Dans une série de portraits à la manière de La Bruyère, publiée en 1845 sous le titre de Camera lucida, Charles Nisard donnait celui de Véron qui était appelé par antiphrase Modeste ; il le montrait sortant avec fracas du Café de Paris, se jetant dans sa voiture qui le dépose au théâtre, et là recevant, comme un pacha, les caresses de tout un essaim de bayadères. […] Ce fut la loge infernale, appelée encore loge des lions. […] Pour cette rénovation romantique du décor, Duponchel utilisa des talents affranchis de la routine académique ; c’étaient Feuchères, Séchan, Diéterle, Despléchin, ceux que Théophile Gautier appelait « les Delacroix, les Decamps, les Marilhat, les Cabat de la peinture de théâtre36 ». […] Henri Heine en fit la remarque dans une page où il raillait agréablement ce qu’il appelait les principes de Véron : « Je dis « principes », car en effet, M. […] Thiers appelle Véron et lui signifie qu’il a décidé l’interdiction du bal.
La peinture nous offre les Antiphile, les Protogène, les Appolonius, les Appelle et les Xeuxis ; la poésie, les Homère, les Sophocle, les Euripide et les Virgile ; la musique, les Antigénide, les Anaxénor, les Archiloque, et les Thimothée ; l’art de la saltation et du geste, les Prothée, les Batyae, et les Pylade. […] Nous ne sommes plus dans le tems ou un tableau d’Appelle étoit payé trois cens mille francs ; où un grand Monarque écrivoit de sa main au cavalier Bernin, pour le prier de venir en france, et lui offroit trois mille louis par an, s’il vouloit y rester.
Baïf étant mort en 1589, cette académie fut transférée chez son associé Mauduit, lequel chercha à la ranimer par le projet d’une autre académie, qu’il appela Confrérie de Sainte-Cécile, et dont le succès ne fut pas très-brillant. […] L’Académie royale de musique fut appelée Opéra en 1791, et depuis, le public n’a cessé de lui donner ce nom.
Le peuple avait appelé ce dernier enthousiasme, fureur prophétique ; et les pédants de l’antiquité (autre partie du peuple peut-être encore plus bornée que la première) donnèrent à leur tour à la verve des poètes, dont il n’est pas donné aux esprits froids de pénétrer la cause, le nom superbe de fureur poétique. […] Toute leur conduite est en général si peu ressemblante avec ce que nous regardons comme les manières d’être, adoptées dans la société, qu’on se trouve porté, presque sans le vouloir, à les regarder comme des espèces singulières ; ce n’est rien moins qu’à la raison qu’on attribue ce qu’on appelle leurs bizarreries ou leurs écarts, de-là tous les préjugés établis, et que l’instruction a bien de la peine à détruire. […] Aussi lorsque vous verrez un homme de lettres, un peintre, un musicien souple, rampant, fertile en détours, adroit courtisan, ne cherchez point chez lui ce que nous appelons le vrai talent.
Ils avaient trois sortes de danses : l’une grave, nommée emmeline, à laquelle répondent nos basses danses pavanes et nos menuets ; la seconde, qu’ils nommaient cordax, était gaie ; nous la retrouvons dans nos gaillardes voltes courantes et nos gavottes ; la troisième, appelée seimis, entremêlée de gaîté et de gravité, répond à nos branles1.
Il y a même dans le « débit chorégraphique » du prince quelque chose d’un peu saccadé, d’intermittent, — tout à fait étranger à ces deux petites divinités Khmères qui s’appellent Yth et Trasoth et qui incarnent le plus pur génie de la danse asiatique… Alors pourquoi tout ça, me direz-vous, pourquoi tout ce bruit à propos d’un « moricaud » ?
En charmant Chacun, elle appelle Venus, l’amoureuse Immortelle, Afin qu’elle vienne Ici-bas, Achever, par ses doux Appas, Les Plaisirs dont la Paix foisonne, Graces à LOUIS, qui la donne, En interrompant ses Explois, Qui pourroyent êtablir ses Loix Chez tous les Peuples que la Terre, Dans sa vaste Rondeur, enserre.
