L’allégorie doit être noble et simple ; elle est fausse lorsqu’il faut la chercher. […] Elles se bornent à des positions que l’on divise en bonnes et en mauvaises ; c’est à dire, en cinq bonnes positions qui ne le sont pas, et cinq fausses, parfaitement dénommées. Peut-on raisonnablement admettre pour principes d’un art qui doit ne s’annoncer qu’avec l’élégance, la grace, la souplesse et la liberté combinée des mouvemens, des positions fausses, anti-naturelles, et propres à disloquer les pieds. […] J’ai trouvé dans un vieux livre chorégraphique l’origine des cinq fausses positions. […] On s’apperçut enfin que les cinq fausses positions, ainsi que les pas tortillés ne valoient rien ; on y renonça et depuis cette époque on a donné dans l’entortillage et les tourbillons.
Ce qui a, disent-ils, animé leur zèle à ce sujet, c’est que de leur temps les danses étoient jointes à l’idolâtrie, et qu’elles se faisoient en l’honneur des fausses divinités ; au lieu que les danses qui se font parmi nous, sont de simples divertissemens, où il n’entre rien, comme autrefois, d’un culte faux et superstitieux. Je conviens que l’idolâtrie n’ayant plus lieu parmi nous, les danses d’aujourd’hui n’en sont pas une suite ; mais outre que l’origine qu’elles ont eue, puisqu’on reconnoît qu’elles ont été établies d’abord pour honorer les fausses divinités, devoit seule suffire pour en inspirer de l’éloignement à des chrétiens, ces danses n’étoient infectées d’idolâtrie, que parce qu’elles venoient après les sacrifices offerts aux idoles, et non pas qu’elles fussent elles-mêmes mêlées à un culte idolâtre : aussi, cette raison n’entroit pour rien dans les motifs par lesquels les saints Pères de l’Eglise attaquoient la danse.
Mais si cette conséquence est fausse, dès lors le raisonnement d’où on l’a tirée n’est-il pas évidemment faux ?
En vain cherche-t-on à en prêter à ceux qui ne sont point faits pour en avoir, c’est semer son grain sur un terrein pierreux ; quantité de charlatans en vendent, une plus grande quantité de dupes s’imaginent en acquérir en payant, mais ils n’ont qu’un faux vernis qui se ternit & disparoît bientôt ; le profit est au vendeur, & la sottise à l’acheteur ; c’est Ixion qui embrasse la nue. […] Les mains d’un Danseur habile doivent, pour ainsi dire, parler ; si son visage ne joue point ; si l’altération que les passions impriment sur les traits n’est pas sensible ; si ses yeux ne déclament point & ne décélent pas la situation de son cœur, son expression dès-lors est fausse, son jeu est machinal, & l’effet qui en résulte péche par le désagrément & par le défaut de vérité & de vraisemblance. […] Quant aux positions, tout le monde sait qu’il y en a cinq ; on prétend même qu’il y en a dix divisées assez singuliérement en bonnes ou en mauvaises, en fausses ou en vraies : le compte n’y fait rien, & je ne le contesterai point ; je dirai simplement que ces positions sont bonnes à savoir & meilleures encore à oublier, & qu’il est de l’Art du grand Danseur de s’en écarter agréablement. […] En partant d’un principe aussi faux, les uns ne s’appliquent qu’à remuer les jambes, les autres qu’à faire des efforts de mémoire, & les derniers qu’à pousser des cris ou des sons ; ils sont étonnés, après plusieurs années d’un travail pénible, d’être détestables ; mais il n’est pas possible de réussir dans un Art sans en étudier les principes, sans en connoître l’esprit, & sans en sentir les effets.
C’est un faux jour qui change les objets, en leur prêtant des couleurs qu’ils n’ont pas.
Pour les faire en arriere & de côté, c’est la même regle, qui est de ne passer le pied qu’après que vous avez plié, ce qui est de consequence, parce que très-souvent les Ecoliers se relâchant prennent leur mouvement à faux, & ne se relevent pas avec la même facilité.
Je sais que cette partie peut se prêter à cette direction par sa souplesse, et la mobilité de son articulation avec la jambe ; mais cette méthode est d’autant plus fausse qu’elle déplace les chevilles, et quelle n’opère rien sur les genoux ni sur les cuisses. […] Le passage subit du relachement à une forte tension, et de la fléxion à une extention violente, est donc l’occasion d’une foule d’accidens qui seroient sans doute moins fréquens, si l’on se prêtoit, pour ainsi dire, à la chûte, et si les parties foibles ne tentoient pas de résister contre un poids, qu’elles ne peuvent ni soutenir ni vaincre ; et l’on ne sauroit trop se précautionner contre les fausses positions, puisque les suites en sont funestes. […] Ce principe est totalement faux ; et vous serez convaincu de l’impossibilité physique de l’effet annoncé par ce système anti-naturel, si vous pliez les genoux et si vous les étendez ensuite. […] Il y a des oreilles fausses et insensibles aux mouvemens les plus simples et les plus saillans ; il y en a de moins dures qui sentent la mesure, mais qui ne peuvent en saisir les finesses ; il y en a d’autres enfin qui se prêtent naturellement et avec facilité aux mouvemens des airs les moins sensibles. […] Il ne sent rien ; tout est faux chez lui ; sa danse n’a ni raisonnement ni expression ; et la musique qui devroit diriger ses mouvemens, fixer ses pas et déterminer ses temps, ne sert qu’à déceler son insuffisance et ses imperfections.
