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162. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « X, les étoiles d’aujourd’hui. » pp. 204-

s’écria madame Dominique qui connaissait son élève et la regardait déjà comme un fleuron de sa couronne.

163. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois, dans le miroir, regardez votre ouvrage33 : Corrigez-le sans cesse et le recorrigez ; Un pas déplaît à l’œil ? […] &c… Vous donc qui, d’un beau feu pour le théâtre épris, 10 Venez en vers pompeux y disputer le prix, Voulez-vous sur la scène étaler des ouvrages Où tout Paris en foule apporte ses suffrages, Et qui toujours plus beaux, plus ils sont regardés, Soient au bout de vingt ans encor redemandés ? […] Vous donc qui, d’un beau feu pour le théatre épris, Venez d’un art charmant y disputer le prix, Voulez-vous sur la scène étaler des ouvrages Où tout Paris en foule apporte ses suffrages, Et qui toujours plus beaux, plus ils sont regardés, Soient au bout de vingt ans encor redemandés ? […] Marcel le regarde, et s’écrie tout à coup : « Monsieur, l’on saute dans les autres pays ; mais on ne Danse qu’à Paris ».

164. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

Le Roi regarda par ses croisées l’illumination de la place. […] Après avoir considéré quelque temps l’illumination de la place, le Roi sortit de son appartement avec Monseigneur le Dauphin, descendit dans la cour ; il regarda quelque temps l’illumination, et monta dans son carrosse. […] Puissent-ils y devenir des archives durables de la magnificence et du goût d’une ville illustre, dont le bon ordre et l’opulence attirent dans son sein tous les Arts, et qui par le concours immense des plus excellents artistes de l’Europe, est unanimement regardée comme l’école de l’Univers ! […] Leurs Majestés regardèrent quelque temps cette illumination, et ensuite descendirent le grand escalier pour monter dans leurs carrosses, avec Monseigneur le Dauphin, Madame la Dauphine, et Mesdames. […] Un ministre a tout fait dans ces occasions qui paraissent, pour l’honneur des états, trop frivoles, et peut-être même dans celles qu’on regarde comme les plus importantes, lorsque son discernement a su lui suggérer le choix qu’il fallait faire.

165. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Quant à sa durée, on juge bien que puisque le ballet exige ces deux unités, il exige à plus forte raison l’unité d’action : c’est la seule qu’on regarde comme indispensable dans le grand opéra ; on le dispense des deux autres.

166. (1845) Notice sur La Sylphide pp. 3-23

Effie est heureuse, James est triste ; Effie s’abandonne à la joie d’avoir un mari, à dix-huit ans, James s’étonne, il hésite, il regarde, il voudrait percer le nuage ; il attend celle qui doit venir, et cependant l’heure approche, il faut marcher à l’autel, il faut donner, à la jeune Effie, l’anneau du mariage.

167. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

La danse, après tout, n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde.

168. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Iphigénie s’approche d’Oreste et de Pylade ; elle leur fait différentes questions qu’ils ont l’art d’éluder par des réponses fort équivoques ; elle leur dit qu’une loi barbare les condamne à la mort ; ils y sont dévoués ; cette nouvelle ne peut ébranler leur courage héroïque ; ils regardent l’un et l’autre ce moment comme l’époque heureuse qui doit mettre fin à leurs malheurs.

169. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Philostrate nous aprend encore dans son troisiéme Tableau, & Cartari dans son Traité des Images des Dieux, que les Anciens ont regardé Comus, comme la Divinité du bal & des festins, & l’ont représenté dans un Salon superbement illuminé, avec un visage riant, la tête couverte d’un chapeau de fleurs, tenant de la main gauche un flambeau allumé, qu’il laisse pancher nonchalamment pour brûler plus vîte, & paroissant comme enyvré de plaisirs, appuyé sur un épieu qu’il tient de la main droite : on voit encore dans ce Salon, dont le parquet est parsemé de fleurs, une partie des conviez qui festinent autour d’une longue table proprement garnie, d’autres qui dansent un branle, & quantité de spectateurs rangez sous la Tribune, sur laquelle il y a une symphonie nombreuse ; desorte qu’il est aisé de comprendre par ce grand appareil, que les Anciens ont voulu nous faire entendre que les bals & les festins sont des dépenses qui se doivent faire avec autant de profusion que de sumptuosité ; & que ces sortes de divertissemens sont de l’appanage des grands Seigneurs, pour s’attirer la bienveillance des peuples, ou pour faire remarquer leur grandeur & leurs magnificences.

170. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre III. Témoignages des SS. Pères et Docteurs de l’Eglise contre les Danses. » pp. 23-43

« Oubliant, dit ce saint docteur, la crainte de Dieu, et méprisant le feu de l’enfer, au lieu qu’elles devroient regarder leur maison, et le souvenir de ce jour terrible où les cieux s’ouvriront, et où le Juge souverain des vivans et des morts descendra pour rendre à chacun selon ses œuvres ; au lieu qu’elles devroient s’appliquer à purifier leur cœur de toute mauvaise pensée, et effacer, par leurs larmes, les péchés qu’elles ont commis, et se préparer ainsi au grand jour de l’avénement du Seigneur, elles secouent le joug de Jésus-Christ ; et, ôtant de dessus leur tête le voile dont l’honnêteté demanderoit qu’elles fussent couvertes, elles s’exposent ainsi sans pudeur aux yeux des hommes, elles ont elles-mêmes un regard hardi, elles se livrent à des ris immodérés, et s’agitent dans leurs danses comme des personnes qui sont dans des transports de frénésie et de fureur, ad saltandum quasi quodam furore concitæ  ; elles allument ainsi la passion des jeunes gens pour elles, omnem juvenum libidinem in se ipsis provocantes  ; enfin, faisant ces danses hors des murs de la ville où les saints martyrs sont honorés, elles font par là de ces lieux saints, comme une boutique de leurs obscénités : In martyrum basilicis prœ mœnibus civitatis choros constituentes, loca sancta officinam obscenitatis suæ effecerunt.

171. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Et je me tairai même encore sur ceux de la Fontaine de Jouvence et des caprices de Galathée 1, persuadé de vos bontés et de l’intérêt que vous voulez bien prendre à tout ce qui me touche, je pense, Monsieur, que la description des ouvrages que me doivent entièrement le jour, et que vous pouvez regarder comme le fruit unique de mon imagination, vous plaira davantage ; et je commence par celui de la toilette de Venus, ou des ruses de l’Amour, ballet heroï-pantomime.

172. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

10 Persuadé des bontés dont vous m’honorez & de l’intérêt que vous daignez prendre à tout ce qui me touche, je pense, Monsieur, que la description des ouvrages qui me doivent entiérement le jour & que vous pouvez regarder comme le fruit unique de mon imagination, vous plaira d’avantage ; & je commence par celui de la Toilette de Vénus, ou des Ruses de l’Amour, Ballet héroï-pantomime.

173. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

« Voulons en outre qu’il ait même force et valeur que s’il était passé devant notaire, sous peine de paiement de 60 000 francs à titre de dédit, exigible en totalité, à quelque époque de l’engagement que ce soit et quel que soit le temps qui resterait à courir, payable en tous lieux où le premier contrevenant pourrait se retirer, le présent engagement étant respectivement regardé et devant être jugé comme entreprise ou affaire de commerce. » Le texte était formel. […] Fanny Elssler fut regardée comme une de ces corruptrices qui amollissaient les âmes au moment où il fallait les vertus héroïques des anciens Romains.

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