Trois ou quatre ans après, mon ami Adam fut appelé comme compositeur à Saint-Pétersbourg. […] « La musique aussi de ce ballet était par rapport à Nina ou la Fille mal gardée ce qu’est une kermesse de paysans par rapport à un bal aux Tuileries. » Ce jugement appelle plusieurs observations. […] Marie Taglioni, délivrée de ce qu’elle appelait son mal au genou, avait assisté à la première représentation du Diable boiteux. […] Duponchel116. » *** Les « sylphides germaniques », comme la presse bordelaise appelait les sœurs Elssler, arrivèrent à Bordeaux le 13 août. […] Le Dr Boulu, effrayé, appela en consultation deux confrères, le Dr Chomel et un médecin prussien, très répandu alors dans la société parisienne, le Dr Koreff, à la fois médecin, littérateur, diplomate et, au dire de quelques-uns, espion.
Son père, prétend au contraire la Biographie des artistes belges, était un ancien maître de danse flamand appelé Just Cupis, dit Camargot et non Camargo : il avait été condamné, pour vol d’argenterie, chez le marquis d’Asch à Bruxelles, à un emprisonnement de six mois et au bannissement perpétuel. […] Le soir, cette repartie était connue de tout Paris ; on célébrait sur tous les tons la sage retenue de la noble demoiselle, et ce que nos rats d’aujourd’hui appellent tutu ou cousu recevait de la mode le nom bien autrement aimable et bien autrement symbolique de précaution. […] Sur l’air d’un duo chanté dans Pyrame et Thisbé, on fit une contredanse que l’on appela la Camargo. […] Sa famille, qui ne laissait approcher personne de son lit, fit appeler un prêtre pour l’exhorter à bien mourir… Un petit abbé se présenta et fut installé au chevet du moribond… Moins d’une semaine plus tard, le comte, rétabli par un miracle, se sauvait à Rouen, où il épousait son confesseur.
Plus tard il fit l’acquisition d’une maison de campagne située à proximité de la ville, et qui s’appelait Weinhaus. […] « Cela ne s’appelait point de la douleur, cela ne s’appelait point de la joie ; c’était plus que l’une et l’autre intimement unies. […] Les plus éclairés parmi les hommes ordinaires pensent et disent (car ma liaison avec elle est le sujet d’innombrables conversations dans la société d’ici où ma présence est bien vue) que j’ai fait sa conquête uniquement par ce qu’on appelle mon éloquence. […] Elle avait écrit un mot à Fanny pour la féliciter d’une de ses toilettes qu’elle appelait « personnelle ». […] Elle ne trahit pas les desseins de Metternich, pour cette raison bien simple : jamais elle n’avait été appelée à les servir.
Mlle Johnsson prend, après cent quarante ans, la suite de cette Mlle Heinel qui s’appelait comme elle Anna et qui épousa Gaétan Vestris.
La garde prétorienne, est appelée ; elle paroît : mais en deux tours de main, le plus célèbre des serruriers, Vulcain ouvre la porte.
Il y en a d’autres aussi que l’on appelle pas de Bourrée vîtes, ou à deux mouvemens ; ce pas se fait en avant & de côté : quant aux bras, il n’y a qu’une opposition ; en ce que si vous le prenez du pied droit, c’est le bras gauche qui se plie en devant, & lorsque vous faites le dernier pas de ce même pas qui est un demi-jetté, le bras gauche s’étend : ainsi les deux bras sont ouverts.
L’Autrice de ce bel Ouvrage, Femme spirituelle et sage, S’appelle Madame Touzé, Nom digne d’être éternisé, Puisqu’elle est au Monde l’unique Capable de telle fabrique ; Et comme elle n’avait souci De travailler, jusques ici, Qu’à faire d’admirables tresses Pour Prélats, Princes et Princesses, On peut dire avec vérité Que la rare dextérité De cette Ouvrière inimitable, Part un sort assez honorable De son art plus qu’industrieux, En sait faire aussi pour les Dieux.