume Qu’en ce temps elle a chacun an ; Écrivons donc comme GUSMAN, Tragédie en tout achevée, Fut représentée ou jouée Dans le Collège de Clermont, Où de grands Personnages sont Enseignants, instruisant sans cesse La plus florissante jeunesse.
Robinet, lettre du 27 février 1667 Notre COUR éclatante et gaie, Ayant à SAINT GERMAIN en LAYE Encor vu, Samedi dernier, Avec un plaisir singulier, Le Grand BALLET de ces NEUF BELLES Qu’on nomme les Doctes Pucelles, En partit, Dimanche matin, Sans oublier son beau DAUPHIN, Pour aller faire dans VERSAILLES DU CARNAVAL les FUNÉRAILLES, Avec tant de solennité Qu’il se peut dire, en vérité, Que l’on n’en vit jamais de telles, Ni si pompeuses, ni si belles, Et, bref, où l’on fût plus joyeux.
Robinet, lettre du 12 juin 1667 Encor un mot de notre Ville, Et puis notre Muse fait gile.
Loret, lettre du 10 juillet 1661 […] Dans cette Noble Cour de France, Abondance en réjouissance, On prépare un Ballet si beau, Et d’un appareil si nouveau, Que ce Palais incomparable N’a vu jamais rien de semblable En machines, en incidents, Dans tous les Règnes précédents.
Subligny, vingt-sixième semaine, lettre du 18 novembre 166659 Quelqu’un de SAINT GERMAIN vient de me rapporter Que l’on vous y prépare un assez doux spectacle, Et, cela supposé, ce n’est pas grand miracle Que vous ne le puissiez quitter.
Robinet, lettre du 8 septembre 1668 Nos COMIQUES ITALIENS, Toujours de risibles Chrétiens, Et féconds en Pièces nouvelles, Qui sont magnifiques et belles, En ont une sur le Tapis (C’est sur la Scène que je dis), Qui ne doit rien à ses Aînées, Qu’en leur temps j’ai si bien prônées, Soit pour les changements divers, Pour les Ballets, pour les Concerts, Les Jardins les Architectures, Les Perspectives, les Peintures Et les risibles Incidents, Qui, sans fin, font montrer les Dents Et rire à gorge déployée ; Car toute la Troupe enjouée Y fait des MIRABILIA, Hors la charmante OLARIA, Qui n’a nul rôle en cette Pièce, Féconde Source de Liesse, Et dont le Titre, en quatre mots, Est : LES REMÈDES À TOUS MAUX, Dont j’espère, en quelque autre Épître, Faire un plus digne et grand Chapitre.
Lettre à de Mareste du 24 octobre 1818. […] Lettre du 3 septembre 1818 à de Mareste. […] Ces lettres sont datées de 1804. […] Lettre à de Mareste du 6 janvier 1818. […] Cf. lettre du 21 mars 1818.
Loret, lettre du 4 décembre 1660 Xerxès, Poème Dramatique, Qu’on ne récite qu’en musique, S’est plusieurs fois représenté Au logis de Sa Majesté ; Il ne m’a point, par ses merveilles, Charmé les yeux, ni les oreilles, Car je n’ai pu, pour voir cela, Parvenir encor jusque là : Mais des Barons, Marquis et Comtes, M’en ont fait tout plein de beaux contes, Et le Théâtre, seulement, Est construit si superbement, Qu’on ne saurait voir ce spectacle Sans, tout soudain, crier miracle.
Loret, lettre du 20 août 1661 Mais il ne faut pas que je die Le reste de la Comédie, Car bientôt Paris la verra, On n’ira pas, on y courra ; Et chacun prêtant les oreilles À tant de charmantes merveilles, Y prendra plaisir, à gogo, Et rira tout son saoul ; ergo, Pour ne faire, aux Acteurs, outrage Je n’en dirai pas davantage, Sinon qu’au gré des Curieux, Un Ballet entendu des mieux, Qui par intervalles succède, Sert à la Pièce, d’Intermède, Lequel Ballet fut composé Par Beauchamp, Danseur fort prisé, Et dansé de la belle sorte Par les Messieurs de son Escorte ; Et, même, où le sieur d’Olivet, Digne d’avoir quelque Brevet, Et fameux en cette Contrée, A fait mainte agréable Entrée.
