La Gravette de Mayolas, lettre du 16 août 1665 […] Selon la coutume ordonnée Dans cette Maison chaque année, Le Réverend Père DIEZ, Un Esprit des plus déliés, Dont la veine docte et fertile Egale Sénèque et Virgile, Ce poète et grand Orateur, De cet Ouvrage fut l’Auteur, Dont le nom fameux est IRLANDE, Histoire belle, vraie et grande, Ayant fait choix de bons Acteurs Et fait instruire les Danseurs, Qui dans leurs postures discrètes Dansaient le Ballet des Comètes ; Et les délicats Violons Jouaient d’agréables chansons Quantité de Gens remarquables, Témoins de ces plaisirs aimables, Avec les autres spectateurs En furent les admirateurs, Attentivement écoutèrent, Et l’Auteur tout à fait louèrent.
J’ai pesté des fois plus de mille Contre ma mémoire débile, Et je jure qu’à l’avenir (Quoi que peu dans son souvenir) J’aurai toujours soin de sa gloire, Et d’en embellir mon Histoire.
Robinet, lettre du 18 août 1668 Comme chacun, à leur exemple (Que toute la Ville contemple), De se signaler est ravi, C’est ce qu’on a fait à l’envi, Et j’en fis en mon autre Épître Un assez spacieux Chapitre ; Mais, vraiment, les COMÉDIENS, Tant les Français qu’Italiens, Ont, depuis, témoigné leur zèle De façon si noble et si belle, Et sans aucun égard aux frais, (Car on en fait, je vous promets, Dedans une Rencontre telle, Tant en violons qu’en chandelle) ; Ils ont, dis-je, d’un si bel air Leur affection fait briller, Donnant GRATIS la Comédie À quiconque en avait envie, Et c’est-à-dire à tout Paris, Qui la voulut voir à ce prix, Qu’ils méritent bien que l’Histoire En conserve aussi la mémoire.
Loret, lettre du 26 août 1662 Mardi, le vingt-et-deux tout juste, Du mois nommé du nom d’Auguste, Dans ce Collège tant vanté Que tu vois écrit à côté, Les Ecoliers des Jésuites, Dont les Personnes sont instruites Aux Sciences, soir et matin, Représentèrent en Latin, Sur un Théâtre magnifique, D’Egeric, l’Histoire tragique, Dont les Vers, à ce que m’on dit Des Gens d’esprit et de crédit, (Et me l’ont dit en conscience) Sont pleins d’art et d’intelligence ; Le Père Du-Bois, ce dit-on, Sage et sensé comme un Caton (Je n’ose dire davantage) Est l’Auteur du susdit Ouvrage, Tiré de Grégoire de Tours, Et rempli de fort beaux Discours.
L’Histoire remarque que dès le tems de Socrate & de Platon, les plus sévéres Philosophes ne dédaignoient pas d’aller au bal, & d’y danser après le festin, au rapport de Diogene, qui dit que Socrate y dansoit ordinairement une danse qu’on nommoit la Memphitique, qu’il aimoit fort. […] L’Histoire Romaine fait aussi mention que Caton le Censeur prit un Maître à danser à l’âge de 59 ans, pour recorder ses danses. […] Cette histoire fit grand bruit dans Paris, le Roi la sçut ; & sans la faveur, il eût envoyé à la Bastille les auteurs de cette indécence : ils s’excuserent néanmoins sur les régles du bal, pour ceux qui y vont incognito. […] On peut inférer de-là que l’Eglise ne condamne pas absolument l’usage de la danse, mais bien les abus qu’on en peut faire ; sans quoi le Cardinal Pallavicin n’auroit pas rapporté un fait si favorable pour elle, dans son histoire du Concile de Trente. […] L’Histoire remarque que du tems d’Henri IV. les treize Cantons avoient envoyé un très-grand nombre de Bourguemestres à Paris, pour renouveler leurs alliances ; ce qui se fait depuis tous les cinquante ans.
Le Renard, de Strawinsky, étant, selon le programme, une « histoire jouée et chantée », je me récuse moi-même en m’en remettant pour l’appréciation à qui de droit. […] Dans la « coda » du pas de deux, elle introduit une série de 32 fouettés (la plus difficile et la plus belle des pirouettes), tirée du Lac des Cygnes, et dont l’histoire vaut d’être un jour contée.
J’ai voulu revoir cette Shéhérazade de Bakst et de Fokine qui est devenue une page d’histoire. […] J’ai promis un jour de conter l’histoire des 32 fouettés de Tréfilova.
Catalogue Des Danses dont je fais mention dans cette Histoire.
Cette façon de penser enfantine est pourtant le grand art du ballet : l’anecdote mimée, l’histoire sans paroles n’étant vraiment que le plus humble degré du drame.
