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93. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Jolie maigre ; tête fine sur un col de cygne ; talent un peu grêle. […] Perrin, — cet administrateur dont la réputation fut si singulièrement surfaite, — à aller chercher à l’étranger des sujets d’une valeur contestable, alors qu’il avait sous la main des artistes, comme mademoiselle Beaugrand, auxquelles il n’avait qu’à donner l’occasion de s’affirmer dans des créations dignes de leur talent.

94. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

si seulement son talent s’était augmenté en proportion de ses jambes — et de ce qui s’en suit ! […] Talent sérieux, vigoureux, plein d’assurance et de correction, d’une précision de mesure hors de pair.

95. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Discours préliminaire, préface, avis au lecteur, ou tout ce qu'on voudra . » pp. -

Les Comédiens font les grands Seigneurs, reçoivent orgueilleusement un jeune Auteur qui n’est pas protégé, ou qui n’a pas l’honneur d’être de leurs amis, & refusent presque tout, dans la crainte de se tromper : ils encouragent rarement l’aurore du talent.

96. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

Quant à la noble CALIOPE, Sans le Secours de qui l’on chope Dans la Structure du beau Vers, Des POÈTES de talents divers La divertissent par leur Danse, Comme entendus en la Cadence.

97. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

Ne pensez pas que ce grand Acteur soit bas, trivial & grimacier ; fidelle imitateur de la nature, il en sait faire le plus beau choix, il la montre toujours dans des positions heureuses & dans des jours avantageux ; il conserve la décence que le Théatre exige dans les Rôles même les moins susceptibles de graces & d’agréments ; il n’est jamais au-dessous ni au-dessus du Personnage qu’il fait ; il saisit ce point juste d’imitation que les Comédiens manquent presque toujours ; ce tact heureux qui caractérise le grand Acteur & qui le conduit à la vérité, est un talent rare que M. Garrick possede ; talent d’autant plus estimable, qu’il empêche l’Acteur de s’égarer & de se tromper dans les teintes qu’il doit employer dans ses Tableaux ; car on prend souvent le froid pour la décence, la monotonie pour le raisonnement, l’air guindé pour l’air noble, la minauderie pour les graces, les poumons pour les entrailles, la multiplicité des gestes pour l’action, l’imbécillité pour la naïveté, la volubilité sans nuances pour le feu, & les contorsions de la physionomie pour l’expression vive de l’ame. […] Je ne dirai plus qu’un mot au sujet de cet Acteur distingué, & qui va désigner la supériorité de ses talents. […] En imitant ce grand homme, il ne seroit pas difficile d’abolir les masques, parce qu’alors les physionomies feroient parlantes & animées, & que l’on posséderoit le talent de les caractériser avec autant d’Esprit & d’Art que M. […] L’élévation de son ame, le caractere respectable de sa physionomie, ses organes disposés à rendre le pathétique & à faire verser des larmes n’auroient pu convenir à des caracteres bas, qui exigent aussi peu de talent que de perfection.

98. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

Il le cherchait dans les Arts, et il l’y aurait trouvé peut-être, s’il n’avait pas été entouré de talents médiocres, qu’il crut supérieurs, parce qu’ils lui disaient sans cesse qu’il l’était lui-même. […] Il n’aimait point Corneille, et il estimait Desmarets : c’est-à-dire, qu’avec les parties précieuses d’un génie supérieur pour le gouvernement qu’il possédait à un degré éminent, il lui aurait fallu encore, pour pouvoir rendre les Arts florissants, cette finesse de discernement, ce sentiment délicat du vrai, qui peuvent seuls apprécier avec une justesse prompte et sûre les talents des artistes.

99. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

L’actrice doit plaire et sourire à tous, heureuse encore quand il ne lui en coûte qu’un sourire : elle doit plaire à l’auteur, qui, sans cela, ne lui confierait pas de rôles ; elle doit plaire au directeur, pour qu’il la mette en vue ; elle doit plaire, non pas à un seul mais à douze journalistes ; enfin, voyez-la le lendemain d’une première représentation, à son petit lever, inquiète, agitée, dévorant les journaux : celui-ci la proclame charmante, celui-là trouve qu’elle est affreuse ; cet autre dit qu’elle est une grande comédienne, un quatrième affirme qu’elle n’a aucun talent. […] Son insouciance pour la fortune consiste à vendre son talent au plus haut enchérisseur, et sa légèreté ne l’entraîne jamais à faire que des folies d’un excellent rapport.

100. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

[13] L’approbation et les suffrages des hommes qui se distinguent dans les arts, les seuls juges à considérer, doivent servir à perfectionner l’homme à talent, qui ne doit avoir que du mépris pour les louanges que les sots prodiguent au charlatanisme. […] « Soyez plutôt maçon, si c’est votre talent. […] Il faut travailler sans cesse et doubler l’exercice pour acquérir un vrai talent.

101. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Malgré leur charme et leur talent, ces deux artistes ne réussirent pas à conjurer la dépravation du goût public qui se plaisait de plus en plus à des danses de bas tréteaux.

102. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Des moyens de conserver le talent de la danse.

103. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

Voici encore une nouvelle preuve de notre talent musical à une époque plus rapprochée.

104. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

et toutes les mains ont battu de plaisir dans les loges, et les bouquets ont volé dans l’air, et l’enthousiasme de l’âge d’or s’est retrouvé. » L’analyse du talent de Marie Taglioni, qui est appelée « la poésie de la danse », amenait la comparaison avec d’autres danseuses et forcément avec Fanny Elssler. […] Jamais on n’avait vu semblable groupement de talents de premier ordre. […] Des partis pris violents se manifestaient ; des cabales persécutaient les talents les plus éprouvés. […] Des applaudissements nourris annoncèrent que l’on finissait par rendre justice au talent, quelle que fût sa nationalité. […] Une voix puissante s’éleva pour la supplier de ne pas ensevelir dans une retraite prématurée son talent divin.

105. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319

A mesure que le moment du départ approchait, on eût dit qu’elle redoublait de talent et de grâce pour laisser davantage de regrets et ses partisans multipliaient les témoignages de leur réprobation à l’adresse de l’administration qui se séparait d’une si éminente artiste. […] Le prestige que ces deux beaux talents donnèrent à l’Opéra ne désarma pas les mécontents. […] Ils nous font voir Fanny dans un bain de lumière, souple, souriante, parfaite jusque dans les plus menus détails de son exquise personne, en même temps qu’ils fixent les caractères généraux de son talent. […] Douée d’un talent remarquable, elle avait percé rapidement. […] Mlle Thérèse Elssler, disait-il, n’a jamais été protégée que par son nom, car son talent à elle est fort insignifiant ; elle a été de tout temps le compère de sa sœur et c’est dans les beaux jours de Fanny que l’on applaudissait Thérèse…..

106. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Surtout lorsqu’on saura que les talents de Pylade et de Bathylle pour l’exécution, répondaient à la hardiesse et à la beauté du Genre qu’ils osaient porter sur la scène.

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