Loret, lettre du 26 août 1662 Mardi, le vingt-et-deux tout juste, Du mois nommé du nom d’Auguste, Dans ce Collège tant vanté Que tu vois écrit à côté, Les Ecoliers des Jésuites, Dont les Personnes sont instruites Aux Sciences, soir et matin, Représentèrent en Latin, Sur un Théâtre magnifique, D’Egeric, l’Histoire tragique, Dont les Vers, à ce que m’on dit Des Gens d’esprit et de crédit, (Et me l’ont dit en conscience) Sont pleins d’art et d’intelligence ; Le Père Du-Bois, ce dit-on, Sage et sensé comme un Caton (Je n’ose dire davantage) Est l’Auteur du susdit Ouvrage, Tiré de Grégoire de Tours, Et rempli de fort beaux Discours.
Loret, lettre du 2 août 166436 Sur le soir, une Comédie Très abondante en mélodie, Sujet parfaitement joli, Où les Sieurs Molière et Lully, Deux rares Hommes, ce me semble, Ont joint leurs beaux talents ensemble ; Lully payant d’accords divers, L’autre d’intrigues et de Vers : Cette Pièce (dis-je) galante, Qui me parut toute charmante, Et de laquelle, à mon avis, Les Spectateurs furent ravis, Fut jouée avec excellence Devant cette noble Éminence.
Subligny, seconde semaine, lettre du 17 février 1667 Mon style passe le galant, Ma bouche vous semblera grasse, Mais, mon charmant Époux, il faut que ce temps passe, Tout est de Carême prenant.
Robinet, lettre du 15 septembre 1668 Les Grands Comiques d’Italie, Fléaux de la Mélancolie, Sont de plus en plus joviaux Dans leur REMÈDES à TOUS MAUX,104 Pièce des plus facétieuses, Aussi bien que des plus pompeuses, Où SINTHIO, d’icelle Auteur, Paraît très agréable Acteur, Ainsi que l’obligeant OCTAVE, Toujours et si leste et si brave ; Où l’admirable AURÉLIA, Femme habile, si Femme y a, Et qu’estimait la REINE-MÈRE, Comme une grande Actrice opère, De même qu’ISABELLE aussi, Et nullement cossi cossi ; Où l’alerte DIAMANTINE Tout-à-fait joliment badine ; Où SCARAMOUCHE et le DOCTEUR Font rire de belle hauteur ; Où TRIVELIN, sans que j’emballe, Dedans son Rôle se signale ; Où le jovial ARLEQUIN Est un très plaisant Marocain ; Où, bref, sans qu’aucun d’eux j’oublie, Leur nouvel Acteur d’Arcadie, Joue autant bien qu’il peut jouer, Et ce n’est pas trop le louer.
Robinet, lettre du 8 février 1670 Comme voici le Carnaval, Un Divertissement Royal À présent, notre Cour occupe, Dont, sans que rien me préoccupe, Je puis dire, après l’Imprimé Demi-prosé, demi-rimé, Qu'en a dressé ce Chantre illustre Bensérade, Homme du Balustre, Qu'il passe tout ce qu’on a vu, De plus grand, de mieux entendu, De plus galant, plus magnifique, De plus mignon, plus héroïque, Pour divertir, en ce temps-ci, Où l’on met à part, tout souci, La Cour du plus grand Roi du Monde.
