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80. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

L’opéra a été regardé long-tems comme l’école du bon goût ; le costume y étoit observé ; les actrices et les danseuses surtout, s’habilloient avec élégance. […] Se néglige-t-on un peu (et toujours par complaisance) sur celui des principaux acteurs qui doivent être regardés comme les premières figures d’un vaste tableau ; Il faut au moins que tous les objets qui les entourent, et que toutes les choses qui les environnent, portent le caractère sevère de la nation éloignée que l’autour a transporté sur la scène.

81. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Au reste cette scène absolument neuve à la pantomime héroïque, peut être regardée, (si toutefois j’ai eu le bonheur de réussir,) comme le point géométrique au quel peut être poussé l’art du geste, et celui où il doit s’arrêter, pour donner une juste idée de la difficulté vaincue. […] Psyché en habit de victime est enchaînée sur un rocher escarpé ; elle ne peut regarder sans frémir les précipices dont elle est environnée : accablée sous le poids de son infortune, elle étend les bras vers le ciel, elle implore son secours, et ne pouvant plus résister aux images effrayantes que son imagination lui trace, elle tombe presque mourante, dans l’attitude la plus propre à exprimer l’excès de sa douleur et de son désespoir.

82. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Malgré l’emphase de ces éloges, malgré la naïve franchise de ces louanges, d’autres critiques étaient bien éloignés de regarder ce spectacle comme l’assemblage ou l’abrégé de toutes les perfections humaines. […] Quoi qu’il en soit de ce blâme et de tous ceux qui l’ont imité ou suivi, en dépit de Beaumarchais, de Saint-Évremont et de leurs parodistes, depuis cent quatre-vingt-dix ans, tout près de deux siècles, que l’opéra a été naturalisé en France, il a toujours été regardé comme le plus brillant et souvent comme le plus agréable de nos spectacles. […] Cette mesure forme une des principales époques de l’Opéra ; elle occupa vivement le public ; on la regarda comme d’un heureux présage pour l’avenir ; on la comparait à l’édilité romaine, qui confiait aux magistrats de la ville le soin des spectacles publics. […] Ce nouveau directeur de 1831 avait à lutter contre des abus dont nous ne devons point donner le détail, parce que nous ne pourrions le faire sans nous laisser entraîner à des personnalités qui nous vont mal ; ces abus étaient tellement anciens, tellement invétérés, qu’on s’était accoutumé à les regarder comme des droits. […] A ce sujet, l’opinion officielle qu’on avait autrefois de l’Opéra n’est pas moins curieuse à rapporter ici que celle que l’on a encore aujourd’hui dans les bureaux : on regardait et on regarde encore les recettes comme un accessoire peu intéressant à l’Opéra ; autant vaudrait-il prétendre que l’Opéra n’est point fait pour le public.

83. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Lucien nous a même laissé un Traité de cet Art célèbre, qu’on peut regarder comme une espèce de Poétique des Danses Pantomimes, quoiqu’il soit imparfait.

84. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIX, sardou et kawakami » pp. 214-

Lorsqu’il eut fini il se rassit tandis que tout le monde le regardait avec admiration, bouche bée.

85. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIII, la valeur d’un nom » pp. 264-

De ma fenêtre, je regardais la fête, et je pensais à l’autre souper où j’avais été involontairement invitée.

86. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Hyménée et Cryséïs. Ballet anacréontique. » pp. 149-155

Les Corsaires débarquent, regardent avec avidité, et s’élancent sur leur proye ; Hyménée au désespoir, fait de vains efforts pour secourir sa maîtresse et la débarrasser des bras de ces ravisseurs.

87. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Première lettre. A monsieur le duc d’Autremont, château d’Autremont. » pp. 79-81

Comme je le prévenais d’avoir à ne blesser en rien vos idées politiques et religieuses, il ne m’a point dit : « Ces idées, je les respecte. » Il m’a dit : « Les idées des autres, cela ne me regarde pas. » J’ai été frappé du ton bref et du regard froid, et dès lors toutes les appréhensions que je viens de vous soumettre ont surgi rapidement dans mon esprit.

88. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

Revenant ensuite aux personnes qui prennent plaisir à assister aux danses, ils remarquent que les inconvéniens dont ils viennent de parler, « ne seront pas seulement pour ceux qui dansent, mais pour les autres qui sont spectateurs ; que si le regard d’une fille qui dansoit a produit un si grand effet sur le cœur d’Hérode, qui osera se permettre de regarder avec plaisir de nombreuses assemblées de femmes et de filles qui dansent, et espérer de n’en recevoir aucun dommage moral ? […] Quant à l’édification du prochain, tout y est contraire, et on n’apprendra jamais rien de bien en tous ces spectacles de folies et de vanités, en tous ces exemples de cœurs s’enivrant de plaisir… Pour ce qui regarde la gloire de Dieu, nous laissons à juger après toutes ces considérations, s’il y a rien qui y tende… Que si les danses n’ont rien de convenable, ni à la vocation des chrétiens, ni à la charité et à l’édification du prochain, ni à la gloire de Dieu, que leur peut-il rester pour les dire bonnes ?  […] mais combien plus doivent-ils rougir, s’ils sont assez lâches pour regarder comme permis ce qui est en soi si dangereux, et ce qui perd tant d’ames !

89. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Regardez ! […] de grâce, vision incomparable, ne t’évanouis pas, laisse-moi encore regarder ce doux visage que je ne croyais revoir qu’au ciel !  […] Cette croix, c’est le refuge, c’est le salut ; la baguette de Myrtha se briserait à la toucher. — Ma baguette perd son pouvoir devant cette croix, c’est vrai, dit la reine avec un geste d’autorité ; mais toi, Giselle, tu es soumise à ma volonté, et je t’ordonne de danser la danse la plus pudique et la plus voluptueuse, de le regarder de ton œil le plus tendre, de lui faire ton plus aimable sourire de trépassée.

90. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Horaces. Ballet tragique. » pp. 35-50

Coriace enchanté regarde ce gage de l’amour, comme le présage heureux de sa victoire ; il tombe aux genoux de Camille, il lui témoigne sa reconnaissance ; mais le bruit éclatant des timbales et des trompettes réveille dans son cœur le désir de combattre, et ralume cette ardeur martiale que les larmes de son amante avoient amortie pendant quelques instans. […] L’amour de la patrie ne ferme cependant pas son ame à la douleur qu’il éprouve d’avoir immolé Camille ; il ne peut se souvenir de l’atrocité de son crime, sans frémir d’horreur ; il compare ensuite avec une ame philosophique, ses trophées avec ses chaînes : il attend la mort avec autant de tranquillité que de résignation : il s’assied un instant ; il se retrace le passé ; il regarde avec plaisir ses couronnes et ses trophées, qui seront d’éternels monumens de sa valeur, de sa gloire, de ses malheurs et des services importans que le sang des Horaces a rendus à la patrie ; puis se retraçant tout à coup les imprécations que Camille à proférées contre les Romains, il s’applaudit d’avoir méconnu son sang, et d’avoir puni une ennemie de la patrie.

91. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre quatrième. Étude des bras » pp. 57-63

« Par exemple, regardez marcher différentes personnes, vous verrez que lorsqu’elles portent le pied droit en avant, ce sera le bras gauche qui s’opposera naturellement ; ce qui me paraît être une règle certaine.

92. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Premiers exercices » pp. 109-114

Pour ce qui regarde la position naturelle des bras voyez le ch. 

93. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Traduction des passages italiens parsemés dans cet ouvrage » pp. 115-118

— Ne mettez jamais la tête droite sur les épaules, mais un peu tournée de côté à droite ou à gauche, soit que vous fassiez regarder votre figure en haut, ou en bas, ou devant elle, parce qu’il importe que vous donniez à vos têtes un mouvement qui annonce de la vivacité naturelle, et qu’elles ne paraissent pas endormies.

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