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36. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Amours de Vénus, ou les Filets de Vulcain. Petit ballet en action. » pp. 169-175

Vénus et Mars expriment dans un pas de deux plein d’action les sentimens qui les animent.

37. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXVII. Des Tems de Courantes, ou pas graves. » pp. 115-121

J’ai vû plusieurs personnes les prendre de la premiere position, ils font aussi un fort bon effet, ils m’ont paru plus difficiles, d’autant que lorsque le corps se pose sur un pied, la jambe de derriere suit, & s’approche de l’autre à la premiere position, & de là vous pliez & vous vous élevez du même tems sans passer le pied, que lorsque les jambes sont bien étenduës, vous posez le talon du pied sur lequel vous vous estes élevé, & son genou se détend à mesure que vous glissez le pied qui étoit en l’air jusqu’à la quatriéme position, qui est l’étenduë ou proportion rde votre pas ; mais comme vous passez le pied à plein, & que le talon porte à terre, le corps se pose facilement sur ce pied, & vous vous élevez sur sa pointe, & de suite laissez appuyer le pied ce qui termine ce pas, on en fait aussi en allant de côté : alors on le commence dans une position differente ; parce que ordinairement il se fait après un pas de Bourée dessus & dessous, qui finit son dernier pas à la troisiéme position.

38. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

Pour POLYMNE, dont l’ÉLOQUENCE Reconnaît la pleine Puissance Et la DIALECTIQUE aussi, Son Divertissement ici Est d’ORATEURS et PHILOSOPHES De fort différentes ÉTOFFES, Et ridiculement tournés Par Gens moins qu’Eux illuminés.

39. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 »

Ensuite, le Dieu, se patronne En la Nourrice de Pomone, Qui, sur Elle, avait plein pouvoir, Afin de la mieux décevoir, Or, cette Vieille dépitée De voir sa figure empruntée Par Vertumne qu’elle aime, aussi, Et qui, d’elle, n’a nul souci, Veut découvrir le Pot aux Roses : Mais quittant ses métamorphoses, Il reprend, lors, son natureau De jeune & charmant Damoiseau, Et fait offre à cette Déesse, De son cœur, avec tant d’adresse, Qua, par un Sort assez plaisant, Elle en accepte le Présent, Et qui paressait n’aguiére, Envers Monsieur Amour son frère.

40. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Il y vint une bande de masques vêtus en sauvages, du nombre desquels étoit Charles VI. depuis peu relevé d’une maladie qui lui avoit altéré l’esprit : le Duc d’Orleans prit un flambeau pour les regarder au nez, & mit par malheur le feu à leur peau de lin collé dessus avec de la poix ; la Salle fut aussitôt pleine de flammes, & remplie d’effroi & de cris ; tout le monde s’étoufoit pour sortir ; quelques-uns crioient sauve le Roi : la Duchesse de Berry qui étoit avertie de cette Mascarade, reconnut le Roi, le couvrit de sa robbe, & le préserva bien du feu ; mais l’appréhension dont il fut saisi, le réduisit en un état pire que devant : le Comte de Jouy, le Bâtard de Foix furent misérablement grillez ; le jeune Nantouillet s’avisa de se jetter dans une cuve pleine d’eau, qui le garantit de l’incendie.

41. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Que de préceptes pleins de justesse & de solidité ! […] Je ne leur destine que des choses absolument dignes d’eux & de leurs soins, c’est-à-dire, des choses excellentes, pleines de feu & de génie, de ces morceaux rares, exactement neufs & qui inspirent par eux-mêmes. […] Le Théatre est le Parnasse des Compositeurs ingénieux ; c’est là que sans chercher, ils rencontrent une multitude de choses neuves ; tout s’y lie, tout y est plein d’ame, tout y est dessiné avec des traits de feu.

42. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Il lui disait : « Il faut que les femmes et les jeunes filles puissent te voir danser sans rougir ; que ta danse soit pleine d’austérité, de délicatesse et de goût. » « Vestris voulait qu’on dansât comme à Athènes, en bacchantes et en courtisanes ; M. […] Toutes ses proportions sont pleines d’harmonie ; elle dessine, dans son ensemble, des contours délicieusement arrondis ou des lignes d’une pureté admirable. […] Il reprochait à Mlle Taglioni de n’être pas venue plus tôt à Berlin. — Si j’avais pu, disait-il, je serais allé vous voir à Paris. — Sire, les temps sont changés, répond Mlle Taglioni ; n’y vient pas qui veut. — Guillaume rit beaucoup de cette réponse pleine de malice et d’à-propos88. » La princesse Charles de Prusse présenta son album à l’artiste pour qu’elle y laissât quelques lignes. […] Gœthe, arrivé à sa pleine maturité, était un classique, ami des formes plastiques aux contours précis, tandis que le domaine où Marie Taglioni se confinait était le monde vaporeux du romantisme. […] Elle épousa, en 1832, le comte Gilbert de Voisins, un des familiers de Véron, qui passait pour une des plus mauvaises têtes du royaume, et que Joseph d’Arçay juge ainsi : « Enfin une des physionomies les plus curieuses de ce temps-ci, un homme plein d’élégance et d’esprit, portant facilement un des grands noms parlementaires de notre pays, le comte Gilbert de Voisins, le mari trop célèbre de la célèbre Taglioni, qu’il était assez plaisant de voir accepter en riant et remplir, comme il l’aurait fait à la cour de Louis XV, la charge d’intendant des menus chez l’ancien directeur de l’Opéra.

43. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Nous haïssons cette société où se carre, au premier plan, une bourgeoisie pleine de vanité et de prétentions, dont l’épais matérialisme et le luxe maladroit font regretter l’élégante frivolité de l’ancienne aristocratie.

44. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

On ne vit plus que cette partie matérielle qui défigurait un art plein de grâces et de charmes : on se tourna alors vers la danse de théâtre, et l’on s’en occupa entièrement, comme du seul moyen nécessaire pour briller en société.

45. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 13 février : Le Ballet de Flore — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 23 février 1669 »

Après quoi, ce même Dieu chante, D’une manière bien charmante, Ainsi qu’avec lui le Destin, Un Air, de louanges tout plein Pour le MONARQUE et pour MADAME, Ces Dieux, empruntant lors la Gamme De deux modernes Amphions Dont on admire les fredons.

46. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 novembre : Les Amours de Diane et d’Endimion — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 14 novembre 1671 »

Leviez, dont la voix est plus belle Que n’est celle de Philomelle, Y représente Endimion, Avec pleine admiration.

47. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

Bathylle avait l’esprit badin, gai, léger, plein de feu, et de jolies saillies.

48. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Ce tableau plein d’art et de passion était d’autant plus estimable, qu’il était entièrement de l’invention de la Danseuse.

49. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Qui s’étonnerait dès lors que le Second Empire, ressuscitant à sa manière le rococo, eût repris également ce sujet inusable où la préciosité, voire l’afféterie du style pastoral, la mythologie minaudière et enrubannée s’allie à un souffle de lyrisme passionné, à une langueur sensuelle pleine de charme.

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