Robinet, lettre du 22 novembre 1670 La première, en forme d’avis, Dont maints et maints seront ravis, Est que ce poème de Corneille Sa Bérénice nonpareille Se donnera, pour le certain, Le jour de Vendredi prochain, Sur le Théâtre de Molière Et que, par grâce singulière Mardi, l’on y donne au Public De bout en bout et ric à ric, Son charmant Bourgeois gentilhomme C'est-à-dire, presque tout comme À Chambord, et dans Saint Germain, L'a vu notre grand Souverain, Mêmes, avecques des Entrées De Ballet, des mieux préparées, D'harmonieux et grands Concerts, Et tous les Ornements divers Qui firent de ce gai Régale140 La petite Oie, à la Royale.
Quatrième lettre. […] » Telle est la teneur et tels sont les principaux griefs de cette lettre que j’abrège beaucoup, mais dont le dernier trait enfonça le poison dans mon cœur. […] Je ne voulus rien laisser paraître, mais ma femme vit bien, à mon attitude et à l’altération de mes traits, que je savais tout ; un peu effrayée de mon air sombre, elle me remit cette affreuse lettre, en me disant qu’elle n’avait pas compté l’envoyer et qu’elle l’avait écrite uniquement pour se soulager et se distraire. Que ce fût le brouillon ou l’original, que la lettre fût partie ou non, peu m’importait, je n’aimais plus ma femme, je la trouvais foncièrement égoïste et cruelle, jusqu’à souhaiter la mort de mon père. […] Vous me feriez souffrir, mon ami, si vous répondiez au fond de cette lettre et si vous aviez des réflexions sur ce que je viens de vous raconter.
21. 25. qu’il a mélée, lisés : qu’il a mélé 25. 1. lettre V. lisés : lettre IV.
Loret, lettre du 7 février 1665 Comme durant le Carnaval, (Soit que l’on fasse bien, ou mal) Plusieurs vivent d’une manière Qui n’est pas toujours coutumière, Il est très certain que Paris, Séjour des plaisirs et des ris, Est rempli de réjouissances, De Cadeaux, de Bals et de Danses, D’admirables Collations, Contenant des profusions De bons vins et de limonades ; Bref, de diverses Mascarades : Mais (à parler ingénument) Le plus grand Divertissement, Tant de la Cour, que de la Ville, Et qui, seul, en vaut plus que mille, C’est le Ballet vraiment Royal, Que l’on danse au Palais Royal, Où visiblement on remarque L’adresse de notre Monarque, Et de Monseigneur d’Orléans, Le Maître et Patron de léans. […] Le Sujet, ajusté des mieux Par un Esprit judicieux,48 Dont l’honneur, les Lettres, les Armes Sont les plus véritables charmes, Sujet par qui nous sont connus Les faits d’Amour et de Vénus, N’est pas un Sujet véritable, Mais un des plus beaux de la Fable.
Je m’arrête & vous renvoie à la Lettre que je vous écris pour votre instruction, & qui suit immédiatement ma Pantomime.
Loret, lettre du 24 juillet 1660 Une grande Troupe, ou Famille De Comédiens de Castille Se sont établis dans Paris, Séjour des jeux, danses et ris.
Loret, lettre du 6 octobre 1663 […] Vers le milieu de la semaine On Dansa, dit-on, à Vincennes, Au grand appartement Royal, Un petit Ballet jovial, Qui d’une Noce de Village Était la Peinture, ou l’Image, Qui fut des mieux exécuté, Et dont était Sa Majesté, Plusieurs Seigneurs et quelques Princes, Et d’autres Gens un peu plus minces.
Robinet, lettre du 9 mars 1669 Le lendemain, le Grand Ballet Chez le ROI joua son Rôlet, Et le lundi d’ensuite encore, S’entend bien, le Ballet de Flore, Où la Cohue et le Concours Furent tels, en ces derniers jours, Qu’à part Française Courtésie116, L’Officier, dans sa frénésie, Repoussait par de félons coups Le susdit Sexe aimant le doux, Et (dont il n’était pas en fête) Le jetait tout franc à la tête, Si qu’un Huissier en eut au Chef Fort malle bosse, par méchef.
