N’en déplaise aux Inventeurs des Tragédies en Musique, Poèmes aussi ridicules que nouveaux, et qu’on ne pourrait souffrir, si l’on avait le moindre goût pour les Pièces de théâtre, ou que l’on n’eut pas été enchanté et séduit par un des plus grands Musiciens qui ait jamais été. » Dacier, Poét. d’Aristote, p. 82.
Le souffle de la pièce faiblit dès le second tableau et, vers la finale, halète.
Il jouissait d’une vogue extraordinaire, grâce à des pièces habilement bâties, mais dénuées de vérité, de poésie et de style. […] Robert le Diable fut la première pièce montée dans ce style nouveau. […] Le grand nombre de cavaliers qui parurent dans cette pièce fit dire à un plaisant : « Ici on chante à pied et à cheval. » A vrai dire, c’étaient des spectacles de cirque. […] Le grand Véron et le grand public se comprirent ; celui-là sut rendre la musique inoffensive, et, sous le titre d’opéras, ne donna que des pièces à grand spectacle ; celui-ci, je veux dire le public, put avec ses filles et ses épouses se rendre à l’Opéra, comme il convient aux classes cultivées, sans mourir d’ennui. […] Celui-ci croyait à la beauté des pièces que prônait le chœur des feuilletonistes, comme il croyait au serpent de mer inventé par le Constitutionnel.
L’allégorie est le fond de sa pièce, et c’est presque un genre neuf qu’il a créé. […] Boileau affectait de dédaigner cette espèce d’ouvrages ; la comparaison qu’il faisait à la lecture d’une pièce de Racine avec un opéra de Quinault, l’amitié qu’il avait pour le premier, son antipathie contre le second, une sorte de sévérité de mœurs dont il faisait profession, tout cela nourrissait dans son esprit des préventions qui sont passées dans ses écrits, et dont tous les jeunes gens héritent au sortir du collège. […] (Belles-Lett.) est en général l’espace de temps qui sépare deux actes d’une pièce de théâtre, soit qu’on remplisse cet espace de temps par un spectacle différent de la pièce, soit qu’on laisse cet espace absolument vide.
Mais sait-on que cette musique a été faite à l’intention de Noverre, le « Shakespeare de la danse », le plus grand des maîtres français et qu’il n’est pas impossible de reconstituer l’action de la pièce originale ?
A la représentation d’une pièce écrite, la sensibilité de chaque spectateur en reçoit une force et une intensité proportionnée à sa plus ou moins grande disposition à être émû ; de sorte que depuis le spectateur le moins sensible jusqu’à celui que l’est le plus, il se trouve une foule de nuances dont chacune est propre à chacun des spectateurs, il doit arriver de là une chose qui me paroit toute naturelle : c’est que l’expression du dialogue de l’auteur doit se trouver au dessus ou au dessous de la mesure de sensibilité du plus grand nombre des spectateurs. […] Cette réflexion m’a porté à examiner avec une scrupuleuse attention ce qui se passe à la représentation d’un ballet pantomime et à celle d’une pièce parlée (en les supposant chacun dans leur genre d’un mérite égal).
Les principaux personnages de la tragédie de Mérope sont, Mérope, Polifonte, Egiste, Narbas ; mais quoique les autres acteurs ne soient point chargés de rôles aussi importants, ils ne concourent pas moins à l’action générale et à la marche du drame, qui seroit coupée et suspendue, si l’un de ces personnages manquoit à la représentation de cette pièce. […] Un ballet en action doit être une pièce de ce genre ; il doit être divisé par scènes et par actes ; chaque scène en particulier doit avoir, ainsi que l’acte, un commencement, un milieu, et une fin ; c’est-à-dire, son exposition, son nœud et son dénouement.
Elle représentait une action étrangère à la Pièce, sur des Chants qui lui étaient relatifs.
Quant à la traduction, elle se réduit essentiellement à indiquer par le mouvement des bras la durée des sons, les accents et la courbe mélodique de la pièce.
Le foyer de la danse n’y brillait ni par le luxe, ni par le confort : c’était une grande pièce attenante à l’hôtel Choiseul, assez mal éclairée, meublée d’une banquette en velours rouge usé, garnie de boiseries ouvragées à la mode du siècle dernier et décorée de glaces au cadre enfumé, écaillé, aux baguettes d’or terni. […] *** On aurait tort, du reste, de croire que ce foyer de la danse, — dont le nom seul sème d’étranges picotements le long des notaires de province et des « bons jeunes gens » de Paris, — soit un lieu où l’on « fasse des mots » comme dans une pièce de Dumas ou de Gondinet. […] Où le carrosse à six chevaux, doré sur tranches, à harnais empanachés, de mademoiselle Duthé, et l’équipage de mademoiselle Cléophile, travaillé comme une pièce d’orfèvrerie.
la tête que fait Saint-Jean-Baptiste, dont le costume et le masque tiennent du plus pur style Saint-Sulpice, et la misère de ses gestes qui sont tout d’une pièce !
La pièce n’était pas finie que j’étais par ici ; — le temps que j’ai mis à tourner le boulevard et la rue ne lui suffit pas à se déshabiller. […] Si Chose était là, il en ferait une pièce.
Dans la première de ces quatre pièces, une impression poétique est réalisée par les moyens les plus sommaires.