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23. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

Clotilde ne se laissera plus entraîner au torrent impétueux de la mode : lorsqu’elle cessera de sacrifier à sa marotte, elle sera le modèle parfait de la belle danse et d’un genre perdu qu’elle seule peut faire revivre. […] Clotilde ne se laissera plus entraîner au torrent impétueux de la mode : lorsqu’elle cessera de sacrifier à sa marotte, elle sera le modèle parfait de la belle danse et d’un genre perdu qu’elle seule peut faire revivre.

24. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XI. Des Usages de quelques Peuples, et de certaines Lois de Lacédémone. »

Dans le Plan extraordinaire de réforme qu’il eut le génie d’imaginer et le courage d’exécuter, une égalité parfaite, des exercices continus, un amour constant pour la Patrie, réunirent sous les mêmes Lois, attachèrent aux mêmes plaisirs, occupèrent aux mêmes plaisirs, occupèrent aux mêmes travaux, un Peuple de Sages qui ne composaient qu’une même famille, jamais oisive et toujours heureuse.

25. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 27 mai. Les Ballets russes »

Les Ballets russes J’ai revu Le Mariage d’Aurore ; depuis la première, l’exécution s’est équilibrée ; elle est actuellement d’une homogénéité parfaite dans les ensembles.

26. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1663 — 8 janvier : Ballet des Arts — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 20 janvier 1663 »

Loret, lettre du 20 janvier 1663 Moi, votre très humble Valet, Fus, Lundi dernier, au Ballet, Au Ballet des Arts, c’est-à-dire, Le Ballet du Roi notre Sire, Qui sous son Règne glorieux, Dans Paris et maints autres lieux, Fait refleurir par excellence, Les Arts, les Lettres, et la Science : Mais pour parler sincèrement De ce beau divertissement, Il était rempli de merveilles Pour les yeux et pour les oreilles, Il me parut digne des Dieux, Et jamais on ne dansa mieux ; Outre la parfaite harmonie D’une admirable symphonie, Dont Baptiste, esprit transcendant, Était Chef et Surintendant, Quatre Filles, qui sont de celles Qu’on admire pour Chanterelles, Firent alternativement Goûter un doux contentement Par leurs voix claires et sereines, Plutôt Angéliques qu’humaines, Et dont, par curiosité, Tu peux voir les noms à côté.

27. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VIII. De la Musique naturelle attribuée à Dieu comme l’Auteur de la Nature. » pp. 183-194

Quoique cette matiere soit toute Théologique & Physique, & par conséquent fort abstraite pour ceux qui n’ont pas une parfaite connoissance des Sciences sublimes ; je hazarde néanmoins d’en parler, parce qu’elle fait partie de mon sujet, pour tâcher d’en donner seulement une légere idée au Lecteur. […] Il prétend que le corps humain est un instrument harmonieux, orné d’une voix fléxible & sonore, composé de la main de Dieu, avec la matiere la plus pure des quatre élémens, sur les principes de la Musique naturelle, dont les quatre humeurs dominantes sont comme quatre clefs qui servent de régles pour faire agir de concert les 242 parties principales dont le corps humain est composé, & que le poulx y est établi comme le Musicien ou Maître de chœur qui bat la mesure dans un concert, & qu’il y régle par un mouvement ou battement égal, toutes les facultez corporelles, lequel battement doit être de quatre mille fois dans une heure, quand toutes les parties du corps sont bien organisées ; ce qui l’entretient dans une santé parfaite jusqu’à l’age décrépite, qui est le tems que ces organes se relâchent, comme les cordes d’un instrument, ce qui cause sa destruction.

28. (1921) Une dernière étape des « Ballets russes ». La Belle au Bois Dormant pp. 227-231

Entre le ballet russe en Russie qui, sans se renier, sans déchoir, sombre peu à peu dans la débâcle matérielle et morale du pays et cet effort d’une personnalité autoritaire et dédaigneuse du péril, il y a continuité parfaite. […] Grandiose, légère et sobre l’architecture de ses décors ; les parties en sont situées dans l’espace de façon à obtenir une impression de profondeur et de hauteur prodigieuse, une harmonie de lignes et de volumes, de plans verticaux et de contours incurvés, si vaste et si multiple qu’il faut remonter au-delà de la scénographie moderne, vers les Bibbiena et les Gonzago pour rechercher les rivaux de Bakst ; pour ce qui est des 300 costumes improvisés en six semaines, je ne signalerai que l’exactitude parfaite des rapports établis entre leurs colorations chatoyantes ; la « correspondance » des couleurs ne se dément nulle part.

29. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Jacques Rouché ; il aura voulu, par l’exemple de cet art parfait, sacerdotal, lointain, stimuler les aspirations les plus hautes du théâtre contemporain.

30. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 janvier. Trois vedettes. »

À le voir marquer la mesure d’un pied, en faisant glisser l’autre, inerte, paralysé, on est pris d’une gaîté irrésistible ; puis, par des écarts inattendus et des chutes feintes et évitées au dernier moment, il brise le rythme uniforme du « step » qu’il renouera l’instant après avec une parfaite désinvolture.

31. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

On voit des doigts tendus un cou-de-pied forcé, une « verticalité » parfaite de la jambe d’appui, rien ne triche, rien ne biaise ; les pointes sont des pointes et non un vain simulacre.

32. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 20 mai. Le retour des « Ballets russes ». »

Mme Véra Tréfilova, que Paris a applaudie hier, pour la première fois, est une danseuse parfaite.

33. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »

Puis, quand Vladimiroff enlève la ballerine dans les airs ce n’est pas un poids mort qu’il porte : car nous voyons Tréfilova plier avec cette grâce parfaite et un peu absente qui lui est propre et croiser les chevilles.

34. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

Les peintres de l’antiquité ne se sont pas contenté de la représenter telle qu’elle est, parce qu’ils ne la trouvoient pas assez parfaite ; ils créeront le beau idéal. […] Si je jette un coup d’oeil sur l’art oratoire, si j’examine les trois genres d’éloquence, qui brillérent en France de l’éclat le plus parfait, ceux de la chaire, du barreau et du théatre ; je vois les Bossuet, les Fénélon, les Masillons, les Bourdaloue et les Fléchier, qui de la tribune évangélique prêchoient avec une éloquence divine, la morale la plus saine et la plus persuasive ; je les vois peindre la vertu avec tous ses charmes, et l’embellir de toutes les fleurs de l’éloquence ; combien cette éloquence avoit de pouvoir, lorsqu’elle traçoit les égarremens du coeur, lorsqu’elle tonnoit sur les vices, et qu’elle foudroyoit les passions, qui dégradent l’homme.

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 17 avril. « En bateau ». — Le préjugé du rythme. »

Mais comparez donc le mouvement du danseur, dit moderne ou prétendu « antique » : genoux projetés verticalement, ruades variées, — s’il ne s’enhardit pas à sautiller, — à celui du danseur classique, à son amplitude, son aplomb, son élasticité prodigieuse, son articulation parfaite… Pour un œil qui sait voir, pour un œil contemporain, épris de « constructivité », de discipline, de beauté intellectuelle, il y a plus de beauté dans un simple développé à la seconde de Mlle Zambelli que dans maint bacchanal pseudo-grec escamoté à Fokine.

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