Robinet, lettre du 9 mars 1669 […] Le Dimanche, au PALAIS ROYAL, Fut aussi le Bal général Dans l’Appartement de MADAME, Où tout alla de la grand’ gamme, Comme d’ordinaire tout va Chez cette belle ALTESSE-là, Où, porche d’elle se rassemble Ce qui plus aux Anges ressemble, Et c’est à dire ces Beautés Par qui les Cœurs sont si tentés.
415 ; voir Lettres sur la danse, XII, éd. de 1760, p. 347-349.] […] 409 ; voir Lettres sur la danse, XII, éd. de 1760, p. 296-297.] […] 409 ; voir Lettres sur la danse, XII, éd. de 1760, p. 297-298.] […] 409 ; voir Lettres sur la danse, XII, éd. de 1760, p. 298-304.]
Lettre première À Voltaire. J e ne prendrois pas la liberté de vous écrire, si le motif qui m’y détermine ne me servoit d’excuse ; je sais combien vos instants sont précieux, et combien l’emploi que vous en faites est cher a tous ceux qui cultivent les lettres et les sciences, et qui chérissent les arts. […] Je joins ici un éxemplaire de mes lettres sur la danse, je n’osai vous le faire parvenir parceque je ne le croyois pas cligne d’occuper une place dans votre bibliothèque ; un prétexte bon ou mauvais se présente, et j’en profite avec empressement.
Loret, lettre du 21 janvier 1662 J’étais prié d’y comparaître, Mais comme on ne saurait pas être En même temps, en divers lieux, Durant ce jour-là j’aimai mieux Aller à la suite des Reines, Voir sans embarras et sans peines, Sans passe-port et sans billet, Les Machines du Grand Ballet, Dont on essaya quelques-unes ; Mais telles et si peu communes, Qu’en extase je fus ravi De trois seulement que je vis.
La Gravette de Mayolas, lettre du 17 janvier 1666 Le commencement et le cours Et la fin des tendres Amours De Jupiter et de Sémelle Font d’une manière si belle Partout chanter et publier Le savoir de Monsieur BOYER Qu’il est bien juste que je die Que cette Tragicomédie Est pleine d’Actes surprenants, De Vers et de pensers charmants.
Robinet, lettre du 13 août 1667 Achevant de Gazetiser, Car c’est assez nouvelliser, Il faut que pour la fin, je die, Qu’au grand COLLÈGE de CLERMONT, Où, mieux que sur le Double Mont, On trouve l’Encyclopédie, On a distribué, Jeudi dernier, les Prix Dont notre GRAND PORTE-COURONNE, Une fois tous les ans, guerdonne Les jeunes Cicérons, qui sont les mieux appris.
Robinet, lettre du 28 avril 1668 Depuis toute cette semaine, Notre belle COUR se promène Dans ce terrestre Paradis, Où, comme en celui de jadis, Tout rit aux sens et les enchante, Mais où pas un Serpent d’Amour, Dieu, comme on sait, suivant la Cour, Et qui ne tente pas, en somme, Pour un simple morceau de Pomme, Ains pour d’autres plus délicats, Dont je fais beaucoup plus de cas.
Robinet, lettre du 23 novembre 1669 Enfin j’ai vu, SEMEL et BIS, La Perle et la Fleur des Marquis,127 De la Façon du Sieur MOLIÈRE, Si plaisante et si singulière.
Loret, lettre du 21 août 1660 Au Collège des Jésuites, Religieux pleins de mérites, Et qui, surtout, sont triomphants À bien enseigner les Enfants, Jeudi, leurs Écoliers jouèrent, Ou, pour mieux dire, ils récitèrent Un beau Sujet Latin, en Vers, Tout rempli d’incidents divers, Et, par-ci, par-là, de tendresse, Que cette agréable Jeunesse Excellemment représenta, Et dignement s’en acquitta : Sujet bien plus saint que profane, Que le savant Père Dozane De Falaise, au Pays Normand, A fait d’un style tout charmant, Pièce sans faute et sans macule, Pièce, enfin, que l’on intitule Clementia Christiana, Et dont, certainement, on a Fort loué la sage conduite En l’honneur de ce Jésuite.
