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173. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

Cependant comme dans les arts, il n’y a pas d’obligation de croire sans examen, il faut toujours pouvoir se rendre raison d’une opinion quelconque ; et un sentiment quelque général qu’il soit, n’est pas pour cela dispensé d’être appuyé sur des preuves.

174. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »

Et que la divine Brancas Par ses traits purs et délicats, Et sa blancheur incomparable Doit se rendre un jour adorable !

175. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

D’abord, dans l’épître dédicatoire au roi de Navarre, les ministres, après s’être plaints des efforts que beaucoup de gens font pour justifier les danses, disent : « Nous sommes dans un siècle si débordé, qu’il n’y a rien de si louable qui ne soit condamné, ni si détestable qui ne soit approuvé ; mais pour tout cela jamais mensonge ne deviendra vérité, et ne doivent les vrais ministres et pasteurs être moins courageux à maintenir la vérité de l’Eglise, que ceux-là sont effrontés à l’assaillir. » En conséquence, ils déclarent qu’il a été avisé entre eux, « être très-nécessaire de mettre ce traité au jour, pour affermir dans le bien ceux qui ne sont pas encore adonnés au mal ; pour ramener au bon chemin ceux qui, s’étant égarés, se rendent toutefois dociles et capables de raison, et pour convaincre les plus incorrigibles et opiniâtres, afin de les retrancher du troupeau et les tenir pour tels, non pas qu’ils se disent, mais qu’ils sont à la vérité, faisant profession de connoître Dieu, dit l’Apôtre, mais le reniant par leurs œuvres. » chapitre II. […] Ensuite les ministres, considérant la danse du côté des mouvemens qui la composent, observent « que l’ame qui les commande, et donne commencement à ces mouvemens, est nécessairement telle, qu’elle rend le corps qu’elle gouverne, volage, léger, remuant, sans arrêt ; ce qui ne peut convenir à l’honneur de l’homme chrétien… Quant à ce que de telles démarches se font par règles et mesures, ce n’est point pour les approuver davantage ; car c’est toujours faire ce que font les fous et les insensés : il y a seulement cette différence, que le faire avec règle et mesure, c’est, comme dit un certain poète comique (Térence), faire l’insensé avec raison, et montrer qu’on a la cervelle plutôt aux pieds qu’en la tête ; et nous disons que pour cela la folie et la vanité des hommes se montrent bien plus grandes… Avoir mis cette vanité en art, et aller à l’école pour l’apprendre, n’est-ce pas là la vanité des vanités ? […] Voilà la mesure de nos pas que la parole de Dieu nous recommande, non pas de garder mesure à rendre l’homme vain en une danse, et cependant en toutes ses actions marcher en étourdi, et en ses conseils, faits et paroles, ne garder ni mesure ni raison. » chapitre V. […] Nous retranchons ce qui est en tout point répugnant à notre vocation ; nous chassons tout ensemble mille occasions de pécher ; nous rendons à nos assemblées le nom de compagnies spirituelles et chrétiennes ; et pour tout dire, en un mot, nous mettons hors de chez nous ce que nous ne pouvons tenir et conserver avec la grâce de Dieu entière.

176. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Une circonstance doit la rendre encore plus chère aux contemporains, et plus respectable à la postérité. […] A midi Madame la Dauphine se rendit à l’église métropolitaine, accompagnée des dames et seigneurs de sa cour, et des principaux officiers de sa maison. […] La princesse se retira ensuite aux flambeaux, et se rendit à l’Hôtel des Fermes du roi. […] Avant sept heures Madame la Dauphine se rendit sur le port dans sa chaise ; elle fut portée jusque sur un pont préparé pour faciliter l’embarquement. […] Cazalet ayant l’honneur de tenir la droite, elle se mit dans sa chaise pour se rendre à l’hôtel qui lui était préparé.

177. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

Je pendis ma jaquette jaune et on vient seulement de me la rendre. […] Je lui écrivis donc combien j’étais malheureuse de mon retard, dont je ne me fusse pas rendue coupable, si on était venu m’avertir. […] — Cela rendra vos nouvelles danses célèbres dans le monde entier, me dit cette amie.

178. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Vous rendrez intelligiblement la scène de la Bague, celle où l’Avare fouille la flêche, celle ou Frosine l’entretient de sa maitresse ; vous peindrez le désespoir et la fureur d’Harpagon avec des couleurs aussi vives, que celles que Molière a employées si toute fois vous avez une ame. […] L’instant est l’âme des tableaux ; il est mal-aisé de le saisir, encore plus mal-aisé de le rendre avec vérité. […] La distribution des habits étoit telle, que l’homme cessoit de paroitre dès l’instant, qu’il cessoit de se mouvoir ; cependant ce ballet fût rendu avec toute la précision possible.

179. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

que faudrait-il y ajouter pour les rendre belles et intéressantes ? […] Un esprit juste et éclairé, un style noble et élevé (car chaque art a le sien) une vaste conception, un goût épuré, une imagination brûlante, un génie supérieur, enfin le désir de s’illuster et de rendre son nom célèbre. […] Je me rendis chez lui, et il me régla le petit rondeau dans un petit cabinet de toilette, qui n’avoit pas (les meubles exceptés) six pieds en quarré.

180. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Vous rendrez intelligiblement la Scene de la Bague ; celle où l’Avare fouille la Fleche, celle où Frosine l’entretient de sa maîtresse ; vous peindrez le désespoir & la fureur d’Arpagon, avec des couleurs aussi vives que celles que Moliere a employées, si toutefois vous avez une ame. […] L’instant est l’ame des Tableaux ; il est mal-aisé de le saisir, encore plus mal-aisé de le rendre avec vérité. […] La distribution des habits étoit telle que l’homme cessoit de paroître dès l’instant qu’il cessoit de se mouvoir ; cependant ce Ballet fut rendu avec toute la précision possible.

181. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

[2] Le danseur, pour se rendre agréable à l’œil du spectateur, doit toujours, sans affectation maniérée cependant, se complaire lui-même dans son maintien, dans la tournure de son corps, dans l’heureux développement de ses membres, et dans l’élégance de ses positions ; on lui saura gré du soin qu’il prendra à faire briller en lui tous ces avantages.

182. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Errata du tome I. » pp. 241-242

99. 26. etre vendue, lisés : etre rendue.

183. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XI. Des Révérences de differentes façons. » pp. 29-34

Mais comme rien n’est plus capable de nous apprendre que de repeter souvent ce que nous voulons sçavoir ; c’est à cette occasion que j’exhorte sur tout cette illustre Jeunesse qui demeure dans les Academies & les Colleges de s’appliquer à bien faire ces reverences, plus exposée qu’elle est que par-tout ailleurs par les frequentes rencontres qu’elle fait, & qu’elle ne peut éviter en allant & venant, soit de leurs Maîtres ou de leurs Regents, qu’elle elle obligée indispensablement de saluer ou de leur rendre le salut.

184. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Un Bal est sitôt ordonné, si facilement arrangé : il faut si peu de combinaisons dans l’Esprit, pour le rendre magnifique : il naît tant d’hommes communs, et on en voit si peu qui soient capables d’inventer des choses nouvelles, qu’il était dans la nature, que les Bals de cérémonie une fois trouvés fussent les Fêtes de tous les temps. […] Il est cependant arrivé souvent que la bizarrerie des circonstances l’a rendu le plaisir à la mode, au point qu’un Menuet dansé avec grâce était seul capable de faire une grande réputation.

185. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63

Les Témessiens rendirent de grands honneurs à Euthyme, et il épousa la jeune fille qui devoit être immolée. […] C’est envain qu’il se défend ; l’amour d’Eucharis, et l’amitié de ses compagnes l’engagent à recevoir l’hommage qu’on s’empresse a lui rendre.

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