Je parle de tutu pour faire bref : Le tutu n’est qu’un signe, celui du rond de jambe, des bras en l’air, du sourire collé au visage humain, comme un masque de bouche à l’autre masque : même dans le feu, ce sourire est glacé.
Qu’elle se nomme proprement, Vous assurant avec serment, Que l’Actrice au joli visage,38 Qui joue icelui Personnage, Le représente, au gré de tous, D’un air si charmant et si doux, Que la feue aimable Baronne, Actrice si belle et si bonne, Et qui plaisait tant à nos yeux, Jadis, ne l’aurait pas fait mieux.
La Reine se lève ; l’horreur est peinte sur son visage ; elle cherche partout le fantôme, et elle croit le voir partout. […] Alors Sémiramis paraît, pâle, échevelée, la mort peinte sur son visage, et se traînant à peine.
La conception de Nicolas Rœrich, auteur du livret et du décor, faisait transparaître à travers le masque historique de la Russie païenne le visage bouleversé, étrange, d’une humanité primitive, visage contracté par l’indicible épouvante devant le mystère des choses.
Deux jeunes Sœurs belles et sages, Qui charment tout par leurs visages, Mesdemoiselles de Nemours, Dignes des plus nobles amours. […] Créquy, cette belle Personne, Qui quoi que Femme est si mignonne, Qu’en son visage triomphant On voit encore un teint d’enfant.
Il prenait les habits du défunt et se couvrait le visage d’un masque qui retraçait tous ses traits.
Et dans ce corps un peu lourd, dans ce visage un peu massif, une grande bienveillance très simple, une grande douceur surtout apparaît. […] Mais sur leur visage, il y avait un reflet de grande joie, et je sus qu’ils avaient apprécié et compris Rodin.
L’agréable et jeune Sully, Au visage frais et joli. […] D’Arquien, dont l’esprit est fort sage, Et dont les yeux et le visage Ont je ne sais quoi d’assez doux Pour mériter un digne Époux.
La Peinture qui retrace à nos yeux les images les plus sortes ou les plus riantes, ne les compose que des attitudes, du mouvement des bras, du jeu des traits du visage, qui sont les parties dont la Danse est composée comme elle.
Nos Reines, pleines d’un bon sens, Mais qui des plaisirs innocents, (Comme sages et débonnaires) Ne sont nullement adversaires, Malgré l’âpre et rude saison, Quittant Chambre, Alcove et tison, Furent, non seulement, icelles, Mais Monsieur et Mesdemoiselles,27 Assez volontiers sur le lieu, Pour audit Ballet dire adieu ; Ayant illec, pour assistance, Plusieurs Personnes d’importance, Princes, Ducs, Comtes et Marquis, Et quantité d’Objets exquis, C’est-à-dire de beaux Visages Bien dignes de vœux et d’hommages, Que je lorgnais par-ci, par-là, Étant en lieu propre à cela.
Il ne dit pas un mot à sa femme, qui, le matin, s’évanouit en le voyant endosser son ancien uniforme, mettre son épée au côté, et sortir, le visage sombre et les mains crispées. […] M. le marquis de X… s’habilla correctement, et s’étant composé un visage de circonstance, entra dans le salon où l’attendait le père de la danseuse.
Mortemar, cet Ange visible Qui toucherait le moins sensible, Qu’on ne peut voir sans soupirer, Ni, mêmement, sans l’adorer, À qui tout cœur doit rendre hommage, Et dont l’angélique visage, Fait, sans cesse, des amoureux, Mais n’en fera qu’un seul heureux.
Tels apparaissent les deux visages de la Russie, évoqués par deux peintres, qui sont plus que des peintres : Benois qui a la divination rétrospective, Bakst qui possède l’intuition lucide de la vie moderne et de ses forces tumultueuses.
Le Roi parut, soudain après, Sous la figure de Cerès ; Puis il fit, sous autre visage, D’un beau Printemps le Personnage, Et dans l’une et l’autre action, Sa belle disposition Parut, non seulement Royale, Mais, certainement, sans égale.