Daly, rompre un traité pour une tournée en France.
Sa réponse frappe donc autant les danses que les spectacles ; et elle trouve par conséquent très-bien sa place dans ce petit traité.
Le traité de Lucien en forme de dialogue entre Solon et le Scythe Anacharsis, me ramène aux masques.
Mais je n’en répète pas moins avec Tertullien, dans son Traité des Spectacles : « Quœ denique pantomimus a pueritia patitur in corpore ut artifex esse possit !
Philostrate nous aprend encore dans son troisiéme Tableau, & Cartari dans son Traité des Images des Dieux, que les Anciens ont regardé Comus, comme la Divinité du bal & des festins, & l’ont représenté dans un Salon superbement illuminé, avec un visage riant, la tête couverte d’un chapeau de fleurs, tenant de la main gauche un flambeau allumé, qu’il laisse pancher nonchalamment pour brûler plus vîte, & paroissant comme enyvré de plaisirs, appuyé sur un épieu qu’il tient de la main droite : on voit encore dans ce Salon, dont le parquet est parsemé de fleurs, une partie des conviez qui festinent autour d’une longue table proprement garnie, d’autres qui dansent un branle, & quantité de spectateurs rangez sous la Tribune, sur laquelle il y a une symphonie nombreuse ; desorte qu’il est aisé de comprendre par ce grand appareil, que les Anciens ont voulu nous faire entendre que les bals & les festins sont des dépenses qui se doivent faire avec autant de profusion que de sumptuosité ; & que ces sortes de divertissemens sont de l’appanage des grands Seigneurs, pour s’attirer la bienveillance des peuples, ou pour faire remarquer leur grandeur & leurs magnificences. […] Les Historiens, comme Hérodote & Strabon, & les Poëtes, comme Homere & Hésiode, qui ont traité des faits des Héros de l’Antiquité, rapportent que les plus grands Héros se faisoient un honneur de bien danser en public, aux fêtes solemnelles, entre autres Bacchus, Osiris, Cadmus, Thésée, Castor, Pollux, Achille, Pyrrhus, Hercule, Enée, Bellérophon, Aléxandre, Epaminondas, & Scipion ; mais que tous ces Héros conservoient la majesté de leurs caracteres dans leurs danses, quand ils dansoient publiquement : ce qui nous fait voir que la danse, parmi ces grands hommes, étoit une action aussi héroïque que sérieuse.
Charles, archevêque de Milan, qui a fait un traité entier contre ces divertissemens si persévéramment prescrits, et si opiniâtrément défendus. Il dit en particulier dans ce traité en latin, (c. 16) « Qu’il se souvient que lui et quelques camarades, lorsqu’ils étoient encore écoliers et laïques, entraînèrent, comme malgré lui, à une assemblée de danses un philosophe très-grave, qui ayant considéré avec attention cette sorte de divertissement, et ce qui s’y passoit, fut extrêmement surprise de ce qu’il y vit, et s’écria dans sa surprise, que c’étoit là une invention toute singulière pour corrompre les mœurs.
Cet opuscule est-il un traité d’orchestique, fait pour suppléer au livre perdu d’Aristoxène, ou ébauche-t-il une « explication orphique du monde » a ? […] C’est le chorégraphe qui est, à son tour, traité de « géomètre inventif », unique en sa science.
Cicéron dit avoir vu des pièces sérieuses de Mévius et d’Andronicus, ou la musique étoit si pétulent, que les acteur (forcés de la suivre sous peine d’être traités sevérement par le public) étoient obligés de rouler les yeux, de faire des contorsions, enfin de se démener comme des forcenés.
Les maîtres de ballets, qui ont après mol traité le sujet de Pâris, l’ont divisé en quatre ou cinq actes : il faut, pour en avoir agi ainsi, ne pas connoître la description d’Apuléé sur ce trait fabuleux.
Voyez le Traité de la danse [II], liv. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre II, chap. 4, « Des Bals »] Dans une petite île située dans la rivière de Bayonne, couverte d’un bois de haute-futaie, la reine fit faire douze grands berceaux qui aboutissaient à un salon de forme ronde, qu’on avait pratiqué dans le milieu. […] Le mécanisme d’un feu d’artifice dans les deux genres ; la partie physique qui guide sa composition, la géométrique qui la distribue, sont des objets déjà traités dans l’article […] Frezier ; et, en 1750, dans un traité des feux d’artifice de M. […] On transcrit tout ceci, mot-à-mot, du Traité des Ballets, du Père Ménestrier, Jésuite.
33Au surplus quoique tout sujet soit propre à être traité en Danse Pantomime, et même ceux qu’on peut tirer de son imagination, sans avoir recours à la fable, ou à l’histoire, je ne puis m’empêcher de dire que tout sujet où l’on emploiera des personnages allégoriques, ne réussira presque jamais au Théâtre.
C’étoit un tems de réjouissance, où les Maîtres & les Valets se déguisoient ; chacun vivoit dans une entiere liberté, comme on le trouve plus au long dans Macrobe, & dans le Traité que Lipse en a fait, Livre premier.