Robinet, lettre du 19 juin 1667 Je vis à mon aise et très bien, Dimanche, le Sicilien.
Robinet, lettre du 10 mars 1667 Le grand BALLET IMPÉRIAL, Ballet que l’on danse à Cheval Et préparé selon les Règles Pour la SOUVERAINE DES AIGLES, Fut dansé, la première fois, Un jour du pénultième mois ; Mais IGNACE, l’amoureux SIRE, Ne partageant pas bien l’Empire Avec le Seigneur JUPITER, Il lui plut le déconcerter Par certaine fâcheuse Pluie, Qui mouilla fort la Compagnie, Qui chiffonna tous les Habits Couverts de Perles et Rubis, Qui défrisa blondes Perruques Qui couvraient quantité de Nuques, Détrempa Plumes et Capots, Sans doute très mal à propos, Et, d’une funeste manière, Fripa la petite Oie entière De ces Équestres Baladins, Ainsi que de leurs Guilledins ; Si bien que tel fut le dommage Que causa cet humide Orage Que, selon ce qu’on en écrit (Dont l’EMPEREUR fut moult contrit).
Robinet, lettre du 12 juin 1667 Encor un mot de notre Ville, Et puis notre Muse fait gile.
La Gravette de Mayolas, lettre du 10 mars 1669 SIRE, quoi que vous puissiez faire, Vous êtes extraordinaire, Et dans vos plaisirs innocents Vos traits sont toujours ravissants ; Sous quelque habit que l’on vous voie.
Ce Prince la préfere à la fuite et après un combat de générosité et d’amitié entre Pylade et lui, le premier feint de céder ; il s’engage d’aller à Mycènes, et de rendre exactement la lettre dont son ami vent le charger. […] Pylade a su tromper la vigilance des Gardes et gagner son vaisseau ; le Tyran est instruit par la lettre du complot d’Iphigénie. […] Iphigénie, tenant une lettre à la main, paroît avec Eumène et Arbas. […] Iphigénie présente la lettre à Oreste ; elle tente vainement de la lui faire prendre ; il la refuse avec indignation ; elle trouve la même résistance dans Pylade qui la presse de conserver les jours de son ami. […] Iphigénie recommande Pylade aux soins d’Arbas ; elle lui remet sa lettre pour Mycènes, en lui enjoignant de ne la confier à l’étranger qu’au moment de son embarquement.
Loret, lettre du 21 février 1660 Mollier, Esprit de bon aloi, Illustre Musicien du Roi, Par une agréable boutade, Fit un Ballet, ou Mascarade De Bergères et de Bergers,1 Qui ne craignant plus les dangers2 De la Guerre, qui tout saccage, Dansaient des Danses de Village ; Mais avec tant d’agilité,3 De grâce et de dextérité,4 Que les meilleurs Danseurs des villes N’auraient pas été plus habiles.
Robinet, lettre du 23 janvier 1667 La COUR, à SAINT GERMAIN en LAYE, Où se rencontre mainte Laye, Se divertit semblablement, Tout à fait agréablement, Et l’excellent BALLET des MUSES, Qui vraiment ne sont plus camuses Depuis que, de belle hauteur, LOUIS se dit leur Protecteur, Contient tant de choses plaisantes Et qui sont si satisfaisantes Qu’il vaut seul, par ces Agréments Les autres Divertissements.
Robinet, lettre du 7 juillet 166899 Mais, avant que l’on en soit là (Et toute la Cour dit cela), La REINE pourra, sans obstacle, Voir l’incomparable Spectacle Que notre susdit SOUVERAIN ; De qui le Sort est surhumain, Fait préparer en son VERSAILLE, Où, nuit et jour, fort on travaille.
