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25. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XLII. Des Battemens de differentes façons. » pp. 190-193

Les Battemens sont encore des mouvemens en l’air que l’on fait d’une jambe pendant que le corps est posé sur l’autre, & qui rendent la danse très-brillante, sur-tout lorsqu’ils font faits avec liberté, & comme ont en fait de plusieurs manieres, & qu’ils sont mêlez dans quelques danses de Ville, je vais donner la maniere de les faire avec facilité. […] Ils sont necessaires dans la danse en ce qu’on les mêle avec d’autres pas : ce qui differentie, & rend la danse enjouée.

26. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre VI. De l’opposition des bras aux pieds. » pp. 210-213

Mais comme cette opposition demande une démonstration, pour la rendre plus sensible ; c’est pourquoi j’ai tracé cette figure à qui j’ai donné l’attitude convenable. […] & 7. quoique j’ai fait remarquer que ces mouvemens se doivent faire ensemble, je repete une seconde fois, que ces mouvemens se doivent prendre avec beaucoup de douceur & de suite, pour en rendre l’execution plus facile, & je conseillerois de vous presenter devant un miroir, & là d’y conduire vos bras de la maniere que je viens de vous le montrer, pour le peu de discernement & de goût que vous ayez, la glace vous fera d’abord appercevoir des fautes que vous y ferés, & par consequent vous vous en corrigerez.

27. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Enée et Didon. Ballet tragique. » pp. 135-147

La décoration représente une vaste forêt disposée pour un rendez-vous de chasse. […] Junon s’engage à séparer la chasse en suscitant une tempête ; Vénus promet de conduire les deux amans dans une grotte, et l’Amour fait serment d’y rendre Enée le plus heureux des amans. […] Ce cortège ayant parcouru les routes de la forêt, se rassemble dans la partie circulaire destinée au rendez-vous, avec cette différence qu’il y paroît à pied ; ce qui représente la halte de la chasse. […] Les emportemens de l’amant, la molle resistance de l’amante, les transports d’Enée, ses progrès, la défaite de Didon et toutes les gradations de sentimens qui peuvent colorier une scène amoureuse, sont rendus avec les pinceaux et les couleurs les moins équivoques. […] Enée rend dans son sommeil toutes les expressions des sentimens qui agitent son ame.

28. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires »

Des Fêtes consacrées par la piété, autorisées par l’usage, et rendues augustes par le motif qui les fait célébrer l’ont fait employer encore de la manière la plus solennelle dans des occasions particulières. […] Ainsi tous les vaisseaux du port magnifiquement appareillés vinrent jusqu’à cet endroit à sa rencontre, lui rendirent les honneurs de la mer, et toute cette Flotte vogua ensuite en bon ordre jusqu’à la rade de Lisbonne, où elle entra au bruit de toute l’artillerie de la Ville. […] « Le 31 Janvier (1610) après l’Office solennel du matin et du soir, sur les quatre heures après midi, deux cents Arquebusiers se rendirent à la porte de Notre-Dame de Lorette, où ils trouvèrent une machine de bois d’une grandeur énorme qui représentait le cheval de Troie.

29. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VII. Témoignage d’un célèbre Jurisconsulte contre les Danses. » pp. 94-98

Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. […] Y a-t-il même de la raison à le faire, et n’est-ce pas une conduite insensée de ne s’y pas rendre ? […] Est-ce là rendre l’hommage que l’on doit à la vérité infaillible de Dieu, qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper ?

30. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XIV. Del Battimento del piede, de Battement »

Egli addestra così bene un Danzatore che lo rende franco e snello nella nostra bell’Arte. […] Chi non ha l’uso perfetto del battimento non può essere Ballerino, perché egli è quello che, oltre di produrre la leggierezza della gamba, scioglie i nervi, fa flessibili le articolazioni, dona un gran molleggio e facilità a qualunque distaccamento di gamba che in aria o in accorcio vuol farsi; rende i tendini ed i muscoli stessi pieghevoli e trattabili; alleggerisce inoltre i piedi e li fortifica; aggevola insomma a tutto. […] [4] Anticamente il replicavano due sole volte per fine di passo o riempimento di una battuta; noi il raddoppiamo quanto più si puole, e così si rende più brillante.

31. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Introduction »

Introduction L’art de la danse attira, dans les siècles les plus reculés, l’attention des législateurs ; les Grecs et les Romains, en l’introduisant dans le culte qu’ils rendaient à leurs divinités et, dans les cérémonies publiques, le pratiquèrent avec tant de succès qu’on a de la peine à se persuader aujourd’hui les merveilles que nous en trace l’histoire. […] On voit rarement des atrabilaires et des hypocondriaques dans la classe des amateurs de la danse ; elle influe donc sur le caractère, en portant à la gaîté celui qui a du penchant à la tristesse et à la mélancolie : et en la considérant par l’utilité que peut en tirer la médecine dans les maladies où il importe de rendre la circulation aux fluides et de donner du ton aux solides, on conviendra que cet exercice devient très recommandable. […] Combien de jeunes personnes se rendent singulièrement ridicules par des minauderies, des manières empruntées, que le bon goût réprouve, et par des gestes trop souvent indécents qui blessent la bienséance.

32. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Belton tire à part un des nouveaux arrivés ; il lui fait entendre, qu’il a un marché à conclure, mais qu’il exige du secret ; il lui donne rendez-vous pour le lendemain avant la pointe du jour. […] Il ne veut pas le joindre ; il appelle un esclave ; écrit un billet par le quel il instruit Eliza qu il n’ira pas chez lui cette nuit, et lui assigne à elle-même un rendez-vous sur le bord de la mer, avant la pointe du jour. […] Eliza arrive la première au rendez-vous. […] Les trois marchands leur apprennent ce dont il s’agit ; ils ajoutent qu’ils ont payé la jeune femme pour la soustraire à la violence de Belton et qu’ils la rendent à la colonie.

33. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

Il n’en est point de petits et de minutieux à l’opéra ; les choses qui paroissent de la plus foible conséquence choquent, blessent et déplaisent lorsqu’elles ne sont pas rendues avec exactitude et avec précision. […] Sans être musicien, un poéte ne peut-il pas sentir si tel trait de musique rend sa pensée ; si tel autre n’affoiblit pas l’expression ; si celui-ci prête de la force à la passion et donne des grâces et de l’énergie au sentiment ? […] Ce n’est qu’en se substituant à la place du héros et du personnage qu’on joue, que l’on peut parvenir à le rendre et à l’imiter parfaitement. […] et comment n’être pas choqué d’une action si fausse et si mal rendue ? […] Le trio des Parques d’Hyppolite et Aricie, qui n’avoit pû être rendu à l’opéra tel qu’il est, offre un exemple de ce genre.

34. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VIII. » pp. 129-194

La Musique est à la Danse ce que les paroles sont à la Musique ; ce parallele ne signifie autre chose, si ce n’est que la Musique dansante est ou devroit être le Poëme écrit qui fixe & détermine les mouvements & l’action du Danseur ; celui-ci doit donc le réciter & le rendre intelligible par l’énergie & la vérité de ses gestes, par l’expression vive & animée de sa Physionomie ; conséquemment la Danse en action est l’organe qui doit rendre, & qui doit expliquer clairement les idées écrites de la Musique. […] Il n’en est point de petits & de minutieux à l’Opéra ; les choses qui paroissent de la plus foible conséquence choquent, blessent & déplaisent lorsqu’elles ne sont pas rendues avec exactitude & avec précision. […] & comment n’être pas choqué d’une action si fausse & si mal rendue ? […] Je serois fort embarrassé, par exemple, de rendre l’action d’une Comete ; celle des signes du Zodiaque ; celle des heures, &c. […] Le Trio des Parques d’Hippolite & d’Aricie qui n’avoit pu être rendu à l’Opéra tel qu’il est, offre un exemple de ce genre.

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 1er janvier 1923. Carte de visite. »

Nous souhaitons encore que les créations en souffrance comme celle de Cydalise, qui compte six mois de répétitions, souvent inutiles car interrompues, comme celle de Padmavati toujours dans les limbes, soient réalisées dans le plus bref délai ; que les reprises faciles à effectuer comme celle des Deux Pigeons, si attendus, ne languissent pas infiniment ; que la 400e de Coppélia, petit chef-d’œuvre français dont le succès est inépuisable, serve d’occasion pour renouveler décors et costumes et pour nous rendre le troisième acte arbitrairement coupé ; qu’on maintienne au programme Castor et Pollux, qui appartient au fond national, impérissable ; qu’on ne laisse pas à l’étranger la gloire d’avoir monté avant l’Opéra des œuvres telles que la Valse de Ravel. […] On créerait encore une classe d’ensemble, car danseuses et danseurs ne se rencontrent aujourd’hui qu’aux répétitions et en scène ; pour rendre aux adages leur grand style de jadis, danseuse et cavalier doivent longuement travailler ensemble sous l’œil du professeur.

36. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

Markouski fait tout ce qu’il est humainement possible pour rendre son bal aristocratique. Jusqu’à présent il n’est parvenu qu’à le rendre amusant. […] — Eh bien, cher monsieur Markouski, en vertu d’un jugement rendu par le tribunal de commerce le mois dernier, en dernier ressort, etc., je vous arrête… Veuillez nous suivre dans la maison pénitentiaire de Clichy. […] Son associé vint le rendre à la liberté et à ses cours.

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