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45. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

Les petites moues de soubrette, les déformations voulues et qui font saillir la grâce ingénue de Ley tirent l’artiste de ce mauvais pas.

46. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

Quand cette question sera décidée, le lecteur en tirera la conséquence qui lui paroîtra naturelle, favorable ou défavorable à l’opinion généralement adoptée.

47. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

Il est vrai, qu’il y en a plusieurs qui n’ont aucuns desseins, ni aucuns goûts, puisque c’est toûjours les mêmes figures, sans aucuns pas assurez, toute la plus grande perfection de ces contre-danses, est de se bien tourmenter le corps, de se tirer en tournant, de taper des pieds comme des Sabotiers, & de faire plusieurs attitudes qui ne sont point dans la bien-séance : on me dira que cela divertit une compagnie ; parce que plusieurs personnes dansent à la fois, il n’est pas impossible de faire des danses où plusieurs personnes peuvent danser ensemble, mais avec des pas & des regles gracieuses & moderées à l’imitation des danses Allemandes, que j’ai veu danser en Allemagne ; quoiqu’elles changent de mouvement, il s’y garde une certaine regle qui ne cause point de confusion, surtout parmi les personnes de distinction, ainsi on peut composer des danses qui soient dansées à plusieurs personnes, & qui peuvent avoir different mouvement, comme d’air à deux tems legers & de Menuet, mais je souhaiterois que Messieurs les Maîtres qui composeroient ces danses les missent en Choregraphie, afin que l’on puisse les danser regulierement.

48. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24

Que si on me dit la dessus que la difference du danser de ces anciennes Eglises, à celuy de nos bals & de nos assemblées (qu’on feint autant de tendez-vous en faueur de l’entretien du vice,) aneantit l’authorité que ie recherche en vne coustume dans le retranchement de laquelle se voit enseuelie toute la consequence que i’en pourrois tirer, si ne me peut on nier toutes fois que ces vieilles façons de faire & la souffrance de nos anciens Orthodoxes n’authorisent assez que la danse en soy ne peut estre blasmable, & c’est ce que ie demande. […] N’est-ce pas vne honte que nous voulions enseuelir la gloire qu’il merite de l’y auoir amenee, & priuer la posterité d’vn bien qui nous donne vn si grand auantage sur les anciens : car comme toutes choses par vne vicissitude & reuolution presque ineuitable retournent à leur commencement, qui doute que cest exercice s’alterant auec le temps ne r’entre bien tost au neant dont nous l’auons tiré, s’il ne rencontre quelque plume charitable qui luy entretienne la vie malgré l’enuie. […] I’auouë bien que la danse a quelque chose de particulier qui l’annoblit & l’anime, comme vn certain air, ou vn maintien tantost graue, & tantost negligent qu’vne plume ne peut apprendre, mais qu’outre les pas on ne puisse encores enseigner les actions plus necessaires, qui donnent vn facile acheminement à ceste perfection, qui consiste à voir faire vn bon Maistre, sont des impossibilitez que ie feray voir imaginaires en ce traicté, duquel non seulement plusieurs qui se meslent d’enseigner, mais les Escoliers mesme peuuent tirer vn grand soulagement.

49. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

Par contre, la version nouvelle de la légende, tirée d’un poème du regretté Robert d’Humières, apparaît appauvrie, blafarde, languissante, sans charpente et sans ressort.

50. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 mars : Pomone — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du samedi 18 avril 1671 »

Mais une Louange, il nous reste, Bien juste, je vous le proteste, Et je le dis, sans nul mic-mac, C’est un Marquis de Sourdiac, Lequel, des Fonds de sa Finance, A tiré la belle Dépense Nécessaire dans un tel Cas, De, deux fois, vingt mille Ducats, Qui font, la chose est très-constante, Par tout, deux mille Ecus de rente, Mais sur ce sujet, sufficit, Passons à quelque autre Récit.

51. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Viganò recueillit donc de la bouche de Dauberval la pure tradition de Noverre, fait très important car nous le verrons par la suite tirer les dernières conséquences des principes du grand réformateur. […] L’année suivante, il composait pour ce théâtre son premier ballet Raoul, tiré d’une comédie de Manuel et peut-être imité d’un ballet de Dauberval. […] Mirra qui précéda Otello, est tirée de la tragédie d’Alfieri. […] Le sujet en est tiré de l’opéra célèbre de Spontini sur un livret de Jouy. […] On pourra juger du talent de Viganò par l’air de ballet tiré de la partition de Dédale que nous publions dans le supplément musical.

52. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VI. De l’origine des Bals masquez. » pp. 146-160

Les Fêtes Saturnales chez les Romains, avoient tant de rapport à la licence de notre Carnaval, qu’on ne peut pas douter que ce ne soit de-là que le bal masqué tire son origine. […] 2 Tout le cortege entra dans la cour, & l’on vit paroître dans le bal une bande de douze masques magnifiquement parez, avec une infinité de grisons masquez, tenant un flambeau d’une main, & l’épée de l’autre ; desorte que cela imprima le respect à toute l’assemblée : M. de Louvois qui étoit de la troupe du Roi, tira M. de N … à part ; & s’étant démasqué, lui dit qu’il étoit le moindre de la Compagnie.

53. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre II. De la Danse Sacrée des Hébreux, des Chrétiens dans la primitive Eglise, & des Payens, depuis son origine jusqu’à présent. » pp. 33-58

« Sur ce qui a été remontré à la Cour par le Procureur Géneral du Roy, que suivant & conformément aux Ordonnances, par Arrest donné en la Cour des grands jours le 14 Décembre 1665, les danses publiques & fêtes appelées baladoires introduites par quelques Seigneurs hauts Justiciers pour avoir prétexte d’en tirer un tribut honteux de leurs Justiciables pour la permission d’icelles, auroient été entierement supprimées pour les désordres qui s’y commettoient ordinairement, & défenses faites de tenir Foires & Marchez dans l’étendue du ressort desdits grands Jours ès jours du Dimanche, Fêtes du Patron, & autres Fêtes annuelles & solemnelles : & comme la qualité des jours desdites Fêtes annuelles & solemnelles n’auroit été reglé par ledit Arrest, les Commissaires départis ès Provinces desdits grands Jours pour l’exécution des Arrests qui y avoient été donnez, auroient trouvé que sous prétexte de ce l’on continuoit en quelques endroits desdites Foires & Marchez ès mêmes jours qu’auparavant ; requerant y être par la Cour pourvû, & que ce qui avoit été reglé par ledit Arrest pour le ressort de la Cour des grands Jours, fût exécuté dans tout le ressort de la Cour. […] Leclerc, Tome XXII. pages 28, 29, 33, & suivantes, qui nous assure que la danse Prophane tire aussi son origine de la danse Sacrée, par rapport à ses mouvemens, ses cadences & ses figures, énoncez dans le premier Chapitre, dont le peuple par la suite des tems se servit pour composer des danses convenables aux réjouissances publiques. Il est encore à présumer que c’est de la danse Sacrée & tumultueuse des Corybantes ou Prêtres de Cibelle, que les Bacchantes & les Satyres ont tiré leurs danses Bacchanales en l’honneur de Bacchus, ayant beaucoup de rapport à celle des Corybantes, qui, au dire des Poëtes anciens, favoriserent la conservation de Jupiter lors de sa naissance ; ce qui marque aussi la profonde antiquité de la danse Sacrée des Idolâtres ou des Payens.

54. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Ils me répondront, s’ils sont sincères, que cet art n’a pu les élever au dessus de ce qu’ils étoient, mais qu’ils ont en revanche tout ce qui a été fait de beau en matière de danse depuis cinquante ans. « Conservez, leur dirai-je, ce recueil précieux ; votre cabinet renferme tout ce que les Dupré, les Camargo, les Lany et peut-être même les Blondi ont imaginés d’enchainemens et de temps subtils, hardis ou ingénieux ; et cette collection est sans doute très-belle ; mais je vois avec regret que toutes ces richesses réunies n’ont pu vous sauver de l’indigence dans la quelle vous êtes des biens que vous auriez tirés de votre propre fonds. […] Si les ballets sont des tableaux vivans, s’ils doivent réunir tous les charmes de la peinture, pourquoi n’est-il pas permis à nos maîtres d’exposer sur le théatre de l’opéra, trois morceaux de ce genre, l’un tiré de l’histoire, l’autre de la fable, et le dernier de leur propre imagination ? […] ajoutez ensuite sur vingt-quatre chemins, tantôt réguliers, tantôt irréguliers, tous les pas compliqués à faire ; et vous aurez, Monsieur, si vous le voulez, un écrit très-savant, mais chargé d’une si grande abondance, et d’un mélange si informe de lignes, de traits, de signes et de caractères, que vos yeux en seront offusqués, et que toutes les lumières que vous espériez d’en tirer, seront, pour ainsi dire, absorbées par le noir dont sera tissu ce répertoire.

55. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

« Conservez, leur dirai-je, ce recueil précieux ; votre cabinet renferme tout ce que les Dupré, les Camargo, les Lany, les Vestris & peut-être même les Blondi ont imaginé d’enchaînements & de temps subtils, hardis & savants, & cette collection est sans doute très-belle ; mais je vois avec regret que toutes ces richesses réunies n’ont pu vous sauver de l’indigence dans laquelle vous êtes des biens qui vous auroient tiré de la médiocrité. […] Si les Ballets sont des tableaux vivants ; s’ils doivent réunir tous les charmes de la Peinture, pourquoi n’est-il pas permis à nos Maîtres d’exposer sur le Théatre de l’Opéra trois morceaux de ce genre, l’un tiré de l’Histoire, l’autre de la Fable, & le dernier de leur propre imagination ? […] ajoutez ensuite sur vingt-quatre chemins, tantôt réguliers & tantôt irréguliers tous les pas compliqués à faire, & vous aurez, Monsieur, si vous le voulez, un écrit très-savant, mais chargé d’une si grande abondance & d’un mêlange si informe de lignes, de traits, de signes & de caracteres que vos yeux en seront offusqués, & que toutes les lumieres que vous espériez d’en tirer seront, pour ainsi dire, absorbées par le noir dont sera tissu ce répertoire.

56. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

Plan du Ballet 23C’est de la Tragédie de Monsieur de Voltaire que je l’ai tiré ; j’ai suivi à peu près son plan pour ce qui regarde les événements ; mais j’ai été forcé d’y faire des changements pour approprier son plan au plan d’un Ballet.

57. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

[Voir Danses lascives] Je tire le rideau sur ces objets indécents.

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