C’est vous dire d’un mot que vous aurez affaire à un cœur droit et à une bonne conscience.
Ce n’est point que l’esprit lui fit défaut ; il eut souvent des mots heureux, mais son style fut toujours terne, sa phrase filandreuse et molle comme la jujube de sa pâte Regnauld. […] « Un soir, Auguste interrompit un air de longue haleine par ces mots : « — Voilà un morceau dangereux. […] Sa spécialité était le jugement condensé en une ligne, en un mot. […] Une pauvre danseuse, Louise Fitzjames, remarquable par sa maigreur, fut harcelée sans répit de mots à l’emporte-pièce qui sont souvent d’une drôlerie incontestable.
. — Bien qu’elle soit femme dans toute l’acception du mot, l’élégante sveltesse de ses formes lui permet de revêtir le costume d’homme avec beaucoup de succès. — Tout à l’heure c’était la plus jolie fille, maintenant c’est le plus charmant garçon du monde ; c’est Hermaphrodite, pouvant séparer à volonté les deux beautés fondues en lui. […] Or, Florinde s’aperçoit qu’elle produit très peu d’effet, que le pas de sa partenaire est beaucoup plus brillant, mieux dessiné que le sien ; en un mot, qu’elle a été complètement sacrifiée. […] Asmodée seul, en s’éloignant, lui a glissé ces mots à l’oreille : « Patience ! […] Mais l’écolier n’en veut pas croire un mot, et si ce n’était son bienfaiteur qui lui tient ce langage, il le regarderait comme une offense personnelle.
— Rythme, mot grec qui signifie Nombre.
IX Des gros mots pour des bêtises, des canons rayés contre une armée de jolies filles sans défense — c’est presque déloyal.
Il fallut retrancher et ajouter ; toutes les phrases musicales devenoient ou trop longues on trop courtes ; or, l’expression et le sentiment qu’Hayden avoit attaché à chaque phrase, à chaque mot, se trouvoient perdus, tous ces changemens énervèrent le style de l’auteur ; affoiblirent ses pensées ; rompirent la liaison de son harmonie, et altérèrent le charme de son coloris ; le tableau le plus précieux perd de son prix, lors même qu’il est retouché par un maître habile.
On entend par le mot de raisonnement, ou la cause & la raison par laquelle l’ouvrage fait un bon effet, ou l’action de l’entendement qui connoît une chose par une autre, & qui en tire des consequences. Si par le mot de raisonnement on entend la cause & la raison par laquelle l’ouvrage fait un bon effet, il y a autant de raisonnement dans la Peinture que dans la Poésie, parce qu’elles agissent l’une & l’autre en vertu de leurs principes. Si par le mot de raisonnement on entend l’action de l’entendement qui infere une chose par la connoissance d’une autre, il se trouve également dans la Poésie & dans la Peinture, quand l’occasion s’en présente ; le plus sûr moyen de rendre cette vérité sensible, est de la démontrer dans des ouvrages qui soient sous nos yeux, & ausquels il soit aisé d’avoir recours : les tableaux de la Gallerie du Luxembourg, qui représentent la vie de Marie de Médicis, en seront autant de preuves ; je me servirai de celui où est peinte la naissance de Louis XIII. parce qu’il est le plus connu. […] Il est vrai que le raisonnement qui se trouve dans la Peinture, n’est pas pour toutes sortes d’esprits ; mais ceux qui ont un peu d’élévation, se font un plaisir de pénétrer dans la pensée du Peintre, & de trouver le véritable sens du tableau, par les simboles qu’on y voit représentez, en un mot d’entendre un langage d’esprit qui n’est fait que pour les yeux. […] Dans l’Annonciation, par exemple, où l’Ange vient trouver Marie, le spectateur démêle facilement par l’expression & par l’attitude de la Sainte-Vierge, le moment que le Peintre a voulu choisir ; & l’on connoît si c’est lorsqu’elle fut troublée par une apparition imprévûe, ou si elle est étonnée, de la proposition de l’Ange, ou enfin si elle y consent, avec cette humilité, qui lui fit prononcer ces mots : Voilà la servante du Seigneur, &c.
C’est ainsi que les paysannes bretonnes de la Korrigane, en coiffes de toile et en sabots, ont au bras pour cinquante louis, au bas mot, de saphirs, de rubis et d’émeraudes, et que les Moresques du Cid laissent pendre sur leur poitrine de grosses croix d’or ou de diamants. […] C’est à peine si son émotion lui permit d’articuler ces mots : — Quoi !
Ces mots dictés par l’expérience sont pleins de vérité.
Et laisserons-nous échapper l’occasion de faire sur le « jeté-battu » un de ces bons mots qui sont la revanche de l’ignorance béate.
Ce n’est pas avec des phrases insignifiantes, et quelques mots techniques, mal employés, qu’ils parviendront à tracer un bon plan ; sans goût et sans imagination on n’arrive à rien de beau.
Et lorsque je fus de retour à l’hôtel, le directeur du Kurhaus me remit une délicieuse petite montre, sur le boîtier de laquelle étaient gravés ces mots : « Souvenir de la représentation donnée pour la princesse Victoria. » La curiosité des archiduchesses d’Autriche. — Je me trouvais au gymnase suédois de Carlsbad, où les machines à vibrations électriques vous secouent des pieds à la tête. […] De moi, pas un mot.
Je n’entends point au reste par le mot d’action, celle qui ne consiste qu’à se remuer, à se donner de la peine, à faire des efforts et à se tourmenter comme un forcené, pour sauter, ou pour montrer une âme que l’on n’a pas. […] Ils apprennent la danse avec fureur ; leur goût se ralentit à mesure que les difficultés se font sentir et qu’elles se multiplient ; ils ne saisissent que la partie grossière de l’art ; ils sautent plus ou moins haut ; ils s’attachent à former machinalement une multitude de pas ; et, semblables à ces enfans qui disent beaucoup de mots sans idées et sans suite, ils font beaucoup de pas sans motifs, sans goût et sans graces.