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19. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

La nuit commence à étendre ses voiles ; on distingue dans l’obscurité un sauvage Indien de belle apparence, qui arrive le long de la côte. […] Il ne veut pas le joindre ; il appelle un esclave ; écrit un billet par le quel il instruit Eliza qu il n’ira pas chez lui cette nuit, et lui assigne à elle-même un rendez-vous sur le bord de la mer, avant la pointe du jour.

20. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

A une heure, les salons se composaient simplement de ces sept ou huit jeunes danseuses qui reçoivent un cachet de deux francs par nuit pour « ornementer » ces fêtes. […] XI Les trois inconnus que le professeur s’obstinait à appeler « ses trois hommes distingués » passèrent toute la nuit à boire et à danser.

21. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

La nuit était radieuse. […] Le fracas des applaudissements des spectateurs devint alors, en pleine nuit, quelque chose de fantastique.

22. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Six heures du matin et nuit close. […] Pendant longtemps, très longtemps, grelottant de froid, de douleur et d’angoisse, je me promenai, comme une bête en cage, sur le quai solitaire de la petite gare, dans la nuit.

23. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre II. Des Danses des Anciens dans les Fêtes publiques »

Cette Fête commencée dès l’Aurore et continuée tout le jour, fut par la succession des temps poussée bien avant dans la nuit.

24. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

C’est que je suis si fatigué, voilà trois nuits que je passe… Je dors debout. […] Il est une heure et demie, faut trouver un moyen de s’en aller, nous ne pouvons rester ici toute la nuit, — si en baissant ton voile et en marchant très-vite, tu tâchais de l’éviter… L’actrice.

25. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

— Trente ans le jour, soixante la nuit, lui répliqua la spirituelle actrice des Variétés. […]  » Elle possède plusieurs petits proverbes qu’elle arrange avec variations ; voici quelques-uns des plus curieux : « La nuit tous les chats sont gris ; mais le jour toutes les toilettes ne sont pas blanches : donc, il faut préférer à plaisir sans richesse, richesse sans plaisir. […] Elle fut le dernier produit de l’école française aux poses géométriques et aux écarts à angle droit… Déjà, Marie Taglioni s’avançait sur la pointe du pied, — blanche vapeur baignée de mousselines transparentes, — poétique, nébuleuse, immatérielle comme ces fées dont parle Walter Scott, qui errent la nuit près des fontaines et portent en guise de ceinture un collier de perles de rosée ! […] Roger de Beauvoir disait en les lorgnant : — La blonde, c’est le jour, et la brune, c’est la nuit. — Ma foi, ajoutait Théophile Gautier, il y a des instants où l’on voudrait faire du jour la nuit, — et réciproquement.

26. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Les Chrétiens d’ailleurs les plus zélés s’assemblaient la nuit devant la porte des églises la veille des grandes fêtes ; et la pleins d’un zèle saint, ils dansaient en chantant les cantiques, les psaumes, et les hymnes du jour. […] Toutes les veilles des fêtes de la Vierge, les jeunes filles s’assemblent devant la porte des églises qui lui sont consacrées, et passent la nuit à danser en rond et à chanter des hymnes et des cantiques à son honneur. […] Les fêtes instituées par les bacchantes pour honorer Bacchus, dont on venait de faire un dieu, étaient célébrées dans l’ivresse et pendant les nuits ; de là toutes les libertés qui s’y introduisirent : les Grecs en firent leurs délices, et les Romains les adoptèrent avec une espèce de fureur, lorsqu’ils eurent pris leurs mœurs, leurs arts, et leurs vices. […] Cette fête commencée dès l’aurore et continuée pendant tout le jour, fut par la succession des temps poussée bien avant dans la nuit.

27. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — II, mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi » pp. 16-21

Tandis que j’écrivais ceci, quelques jours avant sa fin, je pouvais l’entendre remuer ou parler, car elle était dans la chambre voisine où deux gardes-malades la veillaient nuit et jour.

28. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Il fait nuit, la nature est en deuil, l’oiseau funèbre prolonge sa plainte monotone ; la lune se couvre d’un nuage sanglant. […] Mais notre jeune homme est résolu à tout braver, il obéit à la main qui le guide, où va la Sylphide, il ira ; il est à elle, pour la suivre il a tout oublié, tout quitté, il est son amant, il est son esclave : « Attache-moi comme ton esclave, comme ton hôte, esprit vagabond du foyer domestique, toi qui as rempli mon sommeil d’illusions si douces et si charmantes ; ou du moins, si je n’ai pas de place dans tes domaines, mon amour aérien, rends-moi le foyer d’où je pouvais t’entendre et te voir, la terre modeste de la cendre que tu agitais le soir pour éveiller une étincelle, le tissu aux mailles invisibles qui court sur les vieux lambris, et qui te prêtait son hamac flottant dans les nuits tièdes de l’été. — Reviens, reviens dans ma cabane ; s’il se peut, je ne te dirai plus que je t’aime, je n’effleurerai plus ta robe, même quand elle céderait, en courant vers moi, au courant de la flamme et de l’air. — Je te nommerai tout bas, personne ne m’entendra. — Tout ce que je veux, c’est de le savoir là et de respirer un air qui touche à l’air que tu respires, qui a passé si près de ton souffle, qui a circulé entre tes lèvres, qui ait été pénétré par tes regards !  […] Les Mille et une Nuits, ce rêve tout éveillé de l’Orient, il y faut croire et surtout si vous entourez de miracles visibles la lampe merveilleuse d’Aladin.

29. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre X. De la Danse sacrée des Chrétiens »

Les Chrétiens d’ailleurs les plus zélés s’assemblaient la nuit devant la porte des Églises, la veille des grands Jours ; et là, pleins d’une sainte joie, ils formaient des Danses, en chantant des Cantiques, qui rappelaient le Mystère qu’on devait solenniser le lendemain.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Un Bal éclairé avec beaucoup de goût, dans des Salles préparées avec grande magnificence termina cette première nuit.

31. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

Dans un sermon sur la fête du grand saint Cyprien, en parlant du désordre qui avoit long-temps régné, de passer la nuit de la fête de ce Saint à chanter et à danser, il dit que « cette peste, après avoir résisté quelque temps, avoit enfin cédé au zèle de l’évêque du lieu, qui n’avoit rien épargné pour faire cesser ce scandale. […] Ét n’est-il pas évident qu’il ne les appelle ainsi que parce que leur contagion nuit pour le moins autant aux ames, que la peste nuit aux corps ?

32. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Dans la nuit, j’entendis du bruit, des plaintes, des allées et venues dans l’appartement voisin du mien ; puis on ouvrit. […] A présent, je ferme ma parenthèse et, de ces temps reculés, je passe à ma veillée de la nuit dernière. […] On dut changer le spectacle et je restai trois jours et trois nuits dans la chambre du malade, presque toujours assise auprès de lui et souvent la main dans la sienne.

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