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31. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVI. De la maniere de faire les bras avec les Contre-tems de Gavote. » pp. 255-263

Mais lorsque vous portez le pied gauche devant le droit à la cinquiéme position ; c’est le bras droit qui s’oppose : par consequent dans l’étenduë de ce pas, il se trouve deux oppositions differentes dans une seule : ce qui n’est causé que par un seul pas, soit devant, soit derriere. […] La maniere d’en faire les bras n’est pas fort embarrassante, & on ne doit faire qu’une opposition, il est vrai, qu’il n’a qu’un pas ; mais dans ce seul pas il y a deux mouvemens, comme je l’ai déja dit ; ce qui le rend vif & brillant.

32. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Cette critique sur un ouvrage très estimable d’ailleurs, et dont l’auteur n’est plus, a pour seul motif le progrès de l’art. […] On avance ici une proposition que l’expérience seule ne nous a pas suggérée ; elle nous a été confirmée par des personnes sages et instruites, dont aucune nation ne peut récuser le suffrage. Il n’y a pas un homme en Italie qui ait écouté de suite une seule fois en sa vie tout l’opéra italien. […] Quant à sa durée, on juge bien que puisque le ballet exige ces deux unités, il exige à plus forte raison l’unité d’action : c’est la seule qu’on regarde comme indispensable dans le grand opéra ; on le dispense des deux autres. […] On a introduit la féerie à l’opéra, comme un nouveau moyen de produire le merveilleux, seul vrai fond de ce spectacle.

33. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

Le Commerce seul fait la richesse de la ville de Lyon, et la bonne foi est le grand ressort de cette utile et honnête manière d’acquérir. […] Mais ces arts ont avancé d’un pas plus rapide que la Musique, parce que leur perfection dépendait du génie seul de ceux qui ont composé. […] La vérité doit leur servir de flambeau ; elle peut seule, en éclairant les Artistes, enflammer le génie, et le guider dans des routes sûres vers la perfection. […] Sur la première il suffit de citer des endroits si frappants, qu’ils soient seuls capables d’ouvrir les yeux sur tous les autres. […] Armide, que je ne puis pas croire tranquille, va donc développer ici tous les ressorts, tous les efforts, toutes les ressources de son art, pour arrêter les deux seuls ennemis qu’elle ait à craindre.

34. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Lettre, d'un grand sauteur. A M. de Voltaire, sur les pantomimes . » pp. 17-37

Ma surprise est redoublée par la vive persuasion où je suis que vous avez tous les talens nécessaires pour devenir un grand compositeur de Pantomimes  ; seul honneur qui manque à votre gloire littéraire, & seul capable de satisfaire cette vaste ambition, qui vous porte à écrire tant d’ouvrages si différens les uns des autres. […] Ils croient, sans doute, que c’est un genre méprisable, fait pour amuser un seul instant. […] Je suis le seul personnage érudit, sensé digne d’estime, qui existe actuellement, Voltaire seul excepté. […] Garrik, cet Acteur excellent, qu’on peut, je crois, comparer à nos Lekin, malgré l’enthousiasme de tout Paris ; cet Acteur si admirable & si naturel, doit au seul genre que je préconise la meilleure partie de sa fortune. […] Sans prononcer un seul mot, il jette un coup d’œil d’indignation sur Zaïre, qui lui dit, toute éperdue : Quels regards effrayans vous me lancez !

35. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

Il me parut que tout cela avait lieu à mon intention et que le spectacle était donné pour moi seule, par toute cette foule en mouvement devant moi. […] C’était comme un seul battement de mains, mais si puissant qu’aucun bruit au monde ne pouvait lui être comparé. […] Il était seul. […] Lui seul ne broncha pas.

36. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVIII, comment j’ai découvert hanako » pp. 204-

En une seule saison je payai aux compagnies de chemins de fer trois cent soixante-quinze mille francs de frais de transport, mais cela me coûtait encore moins que de payer tous les dédits que j’aurais dû acquitter, de Lisbonne à Saint-Pétersbourg, si je m’étais décidée à renvoyer mes Japonais chez eux. […] C’était elle seule pourtant que j’avais remarquée. […] Sa figure s’immobilisa comme pétrifiée et seuls les yeux gardaient une vie intense. […] Elle était toute seule parmi des étrangers, et l’homme qui voulait la forcer à ce métier dégradant lui inspirait une mortelle terreur.

37. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

D’abord je ne suis jamais seul ; je te porte partout avec moi, et l’habitude de t’écrire de longues lettres me console amplement de l’absence d’interlocuteurs. […] Depuis, M. le duc a étudié seul et juge autrement. […] Il n’a pas eu de passions depuis son veuvage, une seule amourette qu’il a étouffée en lui-même, sans rien dire, mais non sans souffrir, Champorel l’a bien vu ! […] J’ai bien vu, a-t-il ajouté, que Monsieur eût désiré me faire manger avec lui, comme M. le duc qui me reproche toujours de le laisser manger seul. […] Je n’étais pas inquiet, mais curieux ; je me suis rhabillé à demi, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai entendu distinctement les voix qui se passaient de l’une à l’autre de loin en loin un seul mot : Rien !

38. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — Fin janvier : Mascarade — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 31 janvier 1671 »

On eut, encor, Chère semblable, Ce qui veut dire, incomparable, Et bref, on eut, encor, le Bal, Où tout le beau Congrès Royla, Composait une Mascarade Que l’illustre de Benserade Pourrait, seul, décrire en ses Vers Admirez de tout l’Univers.

39. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

— Vivez-vous seul ? […] Je n’ai besoin, ici, que d’un seul chien, du reste. […] — Etes-vous heureux ainsi tout seul ? — Je ne suis pas seul, j’ai mes chiens. La seule chose qui me manque, ce sont mes yeux.

40. (1921) Danse et musique « Danse et musique, par André Suarès — VII »

VII En tout art, mais en musique plus qu’en nul autre, nous allons à un discours libre de toute entrave, à une forme non serve qui ne saurait être prescrite, et qui ne puisse être imitée : celle qui convient à une œuvre, et à elle seule, parce qu’elle est le signe de l’émotion qui l’a fait naître.

41. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

De la Danse théâtrale des Grecs La Pythie déclara par un Oracle, qu’un bon Danseur devait se faire entendre par le seul secours des gestes, comme un excellent Acteur par le moyen de la parole et un grand Chanteur par les différentes inflexions de la voix. […] Meursius en rapporte un nombre si considérable, que leur dénomination seule, lui a fourni la matière d’un gros volume.

42. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXII. Des Piroüettez. » pp. 148-152

Premierement, à ce Piroüetté où le corps n’est posé que sur un seul pied, le plié doit estre pris très-doucement le corps entierement posé sur la jambe qui plie, parce que celle qui marche ce n’est que la pointe qui pose à terre, & qui sert pour ainsi dire de guide au corps pour se tourner autant qu’il le doit être, & lorsque vous vous relevez ce doit être avec la même douceur que vous vous êtes plié : ainsi les mouvemens doux sont toûjours les plus gracieux & sont plus agréables. […] Il s’en fait un autre dans un genre different des précedens, qui se fait de cette maniere : étant à la deuxiéme ou quatriéme position, car il se prend également de l’une comme de l’autre, & le corps posé sur un seul pied, la pointe de l’autre à terre, vous pliez les deux genoux, & vous vous relevez en sautant sur le pied où le corps est posé ; mais en sautant le pied qui ne posoit qu’à demi, la jambe s’étend en suivant le corps dans le tour qu’il fait, soit à droit ou à gauche, si vous devez tourner du côté droit vous pliez, & vous sautez sur le pied gauche, & la jambe droite & le bras droit s’étend ; ce qui vous fait tourner du côté droit & de même du côté gauche.

43. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Car elle a beau passer sa vie à décomposer les gestes des statues grecques, des estampes japonaises, des figures creusées dans les pylônes égyptiens, la seule imitation ne suffirait pas à produire les milliers d’attitudes différentes qu’en une seule danse elle fait vivre aux yeux ravis. […] Elle seule a compris dans notre temps, comment marchaient, comment couraient, comment portaient les guirlandes et les amphores les filles de l’Hellade, et c’est cela, avec mille autres grâces, qu’elle ressuscite au son des musiques de notre temps. […] Elle s’exténue à lutter, car elle est à peu près seule à avoir la foi, avec sa sœur, miss Élisabeth Duncan, qui est, en fait, la directrice de l’École du Grünewald.

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