Robinet, lettre du 9 mars 1669 Enfin, Mardi, notre Grand SIRE, Dans son beau Palais qu’on admire, Fit aussi merveille à son tour, Donnant Bal à toute la COUR, Et ce charmant PORTE-COURONNE, Que toute la Gloire environne, Couronna les autres Cadeaux Par le sien, qui fut des plus beaux.
Robinet, lettre du 13 septembre 1670 […] Puis, on passe dedans un Bois, Où (le Jour étant aux abois) On devait, de la Comédie, Avec Concert, et Mélodie, Avoir le Divertissement, Dessus un Théâtre charmant, Coûtant grand nombre de Pistoles, Ornés de Lustres, Girandoles, Festons de feuillage, et de Fleurs, Des plus éclatantes Couleurs De Vases d’or, de Porcelaines, Et, bref, d’argentines Fontaines, Dont l’eau tombaient, sans aucun bruit, Dans un Bassin, exprès, construit, Où, tout au moins, rempli de mousse, Qui rendait sa chute si douce, Que l’oreille elle chatouillait, De l’air dont elle gazouillait, Sans qu’elle interrompit l’ouïe, Dans le cours de la Comédie.
Lettre IX.
Loret, lettre du 13 janvier 1663 En cette Maison noble et belle, Que Palais Royal on appelle, Lundi dernier, Jeudi passé, Le Ballet du Roi fut dansé.
Loret, lettre du 8 novembre 166437 De Monsieur, la Troupe Comique, Qui sait aussi mettre en pratique Cet Art moralement plaisant, Qui nous charme en nous instruisant, En public, mêmement, expose (Partie en vers, partie en Prose) Un Poème si bien tourné, Et de tant d’agréments orné, Que, certes, si je ne me trompe, Chacun doit admirer sa pompe, Ses grâces, ses naïvetés, Et ses rares diversités.
Robinet, lettre du 16 janvier 1666 […] Ensuite les deux Fiancés, Dans leurs Amours bien avancés, Furent avec la Parantelle Et toute la noble Séquelle, Devinerez-vous bien chez qui ?
Robinet, lettre du 21 janvier 1668 Dans le PALAIS des TUILERIES, Lieu des fines Galanteries, Le lendemain, le CARNAVAL, Représenté par d’ESTIVAL Avec une nombreuse Suite De Musiciens, tous d’Elite, À ravir, divertit la Cour, Par un gai Ballet, à son tour.
La Gravette de Mayolas, lettre du 21 février 1669 Le Grand Ballet est commencé (Dimanche encor il fut dansé), Intitulé Ballet de Flore.
La Gravette de Mayolas, lettre du 11 août 1669 Mardi, j’allais d’un pas fort prompt Dans le Collège de Clermont123 Y voir Jonatas, Tragédie Plus belle qu’une Comédie, Qui fait paraître que l’Auteur Est un bon Versificateur, Et son esprit scientifique Fait dignement la Rhétorique.
Robinet, lettre du 8 août 1671 […] À propos, encore, de Trépas, En cet Endroit, n’oublions pas, De marquer que la Tragédie, Où Balthazar perdit la Vie, Fut un Spectacle, Mercredi, Dont Maint, et Maint fut ébaudi, Qui, là, d’entrer, eut Privilège, Savoir au célèbre Collège Que l’on appelle de Clermont : Ou pareils Spectacles se font, Pour y rendre plus solennelle La Distribution annuelle Des Prix établis par le ROY ; Non pas, non, de je ne sais quoi, Mais de Volumes d’importance, Où brille sa magnificence, En faveur des grands Studieux, Pour qui sont ces Prix glorieux.
