Augustin, et les auteurs qui ont écrit sur les théatres ; après avoir pesé à la balance du bon sens leurs opinions diverses ; après m’être apperçu qu’elles se contredisent, et m’être convaincu que la plupart des traducteurs n’étoient souvent que des fanatiques et des bigots de l’antiquité, acharnés à mépriser nos chefs-d’oeuvre, et à éxalter même ceux qu’ils ne connoissent pas, aux dépens de ceux qui font la gloire de la France, et le triomphe de nos artistes ; j’ai pensé que je ne devois pas m’en rapporter a leurs éloges éxagérés, parcequ’ils choquoient mes sens, et qu’ils offensoient ma raison. […] Tout ce que les anciens ont écrit sur les mimes, prouve que leurs gestes étoient de convention : ceux de l’Abbé de l’Epée portent le même caractère ; ils sont et ne peuvent être également que des signes conventionnels, heureusement combinés, qui expliquent à ses éleves les idées les plus profondes, et les plus abstraites.
.° 5, tom. 2, pag. 1013,) lui écrit que « rien n’est plus immodeste que de se donner en spectacle dans les danses, pour y imiter les gestes indécens et les postures efféminées des comédiens ». […] Cor. c. 3, 113,) de porter la loi de Dieu écrite dans leur cœur, nous ne pussions pas amollir et briser le même cœur de ceux qui tiennent encore aux abus dont nous nous plaignons, et qu’ils persistassent à vouloir pratiquer tous les ans dans les solennités des Saints, ce que le peuple juif n’a fait qu’une seule fois, et dans une occasion d’idolâtrie ? […] Saint Ephrem le Syrien, un des plus illustres des anciens solitaires, dont les écrits ont été si célèbres et si estimés dans l’antiquité, qu’au rapport de saint Jérôme, ils étoient lus publiquement dans l’église après les saintes écritures, (catalog. scriptorum ecclesiast. […] Si un pareil divertissement peut être permis à des chrétiens, il faut dire que tout est plein d’erreur dans la loi, les prophètes, les écrits des apôtres et les évangiles.
Un jour, mes yeux tombèrent sur une lettre qu’elle écrivait à une de ses cousines et qu’elle laissa en brouillon sur sa table, peut-être avec l’intention de me la faire lire. « Ma chère Calixte, lui disait-elle, je m’ennuie de plus en plus dans cet horrible donjon noir, en face de ces neiges éternellement blanches et solennellement bêtes. […] Je ne voulus rien laisser paraître, mais ma femme vit bien, à mon attitude et à l’altération de mes traits, que je savais tout ; un peu effrayée de mon air sombre, elle me remit cette affreuse lettre, en me disant qu’elle n’avait pas compté l’envoyer et qu’elle l’avait écrite uniquement pour se soulager et se distraire. […] Vous m’avez écrit pour me conseiller la résignation.
La danseuse sait lire, écrire et compter… sur ses doigts. […] La danseuse reçoit des lettres : elle n’en écrit jamais. […] Avec cette différence, pourtant, que quelques-unes de ces demoiselles écrivent… aux gens aisés.
toutes les fois que ce mot est employé dans cet ouvrage, en parlant d’une figure, d’un groupe etc. on a crû devoir l’écrire comme s’il dérivoit de dessiner.
On nominoit musique rithmique, ce que nous appelions mesure ; mais la mesure n’est point la musique ; ce n’est qu’une division de temps, et il est certain qu’une musique très agréable peut exister sans mesure ; témoin les points d’orgue, les Caprices ad Libitum qui s’écrivent sans mesure. […] De deux choses l’une ; ou le musicien jouoit le discours accentué selon le mouvement donné, ou il avoit sous les yeux une suite écrite de tous les accents du discours, des longues, des brèves, et des repos ; trois ou quatre demi-tons pouvoient donc guider, et trois ou quatre nuances, (telles que voix basse, voix naturelle, voix élevée, voix très-forte, suffisoient pour donner les inflexions convenables, ce que nous exprimons en musique par piano, crescendo, forté.
Ils n’ont point de lois écrites, de règles constantes, de principes fixes.
Copies monotones des froides Copies qui vous ont précédé, sujets communs qui n’êtes qu’un composé mécanique et sans âme de pieds, de jambes, et de bras, je n’ai point écrit pour vous.
