Les Nôces sont l’exposition du sujet ; la pomme jettée par la Discorde au milieu de l’assemblée, en forma le nœud ; et le choix du Berger en offre le dénouement Je ne puis m’empêcher de dire que tous les ornemens postiches, inutiles et iucohérens dont on farci ce ballet, ont absolument étouffé l’impression qu’il devoit produire ; que la danse quelqu agréable et quelque magnifique qu’elle soit, ne peut être regardée que comme accessoire, et que c’est un grand art de savoir la placer à propos, et d’éviter de s’en servir, lorsqu’elle peut être nuisible à l’action et à l’intérêt que peut faire naître la pantomime(1). […] Cette décoration fut composée et peinte par Servandony ; il en dirigea les machines ; tous les mouvemens en furent ingénieusement combinés ; et les effets qu’elle produisit, enchantèrent les spectateurs.
Il produisait, il étalait tout cela ; il s’en faisait gloire et honneur. […] … La grâce et l’agilité de celle-ci firent heureusement oublier la fâcheuse impression produite par ce dangereux hommage.
Apprenez ce que le grand talent peut produire.
D’ailleurs le renouveau du spectacle de danse français se produit sous l’influence évidente des ballets russes.
Plusieurs personnes prétendent que les masques servent à deux usages : premiérement, à l’uniformité ; secondement, à cacher les tics ou les grimaces produites par les efforts d’un exercice pénible. […] Le même arbre produit-il deux feuilles semblables, deux fleurs pareilles, deux fruits égaux ? […] Il ne seroit pas suffisant de lui faire peindre ces mêmes passions dans toute leur force ; il faudroit encore qu’il lui enseignât la succession de leurs mouvemens, leurs gradations, leurs dégradations, et les différens effets qu’elles produisent sur les traits. […] En supposant même qu’il ne prive point les yeux de l’expression qu’ils doivent avoir, ne s’oppose-t-il pas à l’altération que les passions produisent sur les traits et sur la couleur du visage ? […] Voilà pourtant l’effet que produit le masque sérieux ; il est toujours gracieux et ne peut changer de caractère, lorsque les yeux en prennent à chaque instant de nouveaux.
Plusieurs personnes prétendent que les masques servent à deux usages : premiérement à l’uniformité ; secondement à cacher les tics ou les grimaces produites par les efforts d’un exercice pénible. […] Le même arbre produit-il deux feuilles semblables, deux fleurs pareilles, deux fruits égaux ? […] Il ne seroit pas suffisant de lui faire peindre ces mêmes passions dans toutes leurs forces, il faudroit encore qu’il lui enseignât la succession de leurs mouvements, leurs gradations, leurs dégradations & les différents effets qu’elles produisent sur les traits. […] En supposant même qu’il ne prive point les yeux de l’expression qu’ils doivent avoir, ne s’oppose-t-il pas à l’altération que les passions produisent sur les traits & sur la couleur du visage ? […] Voilà pourtant l’effet que produit le masque sérieux ; il est toujours gracieux & ne peut changer de caractere, lorsque les yeux en prennent à chaque instant de nouveaux.
Si les mouvemeus des troupes sont précis, c’est parce qu’ils sont simples et d’une facile exécution ; si les pas, les figures et les temps de la danse s’exécutent mal, si le tout est privé d’harmonie et ne produit que confusion, c’est parce que le maître des ballets à qui tout est facile, règle trop savament, et que les temps et les pas étant trop compliqués, trop accéléeés et trop difficiles, les figurantes, (surtout quelques novices) ne peuvent ni les saisir de l’oeil, ni les exécuter avec leurs jambes mal exercées. […] Le jeu mâle, précis et correct qui règne dans l’exécution de l’orchestre de l’opéra ; l’ensemble parfait qui résulte de la manière vigoureuse que cet orchestre emploie pour produire de grands effets, ne peut être assimilé au jeu brillant et souvent fantastique des violons qui ne jouent que des sonnates et des concertos : il leur est libre d’orner et d’embellir leur ouvrage, de démancher jusqu’au chevalet, de se perdre dans des variations, d’entreprendre toutes les difficultés possibles, et de les vaincre ; voilà le grand violon comparé au premier danseur ; mais l’orchestre a son thême écrit, comme le corps de ballet a le sien dicté.