Lorsqu’il s’élèvera parmi nous quelque grand talent assez instruit des possibilités de l’Art, pour se les rendre propres, sa place, n’en doutons point, lui sera marquée dans l’histoire des Artistes fameux, à côté des Pylades et des Bathylles ; et sa Danse digne seule de ce nom sera désormais appelée la Danse Française.
Il est encore fait mention dans le Recueil des Histoires prodigieuses, Tome 2, ch. 6, de celles des Satyres qui apparurent à S. […] Je trouve qu’il s’en faut beaucoup que l’Auteur de l’Histoire des Oracles, faite en 1686, ait appris au Public tout ce que son élégante plume auroit pû écrire sur ce sujet, puisqu’il ne parle pas des magnificences de leurs Temples, comme celui de Jupiter Hammon, situé dans les déserts de la Lybie, qui a passé pour l’une des sept merveilles du monde, construit par l’ordre de Bacchus à son retour de la conquête des Indes, & dont la statue étoit faite d’une seule émeraude, & la corne de bélier qu’il avoit sur sa tête, étoit d’une pierre très précieuse de couleur d’or, qui produisoit, selon Quinte-Curce & Diodore, des effets merveilleux ; & de la fontaine appelée l’Eau du Soleil, qui se trouva près de ce Temple, dont les eaux sont tiédes le matin, froides à midi, & toujours bouillantes à minuit. […] Quinte-Curce, dans l’Histoire d’Aléxandre le Grand, dit que quand Jupiter Hammon rendoit ses Oracles, les Prêtres le portoient dans une nef d’or garnie de quantité de coupes d’argent qui pendoient des deux côtez, & qu’ils étoient suivis d’une longue troupe de femmes vénérables, & de jeunes vierges qui dansoient & qui chantoient à la mode du pays certains cantiques grossiers à la louange de Jupiter ; ils croyoient par-là le rendre favorable à leurs demandes, & en tirer des réponses claires, certaines, & d’un ton harmonieux. […] Je crois avoir assez éclairci cette matiere, pour faire connoître en quoi les anciens Auteurs qui en ont parlé, ont fait consister cette prétendue Musique élémentaire & magique, & dont je n’ai traité, malgré toutes ces preuves, que par raport à l’Histoire Générale de la Musique ; sçachant bien que toutes ces opinions qui ont rapport aux fables de l’Antiquité, ne sont plus du goût du siécle, qui est entierement désabusé de toutes ces erreurs : mais il est bon de tout sçavoir.
Les savans pinceaux du Poussin ne se sont-ils pas exercés à l’histoire et au paysage ; Pergolèse n’a-t-il pas composé le Stabat, et la Serva Padrona ; Hasse, Jomelli, Gluck, Sacchini, Mozart, Hayden, Païsiello et Cimarosa n’ont-ils pas parcourru tous les genres de compositions avec un égal succès ? […] La fable, l’histoire, la pastorale héroïque, les fêtes du paganisme, les camps, les réjouissances villageoises, etc. furent les modèles de leurs tableaux variés.
II L’histoire de ce baptême argotique remonte à deux ans. […] On les accable, pour ainsi dire, de gloire préventive, histoire de les stimuler. […] XI Gavarni, — notre peintre d’histoire, — en a fourni quelquefois avec le crayon une image assez complète.
. — « Le supporteur d’adversité. » — Une histoire vraie. — Un mardi raté. — Des Russes attendus. — Une recette de dix-sept francs cinquante. — Désespoir de Markouski. — Arrivée d’étrangers de distinction. — Départ de Gil Perez. — Trois hommes comme il faut. — L’air morgue de Markouski. — Son orgueil. — La retraite des invités. — Les goûts de Markouski contre ceux de Gustave Claudin. — Causerie intime. — Rigolo, terme espagnol. — Les fêtes à l’eau de Cologne. — Le soleil. — Transformation des Russes en gardes du commerce. — Pourquoi Markouski ne cause plus avec ses invités à partir de quatre heures. — Moi. — Mes succès dans les bals. — Mon envie d’entrer au théâtre. — Henri Delaage. — Arthur Delavigne. — Folichons et Folichonnettes. — Les Délassements-Comiques. […] IX On raconte une foule d’histoires sur lui. — Je ne veux pas me faire l’écho de ces calomnies et médire de celui qui m’a accueillie lorsque je n’étais rien. […] D’ailleurs, depuis quelque temps surtout, il a pris une telle importance, il touche par tant de côtés à l’histoire du monde parisien, qu’il ne peut pas être passé sous silence dans un livre qui s’appelle : les Mémoires de Rigolboche.