Car l’on ne saurait bien d’écrire Ces Prodiges que l’on admire, Ces magnifiques Changements Qui se font à tous les moments, Ces vols surprenants, ces Machines Qui passent, presque, pour divines, Ces chœurs de Musique, ces Airs, Et cent autres Charmes divers, Qui font passer ce grand Spectacle, Quoi qu’un simple Essai, pour Miracle.
Mais la Danseuse qui va représenter Sémiramis, sera jugée par le Public d’après cet écrit en connaissance de cause. […] Mais si le Public judicieux et instruit, applaudit à mes tentatives comme je m’en flatte, parce que le vrai fait son effet dans tous les temps, dans tous les Pays (pour me servir d’une réflexion de l’Abbé Du Bos) je ne me découragerai point pour des prétendus bons mots, et j’aurai toujours devant les yeux le conseil, que l’auteur de la Poétique Française a donné aux Poètes, et que je m’approprie en qualité de compositeur de Tragédies Ballets « Qu’il faut avoir le courage d’écrire pour les âmes sensibles, sans nul égard pour cette malignité froide et basse, qui cherche à rire, où la nature invite à pleurer ».
Jérôme & à St Antoine dans les deserts, confirmées par les Ecrits du premier, & par St Athanase dans la vie du second : je sçai bien que l’on répond à cela que Dieu pouvoit permettre ces sortes d’apparitions avant la naissance de Jésus-Christ. […] Je trouve qu’il s’en faut beaucoup que l’Auteur de l’Histoire des Oracles, faite en 1686, ait appris au Public tout ce que son élégante plume auroit pû écrire sur ce sujet, puisqu’il ne parle pas des magnificences de leurs Temples, comme celui de Jupiter Hammon, situé dans les déserts de la Lybie, qui a passé pour l’une des sept merveilles du monde, construit par l’ordre de Bacchus à son retour de la conquête des Indes, & dont la statue étoit faite d’une seule émeraude, & la corne de bélier qu’il avoit sur sa tête, étoit d’une pierre très précieuse de couleur d’or, qui produisoit, selon Quinte-Curce & Diodore, des effets merveilleux ; & de la fontaine appelée l’Eau du Soleil, qui se trouva près de ce Temple, dont les eaux sont tiédes le matin, froides à midi, & toujours bouillantes à minuit.
La plupart des Danseurs ou des Compositeurs devroient adopter l’usage que les Peintres suivoient dans les siecles d’ignorance ; ils substituoient à la place du masque des rouleaux de papier qui sortoient de la bouche des personnages, & sur ces rouleaux l’action, l’expression & la situation que chacun d’eux devoit rendre étoient écrites. […] Tout Ballet qui dénué d’intrigue, d’action vive & d’intérêt, ne me déploie que les beautés méchaniques de l’Art, & qui décoré d’un titre ne m’offre rien d’intelligible, ressemble à ces Portraits & à ces Tableaux que les premiers Peintres firent, au bas desquels ils étoient obligés d’écrire le nom des personnages qu’ils avoient voulu peindre, & l’action qu’ils devoient représenter ; tant l’imitation étoit imparfaite, le sentiment foiblement exprimé, la passion mal rendue, le dessein peu correct, & le coloris peu vraisemblable.
« Qu’une danseuse, il y a trente ans, écrit Ch. de Boigne, ait pu faire dans la danse une révolution qui dure encore aujourd’hui, c’est déjà quelque chose d’étonnant ; mais que cette danseuse, cette grande révolutionnaire ait été une femme mal faite, bossue même, sans beauté, sans aucun de ces avantages extérieurs et éclatants qui commandent le succès ! […] C’est pour Marie Taglioni que Meyerbeer écrivit le fameux ballet des nonnes de Robert le Diable. […] Celle-ci écrivit un quatrain dont le premier vers était en allemand, le deuxième en suédois, le troisième en anglais, le quatrième en italien. […] La spirituelle Berlinoise écrivait, le 21 juin 1832, à Louis Robert une longue lettre qui est une critique impitoyable de la danseuse alors idolâtrée sur les bords de la Sprée. […] « Elle n’en est pas pénétrée, écrit-elle en français, et voilà ce qui manque à ses membres », et elle continue en allemand : « Ils ne sont pas animés d’un seul et même esprit comme chez Fanny Elssler. » Rahel revient à l’appréciation du physique pour s’écrier : « Magra, magra, magrissima !
Elle voudrait leur dire ce qu’elle a vu ; elle marque la place où la main avait écrit, mais tout a disparu ; son accablement continuant toujours, elle se retire soutenue par ses femmes.