Je sais que cette partie peut se prêter à cette direction par sa souplesse & la mobilité de son articulation avec la jambe ; mais cette méthode est d’autant plus fausse qu’elle déplace les chevilles & qu’elle n’opere rien sur les genoux ni sur les cuisses. […] Le passage subit du relâchement à une forte tension & de la flexion à une extension violente est donc l’occasion d’une foule d’accidents qui seroient sans doute moins fréquents, si l’on se prêtoit, pour ainsi dire, à la chûte, & si les parties foibles ne tentoient pas de résister contre un poids qu’elles ne peuvent ni soutenir ni vaincre ; & l’on ne sauroit trop se précautionner contre les fausses positions, puisque les suites en sont si funestes. […] Ce principe est totalement faux, & vous serez convaincu de l’impossibilité physique de l’effet annoncé par ce systême anti-naturel, si vous pliez les genoux, & si vous les étendez ensuite. […] Il y a des oreilles fausses & insensibles aux mouvements les plus simples & les plus saillants ; il y en a de moins dures qui sentent la mesure mais qui ne peuvent en saisir les finesses ; il y en a d’autres enfin qui se prêtent naturellement & avec facilité aux mouvements des airs les moins sensibles. […] Il ne sent rien, tout est faux chez lui, sa Danse n’a ni raisonnement ni expression, & la Musique qui devroit diriger ses mouvements, fixer ses pas & déterminer ses temps, ne sert qu’à décéler son insuffisance & ses imperfections.
Différentes manières de saluer Révérence ordinaire d’une demoiselle Elle se placera à la première position, les deux bras croisés à la hauteur des coudes, les coudes serrés au corps, sans avoir l’air gêné (voyez planche septième ) les épaules effacées, le menton en arrière, pliant les genoux dans cette position, tel que le démontre la planche sixième, ni trop vite ni trop lentement, et se relevant de même ; elle aura soin de ne point lever les talons, et de ne faire aucun faux mouvement du corps, des bras et de la tête.
S’il lui fait avec vérité ce reproche, c’est une accusation bien forte et bien grave ; mais s’il est faux, c’est un sanglant outrage fait à Muréna.
Dans l’enchantement d’Amadis par la fausse Oriane, il a été mieux entendu, et cette action épisodique paraîtra toujours, lorsqu’elle sera bien rendue, une des beautés piquantes du Théâtre Lyrique.
Les bras d’un danseur auront beau parler, si son visage ne joue point, si l’altération que les passions impriment sur les traits n’est pas sensible, si ses yeux ne déclament point et ne décèlent pas la situation de son cœur, son expression dèslors est fausse, son jeu est machinal, et l’effet qui en résulte pèche par le dèsagrément et par le défaut de vérité et de vraisemblance. […] Quant aux positions, tout le monde sait qu’il y en a cinq ; on prêtend même qu’il y en a dix, divisées assez singulièrement en bonnes et en mauvaises, en fausses ou en vraies. […] La plus grande partie de ceux qui se livrent au théâtre, croient qu’il ne faut avoir que des jambes pour être danseur, de la mémoire pour être comédien, et de la voix pour être chanteur, en partant d’un principe aussi faux, les uns ne s’appliquent qu’à remuer les jambes, les autres qu’a faire des efforts de mémoire, et les derniers qu’à pousser des cris ou des sons ; ils s’étonnent après plusieurs années d’un travail pénible, d’être jugés détestables ; mais il n’est pas possible de réussir dans un art sans en étudier les principes, sans en connoitre l’esprit et sans en sentir les effets.
Mon ami, ne faites pas fausse route ; ce n’est pas la crainte de ne pas retrouver le bonheur que j’ai goûté qui me fait repousser le mariage. […] Mon ami, tout cela est faux. […] Par moments, j’essayais de lui laisser un libre cours et de partager cette fausse gaieté née d’une disposition toute contraire à l’épanouissement de l’âme heureuse.
Résigné, consolé quelque peu par les bonds d’Idzikowsky, une variation de Niemtchinova toujours en progrès, amusé par les grands jetés de Mlle Damaskina qui « danse faux » avec conviction, mais qui semble bien douée, j’attends le pas de deux qui finit par venir.