Lettre XVIII. […] Je me souviens que je me hazardai jadis de crayonner, dans mes lettres sur la danse, les talents immortels de Garrick. […] Il seroit bien à souhaiter, Monsieur, que les hommes de lettres employassent un instant leurs plumes savantes à célébrer les talens des artistes estimables, à qui le tems ordonne de cesser leurs travaux, ou à qui la parque commande de descendre dans la tombe, ils les arracheroient, pour ainsi dire, de leurs sépulcres ; et en les ressuscitant dans la mémoire des hommes, ils leur assigneraient une place au temple de l’immortalité. […] Lord Chesterfield, l’homme de plus instruit et le plus aimable de Londres, dit à Garrick, que Mademoiselle Clairon avoit changé d’esprit et de caractère, en changeant d’emploi ; qu’elle avoit renoncé a sa frivolité et à sa gaité naturelle pour cultiver les Lettres, et acquérir toutes les connoissance qui sont essentielles au grand genre qu’elle avoit adopté ; que la fréquentation habituelle des hommes de lettres, joint à un esprit naturel, et au désir brûlant de se distinguer, lui avoit applani les difficultés. […] Mais je m’apperçois trop tard, Monsieur, que ma lettre est bien longue ; puisse-t-elle vous servir de somnifère !
Lettre III. […] Ces deux hommes vraiment célèbres, méritent bien une petite lettre à part ; et je la terminerai en vous nommant la nation qui aime le plus passionnément et le plus constamment la musique.
Il a aussi écrit à tous ses curés plusieurs lettres circulaires pour les exhorter à employer contre ce désordre tous les efforts, toute l’activité de leur zèle, et toutes les ressources de leur ministère. Je vais rapporter quelques traits de ces ordonnances, instructions pastorales et lettres circulaires. […] « Que l’on ne profane plus, dit-il, comme on faisoit auparavant, les jours dédiés à la gloire de Dieu, par des œuvres serviles, par des jeux et des danses dissolues. » Dans le recueil des lettres pastorales de M. […] Les plaintes qu’il fait à ce sujet dans cette lettre pastorale, méritent une singulière attention. […] Voici ce que lui répondit ce courtisan détrompé des fausses maximes du monde et de ses pernicieuses coutumes : (cette lettre se trouve à la fin des avis que M. de Bussi donna à ses enfans, page 420.)
Robinet, lettre du 7 juillet 1668 NOS COMIQUES ITALIENS, Les plus admirables Chrétiens Qui paraissent sur le Théâtre, Si que chacun les idolâtre, Nous régalent, pour le présent, D’un Sujet, certe, archi-plaisant,95 Je le puis dire sans contrôle,96 Et même où chacun fait son Rôle, Sans nul doute, admirablement.
Robinet, lettre du 17 août 1669 Dimanche, notre dit GRAND SIRE, À qui, certe, l’on voit tout rire Par un sort des plus accomplis Que n’eût jamais ROI des LYS, Alla dans son charmant Versailles, Où la Cour rit et fit gogailles.
Cinquième lettre. […] J’espère que la poste de demain m’apportera une vraie lettre de ton écriture, et que je pourrai avoir l’esprit libre et le cœur content pour faire connaissance avec le patron dont je viens recevoir les ordres en attendant qu’il m’accorde l’amitié promise. […] D’abord je ne suis jamais seul ; je te porte partout avec moi, et l’habitude de t’écrire de longues lettres me console amplement de l’absence d’interlocuteurs. […] Il faut pourtant que je te confesse aujourd’hui… On m’apporte ta lettre. […] Tu me fais mille questions : je vais te répondre en continuant ma lettre.
La Gravette de Mayolas, lettre du 21 juin 1665 Le ROI, dont la magnificence Égale la haute puissance, Désirant agréablement Donner un divertissement À la REINE, que son coeur aime Aussi tendrement que lui-même, Choisissant le plus bel endroit, Dit qu’à Versailles on irait.
Robinet, lettre du 12 octobre 1669 […] Or, du mois courant le sixième, Pour empêcher qu’on ne s’y chême, Elle eut un Régale125 nouveau, Également galant et beau, Et même aussi fort magnifique, De Comédie et de Musique, Avec Entractes de Ballet, D’un genre gaillard et follet, Le tout venant, non de Copiste, Mais, vraiment, du Seigneur BAPTISTE Et du Sieur MOLIÈRE, Intendants, Malgré tous autres Prétendants, Des Spectacles de notre SIRE, Et, disant cela, c’est tout dire.
