On croirait que j’exagère, si je ne me servais sur ce point de l’autorité d’un Auteur qui ne saurait être suspecte.
C’est la traduction du mot grec Pantomime, de laquelle on se servait à Rome comme du mot Grec même.
On verra d’ailleurs dans la seconde Partie de cet Ouvrage un détail de faits suivis, qui serviront de réponse à cette objection, si par hasard on persiste à la faire.
Il tempo trinario, ch’è più largo, serve per le Danze che posatamente si fanno, come la Ciaccona, la Follia, l’Amabile e compagne.
Disteso [5] La seconda sorte de’ Battimenti di piedi chiamasi “Battement disteso”, serve per acquistar velocità la gamba nel far le capriole intrecciate.
Le rôle d’Arbas, que je fais père d’Enmène, augmente tout à la fois l’action et l’intérêt : sollicité par sa fille, il cède à ses prières ; sa tendresse paternelle lui ferme les yeux, sur les dangers aux quels il s’expose ; l’amitié qu’Eumène a vouée à Iphigénie est telle, que le désir de la servir ne lui donne pas le tems d’envisager le péril ni les suites funestes qui peuvent résulter d’une démarche aussi dangereuse. […] Le moyen dont je me suis servi pour amener cette reconnoissance, est le seul qui puisse convenir à la pantomime, et l’unique qui puisse instruire le public que la victime est Oreste. […] Eumène frémit sur les suites de ce projet ; Iphigénie la conjure d’engager son père à favoriser la fuite d’un des étrangers en lui servant de Guide ; Eumène rejette avec effroi cette proposition dangereuse ; mais touchée par les larmes d’Iphigénie et par ses reproches, elle part en lui promettant de mettre tout en usage pour déterminer son père à servir ses desseins.
On se sert souvent de ce terme, pour exprimer le mouvement d’un danseur, qui lorsqu’il touche la terre bondit moelleusement. […] Le Comte lui demanda d’un ton railleur, dans quel corps il servait ? Pécour lui répondit : « Je commande un corps où vous servez depuis long-temps ». […] Mais on avait conservé la partie qui servait aux spectateurs, laquelle était très-remarquable, par les sculptures et peintures précieuses qu’elle contenait. […] Jadis on se servait de ces noms pour indiquer le mouvement et le caractère de l’air.
Je prouverai premiérement que les masques dont on se sert pour ces sortes de caracteres sont mal modelés, mal peints & qu’ils n’ont aucune vraisemblance ; secondement, qu’il est aisé de rendre ces personnages avec vérité sans aucun secours étranger. […] Plusieurs personnes prétendent que les masques servent à deux usages : premiérement à l’uniformité ; secondement à cacher les tics ou les grimaces produites par les efforts d’un exercice pénible. […] La noblesse de sa taille, le caractere aimable de sa figure, la tendresse de son expression, ne l’auroient pas servi dans des rôles où il n’est pas nécessaire de ressembler à un homme de condition. […] Secondement, que le masque ayant une épaisseur, & résultant d’un moule dont la forme differe de celle des physionomies qui s’en servent, il est impossible qu’il emboîte exactement les traits ; non seulement il grossit la tête & lui fait perdre ses justes proportions, mais il enterre, il étouffe encore les regards. […] Dioméde dit bien que ce fut un Roscius Gallus, qui le premier s’en servit pour cacher un défaut qu’il avoit dans les yeux, mais il ne me dit pas dans quel temps ce Roscius vivoit ; ce qui n’avoit été employé d’abord que pour dérober une difformité, devint par la suite absolument nécessaire, vu l’immensité des Théatres, & on fit, ainsi qu’à Athenes, des masques énormes.
Le docteur-directeur Véron l’a raconté ainsi : « A la suite de l’admirable trio qui sert de dénoûment, Bertram devait se jeter seul dans une trappe anglaise pour retourner vers l’empire des morts ; Nourrit, converti par la voix de Dieu, par les prières d’Alice, devait, au contraire, rester sur la terre pour épouser enfin la princesse Isabelle ; mais cet artiste passionné, entraîné par la situation, se précipita étourdiment dans la trappe à la suite du dieu des enfers. […] Mais ce canard servait la popularité de la jolie Viennoise et aidait à son succès. […] Sa sœur Thérèse lui servait le plus souvent de partenaire. […] On ne croirait pas qu’une femme, qui se sert si bien de ses pieds, se servît si adroitement de ses mains.
Ils servent de commentaires au discours, & la déclamation ne saurait briller sans leur appui ; au lieu qu’ils peuvent aisément se passer d’elle. […] J’y ferai voir qu’il y en a qui subjugueront les applaudissemens, tout aussi bien que ces ports de voix forcés dont se servent actuellement les Comédiens.
Tantôt elles sont Circassiennes, et tantôt Egyptiennes : quelques semaines après elles adoptent le costume des femmes du sérail et l’abandonnent ensuite pour prendre celui des Lacédémoniennes ; par un caprice qui est sans exemple, elles ont quitté leurs cheveux, ce magnifique ornement que la nature a placé sur leur tête pour couronner leur front et servir de diadème à la beauté. […] Nos danseuses ont adopté le costume des Lacédémonienues ; elles sont presque nuës ; une gaze légère leur sert de jupes et les pirouettes sans fin soulèvent ces voiles légers et découvrent toutes les formes que la pudeur et l’honnéteté eûrent toujours le soin de dérober.
Sa table n’étoit pas servie avec superfluité, et les convives n’étoient pas nombreux. […] A deux heures on sonne une cloche ; le tailleur, le sellier, le chirurgien, l’apothicaire, le barbier, le charpentier, le serrurier, le carossier, etc. etc. ferment leurs boutiques ; ils arrivent au château, ou on leur sert un très bon diner ; à trois heures, chacun revient chez soi reprendre ses travaux.
L’Enfer frémit ; Hercule lui a prêté ses forces ; il lutte contre les Enfers ; il combat, il renverse les Euménides ; il enchaîne et désarme les parques ; et cette troupe infernale vaincue et terrassée, lui sert, pour ainsi dire, de marche-pied ; il monte et s’élève au dessus de ce grouppe épouvantable. […] La musique de cette scène doit être douce et mélodieuse ; elle doit servir d’interprète à l’action, et en esquisser les tableaux et les situations, les sourdines, les Pizzicato, les flûtes et les haubois peuvent être employés tour à tour.
[4] Les Pantomimes étaient donc des imitateurs de tout, pour me servir de l’expression de l’Abbé Du Bos : ils jouaient des fables et des histoires, quelquefois entières.