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13. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre V. Objection : On n’a pas été tenté dans les Danses. » pp. 177-178

Notre grande défense consiste à nous éloigner de cette fournaise de Babylone, et à fuir, comme le chaste Joseph, cette Egyptienne séductrice, quand, pour nous sauver de ses piéges et de ses mains, il faudroit abandonner tout et nos habits même.

14. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78

Soyez léger le plus que vous pourrez ; le spectateur veut trouver dans un danseur quelque chose d’aérien ; celui qui est pesant et lourd, ne produit qu’un vilain effet, et trop éloigné de ce que l’on attend de lui. […] Plus ces parties se joignent, et plus celles qui leur sont inférieures s’éloignent, les jambes ne pouvant ni battre ni croiser, restent comme immobiles au moment de l’action des genoux, qui roulent désagréablement l’un sur l’autre ; et l’entrechat n’étant ni coupé, ni battu, ni croisé par le bas, ne saurait avoir la vitesse et le brillant qui en font le mérite.

15. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

D’autres, sans l’approuver expressément, négligent, par défaut de zèle, ou par une lâche complaisance, d’employer l’autorité et les ressources de leur ministère pour éloigner les personnes qu’ils conduisent, de ces divertissemens qui perdent tant d’ames. […] Si toutes ses voies sont vérité, il est donc clair qu’il ne vient à nous, et que nous n’allons à lui, qu’autant que nous nous attachons à la vérité et que nous la suivons ; et qu’au contraire, il s’éloigne de nous et nous nous éloignons de lui à proportion que nous nous éloignons de la vérité. […] La loi vous dit : Vous ne porterez point faux témoignage ; et vous ne vous éloignez pas du mensonge. […] et le cœur est d’autant plus pur, qu’il s’éloigne davantage du péché qui en fait l’impureté, et qu’il s’unit plus intimement à Dieu qui est la source de toute pureté.

16. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

5C’est Lucien qui nous a laissé tout ce que nous avons de plus complet sur ces sortes de Spectacles ; mais en lisant tout ce qu’il exige d’un Danseur Pantomime, on voit que nous sommes bien éloignés de la perfection des Danseurs Anciens, supposé qu’il s’en soit trouvé qui aient réuni toutes les qualités demandées par ce Philosophe. […] Ce que le Maître Ecrivain sait faire avec ses doigts, ils le font avec les pieds et avec les bras ; mais comme le premier est bien éloigné de pouvoir avec son mince talent composer un Poème, une Tragédie, un Morceau d’éloquence, l’autre est également inepte à rendre en Ballet, je ne dirai pas le Rôle entier d’une Pièce de Théâtre, mais le simple caractère isolé d’un Héros, ou d’un Personnage célèbre. […] Que nous sommes éloignés aujourd’hui d’émouvoir la terreur et la compassion avec les nôtres!

17. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Psyché et l’Amour. Ballet héroï-pantomime. » pp. 121-134

Psyché est triste ; sa contenance annonce tout à la fois son amour et son affliction : l’enfant de Cythère lui avoit apparu en songe ; elle avoit retrouvé son image sur le miroir ; il a disparu, mais il est dans son cœur : l’Amour, vivement touché s’approche, et sa physionomie réfléchie pour la seconde fois par la glace, rappelle Psyché au bonheur : il lui tend la main, elle veut s’en saisir, et ne trouvant qu’une surface polie, elle se retourne avec précipitation : mais l’Amour a disparu ; le jour baisse ; et ce dieu ordonne à la cour brillante de Psyché de s’éloigner. […] Psyché exprime sa surprise et son dépit ; mais animée par le sentiment de la curiosité, elle se retire doucement, et reparoît bientôt tenant une lampe à la main ; elle approche en tremblant, elle examine avec admiration les traits enchanteurs de l’Amour, une éteincelle de la lampe tombe sur sa cuisse, le brûle et l’éveille ; il se lève en fureur, il fuit Psyché ; c’est vainement qu’elle le presse, qu’elle le prie, qu’elle tombe à ses genoux ; l’Amour est inéxorable ; il sait dailleurs, que la curiosité de Psyché la livre à toute la vengeance de Vénus ; que dans cet instant, sa puissance est subordonnée à celle de sa mère ; il court et s’éloigne de ce qu’il adore, en exprimant tout à la fois et son courroux et l’intérêt le plus tendre. […] Une gerbe de feu sort de son flambeau, et les éloigne.

18. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 juin. Les ballets de Loïe Fuller. »

Plus la danseuse s’éloigne de l’écran, plus son double grandit ; elle fuit vers l’avant-scène et voilà qu’une ombre gigantesque dont la tête touche au cintre la poursuit, enjambe la rampe et se fond dans l’obscurité de la salle.

19. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Renaud et Armide. Ballet héroïque » pp. 99-108

C’est en vain qu’Ubalde emploie les remontrances pour l’éloigner des charmes qui séduisent sa raison, il n’écoute rien ; Lucinde l’engage à. suivre ses pas ; mais au moment où il se dispose à l’accompagner, Ubalde secoue la baguette d’or ; la fausse Lucinde disparoît, l’illusion cesse, et le chevalier, honteux de cet instant d’égarement, se retire avec Ubalde, en se reprochant sa crédulité et sa foiblesse. […] Ce héros s’éloigne à pas lents en regardant sans cesse Armide, et en peignant tous les sentimens qui déchirent son cœur.

20. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

L’architecte doit s’occuper encore de la conservation des spectateurs et des acteurs ; en s’appliquant sérieusement à cette partie, il dissipera les craintes, il calmera la frayeur, il préviendra tous les accidens et tous les dangers qui en troublent le plaisir et en éloignent les jouissances. […] Ce bâtiment assureroit tout à la fois la tranquillité et la précision du service, il seroit éloigné de huit toises au moins du corps de l’édifice ; cette distance formeroit une cour assez spacieuse pour y construire une pièce d’eau de trois toises en tous sens et de six pieds de profondeur ce qui produiroit un total de 1944 pieds cubes d’eau. […] Indépendamment des six toises de distance dont je viens de parler, il feroit de la plus absolue nécessité de construire deux corps de bâtiment placés sur l’alignement de la partie du théâtre, mais cependant assez éloignés d’elle. […] Cette ouverture servirait encore, dans plusieurs circonstances, à prolonger le théâtre et à éloigner le point de perspective. […] Les acteurs dans toutes les circonstances, ne doivent être ni trop près, ni trop éloignés du spectateur ; l’acteur doit être, pour ainsi dire, le point central du cercle que la forme des loges décrit dans sa totalité.

21. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

Les Mœurs ordinaires des contemporains, que la pénétration, la gaieté, et la vivacité grecque, saisissaient toujours du côté ridicule ; l’esprit épigrammatique si naturel aux Athéniens, la liberté de leur gouvernement, l’influence que chacun des Citoyens avait dans les affaires publiques, le moyen facile dans des représentations imitatives, de peindre, avec les couleurs les plus défavorables, des Rivaux qu’on avait toujours un intérêt éloigné ou prochain de dégrader ; tous ces objets saisis vivement par des Esprits susceptibles de la plus grande chaleur, produisirent en peu de temps la Comédie.

22. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

En ignore-t-on les principes, on a peu de ressources ; il faut dèslors renoncer au grand, abandonner l’histoire, la fable, les genres nationaux, et se livrer uniquement à ces ballets de paysans, dont on est rebattu et ennuyé depuis Fossan, cet excellent danseur comique, qui apporta en France la fureur de sauter, je compare la belle danse à une mère-langue ; les genres mixtes et corrompus qui en dérivent, à ces jargons que l’on entend à peine et qui varient à proportion que l’on s’éloigne de la capitale, où règne le langage épuré. […] Un pont fort éloigné étoit placé à la droite du théatre ; un grand nombre de cavaliers défiloient ; chacun d’eux avoit l’air et la taille gigantesques, et paroissoit beaucoup plus grand que la totalité du pont ; les chevaux postiches étoient plus petits que les hommes, et ces défauts de proportions choquérent les yeux même des moins exercés. […] Un pont terminoit le tableau, en laissant voir derrière lui un paysage fort éloigné.

23. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Je compare la belle Danse à une Mere-langue ; les genres mixtes & corrompus qui en dérivent, à ces Jargons que l’on entend à peine, & qui varient à proportion que l’on s’éloigne de la Capitale où regne le langage épuré. […] Un pont fort éloigné étoit placé à la droite du Théatre ; un grand nombre de Cavaliers défiloient ; chacun d’eux avoit l’air & la taille gigantesque & paroissoit beaucoup plus grand que la totalité du Pont ; les chevaux postiches étoient plus petits que les hommes, & ces défauts de proportion choquerent les yeux même les moins connoisseurs. […] Un Pont terminoit le Tableau, en laissant voir derriere lui un Paysage fort éloigné.

24. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

Dans les arabesques, le corps s’éloigne de la perpendiculaire, et doit se pencher avec un agréable abandon.

25. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

« Un homme est jarreté, lorsque ses hanches sont étroites et en dedans, ses cuisses rapprochées l’une de l’autre, ses genoux gros et si serrés qu’ils se touchent et se collent étroitement, quoique ses pieds soient distants l’un de l’autre, ce qui forme à peu près la figure d’un triangle, depuis les genoux jusqu’aux pieds ; on observera encore un volume énorme dans les chevilles intérieures, une forte élévation dans le cou-de-pied, et le tendon d’Achille est en lui non seulement grêle et mince, mais il est même fort éloigné de l’articulation ». […] Celui qui est jarreté doit s’appliquer continuellement à éloigner les parties trop resserrées ; le premier moyen pour y réussir, est de tourner les cuisses en dehors, et de les mouvoir, dans ce sens, en profitant de la liberté du mouvement de rotation du fémur dans la cavité cotyloïde des os des hanches.

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