Aristote et Quintilien ont supposé les lettres, les mots, la langue, en un mot trouvée et convenue. En écrivant de la Danse, je suppose de même les pas et les figures, qui ne sont que les lettres et les mots de cet Art. […] Voyez les additions à la Lettre sur les Sourds et Muets de M. […] Je n’ai point encore joui du plaisir d’entendre faire un éloge sans restriction de quelqu’un de nos contemporains illustres dans les Lettres ou dans les Arts.
Loret, lettre du 14 février 1665 […] Lorsque le Bal fut commencé, Et, mêmement, bien avancé, Suivi d’une illustre Brigade, Louis y vint en Mascarade, En noble et triomphant arroi, (Louis, c’est-à-dire le Roi) Dont la splendeur presque infinie Charma toute la Compagnie, Qui les prit (jugeant de leur mieux) Pour des Déesses et des Dieux.
Robinet, lettre du 20 février 1672 Depuis quinze Jours on redanse, En la Royale Résidence, Ce Ballet fait, non sans grands frais, Nommé le Ballet des Ballets : Où, pendant sept heures qu’il dure, Sans qu’aucun ennui l’on endure, On voit les extraits éclatants, De Ballets faits depuis vingt ans, De qui l’on a pris les entrées163 Les Concerts les mieux concertez En un mot, toutes les beautés Qui, le plus, notre Cour, charmèrent Pendant le temps qu’ils les dansèrent.
— Eh bien Mollie, ma vieille, pourquoi ne répondez-vous pas à la lettre d’un camarade ? […] — j’ai vu annoncer en lettres flamboyantes, « Loïe Fuller. — Danses lumineuses. » Et j’ai pu voir « la Loïe Fuller » danser sous mes propres yeux !
Lettre à Mlle ***, de l’Opéra. […] Et si je vous écris avec cette franchise véhémente et si je publie cette lettre, c’est que j’ai pour votre talent la plus grande estime et pour votre sincérité la plus vive sympathie.
Lettre ii. […] Il est tard, les jours sont courts, et ma lettre est longue ; demain ou après, je reprendrai mon sujet, et j’entrerai dans de nouveaux détails.
Ressource unique des Danseurs modernes Un Maître Écrivain est un Expert qui enseigne à faire des lettres.
Comme j’étais loin de m’y attendre, & que j’étais au contraire fortement persuadé qu’elle serait accueillie avec transport, j’ai écrit mon espèce de préface & ma Lettre à M. […] Sans parler des Extraits que tant d’Auteurs font de leurs Ouvrages, & qu’ils insérent dans les Journaux, comme s’ils étaient d’une main étrangère ; sans parler des petites ruses en usage parmi les Littérateurs, je me contenterai de citer la Lettre qui accompagne certaine Tragédie assez connue, & dont j’ai eu la hardiesse d’insérer des fragmens dans ma missive adressée aussi à Monsieur de Voltaire. […] Mais qu’il soit permis de citer ici un ou deux passages du Discours que vient de prononcer à l’Académie Française M. de Lamoignon de Malesherbes : « Le Public s’est élevé un Tribunal indépendant de toutes les Puissances, & que toutes les Puissances respectent, qui apprécie tous les talens, qui prononce sur tous les genres de mérite ... cette vérité que j’expose dans l’assemblée des Gens de Lettres, a déjà été présentée à des Magistrats, & aucun n’a refusé de reconnaître ce Tribunal du Public, comme le Juge Souverain de tous les Juges de la terre ».
Lettre première. […] Je finis ma lettre en vous en promettant une seconde, peut-être, une troisième, que sais-je, une quatrième ; car la musique, cet art devin et difficile, ne doit pas être traité avec légèreté.