Pour que ces mouvemens se lassent avec plus de facilité, la nature a formé des os qui ont des cavités, et des os qui ont des têtes ; ces cavités et ces têtes qui se réunissent et s’emboitent, sont couverts de cartilages lisses et polis, surtout pour les os qui sont destinés à produire des mouvemens manifestes ; ce sont ces rencontres et ces jonctions, que l’on nomme articulations. […] L’action simultanée de tous ces muscles produit l’immobilité de la tête dans l’effroi, l’épouvante ; leurs contractions spasmodiques ou désordonnées déterminent au contraire les mouvemens convulsifs qui ont lieu dans l’action de menacer, dans la colere etc. état d’immobilité ou de spasme qui est toujours en rapport avec l’expression de stupeur du visage dans la crainte, ou avec son désordre dans la fureur. […] Tous ces mouvemens seroient insuffisants pour produire les courbures moelleuses et arrondies des bras, s’ils n’étoient aidés par le moyen d’une seconde articulation qui se rencontre entre la partie inférieure et supérieure des deux os de l’avant-bras qui s’articulent ensemble latéralement, de manière à se mouvoir en axe, ou pivot l’un autour de l’autre.
La Peinture n’auroit certainement pas produit tant d’hommes illustres dans tous les genres qu’elle embrasse, sans cette émulation qui regne dans son Académie. […] Cochin ; qu’un Académicien Chorégraphe eût été chargé du soin de tracer les chemins & de dessiner les pas ; que celui qui étoit en état d’écrire avec le plus de netteté eût expliqué tout ce que le plan géométral n’auroit pu présenter distinctement ; qu’il eût rendu compte des effets que chaque tableau mouvant auroit produit, & de celui qui résultoit de telle ou telle situation ; qu’enfin il eût analysé les pas, leurs enchaînements successifs ; qu’il eût parlé des positions du corps, des attitudes, & qu’il n’eût rien omis de ce qui peut expliquer & faire entendre le jeu muet, l’expression pantomime & les sentiments variés de l’ame par les caracteres variés de la physionomie ; alors Mr. […] Oui, Monsieur, la Chorégraphie amortit le génie ; elle éteint, elle affoiblit le goût du Compositeur qui en fait usage ; Il est lourd & pesant ; il est incapable d’invention ; de créateur qu’il étoit ou qu’il auroit été, il devient ou il n’est plus qu’un plagiaire ; son imagination se tait ; il ne produit rien de neuf, & tout son mérite se borne à défigurer les productions des autres.
Mais, à la suite de scènes fâcheuses qui se produisirent au palais Kaunitz, les autorités intervinrent. […] Si tout pays est fier de produire des génies exceptionnels qui s’élèvent au-dessus de toute frontière et appartiennent à l’humanité, avec quelle joie il se reconnaît aussi dans les natures normales dont la supériorité, sans aller jusqu’à rompre le contact avec la masse, est le simple perfectionnement de ses vertus et de ses qualités ordinaires ! […] Il le suivait dans ses voyages ; il aidait à le distraire aux heures de fatigue ou de solitude ; il jouait aux cartes avec lui ; il veillait à ce que les tabatières offertes au créateur de la symphonie par ses admirateurs fussent toujours garnies d’un produit de choix. […] Après s’être produit comme ténor sur plusieurs scènes d’Allemagne, Jean Elssler s’établit professeur de chant à Berlin et devint, dans cette ville, directeur des chœurs à l’Opéra Royal. […] Non contente de se produire en public si souvent que Gentz en conçut des inquiétudes pour sa santé, elle pratiqua sans relâche tous les exercices qui devaient augmenter sa vigueur, sa souplesse, son endurance.
Le jour artificiel bien ménagé est capable de produire les plus étonnants effets ; mais c’est un Art, et peut-être un de ceux qu’on connaît le moins dans les lieux ou il serait le plus nécessaire.
Si Tristan et Iseult, de Wagner ; si l’Etranger, de Vincent d’Indy ; si Pe[ILLISIBLE]as et Mélisande, de Debussy, n’ont pas besoin de chorégraphie pour produire un enchantement complet, n’oublions pas qu’il y a des danses dans les Maîtres Chanteurs, dans Parsifal, et que les évolutions des Filles du Rhin sont des figures de ballet.