L’Indien se debarrasse de son carquois, de son arc ; prend un bouclier et un casse-tête : il donne les mêmes armes à Belton qui jette son epée. […] Le combat commence ; il est vif, mais l’Indien est terrassé ; les sauvages veulent aller au secours de leur chef, mais la foule des habitans et des nègres, qui survient, se jette à la traverse, et dégage Zoraïm. Eliza accourt échevelée et se jette dans les bras de son frère, qui est déespéré de n’avoir pu assouvir sa vengeance. […] Belton jette avec fureur la bourse qui contient le prix de son crime.
Les tableaux animés du plaisir effacent de son ame l’amour de la gloire ; ils préfére les roses aux lauriers ; on orne son vêtement de fleurs ; on le couronne de myrthe ; et enivré de son bonheur, il se jette aux genoux d’Armide. […] Ce n’est qu’avec douleur qu’il voit cette absence momentanée ; l’Amour dont il brule pour Armide est si violent, que l’idée d’en être séparé un instant, jette le trouble dans son âme. […] Ubalde lui présente le bouclier de diamants ; le jeune héros n’a pas plutôt jette les yeux sur ce miroir fidèle qui a la vertu de démasquer les foiblesses et les vices, qu’il recule de honte ; la vue de son ajustement efféminé et des guirlandes dont il est orné, l’enflamme de colère ; il arrache ses vêtemens, il brise sa couronne, il déchire ses guirlandes, et se hâte de se dépouiller de tous les vains ornemens qui ternissent sa gloire. […] Dans le moment où ce guerrier se jette aux genoux de son amante, un grand baldaquin de fleurs supporté par des Amours et des Zéphirs descend des deux, et couvre toute la scène.
[2] Ha l’istessi due movimenti che si contengono nel Jeté semplice.
Cependant l’œil pénétrant et jaloux de Médée perce à travers ce mystère ; les soins de Jason pour Créuse, son empressement à lui plaire, les préférences qu’il lui donne sans cesse, et dont Créuse lui tient compte, jettent Médée dans les plus affreux soupçons. […] Jason, pénétré du plus vif repentir, se jette, malgré les efforts de Créon, dans les bras de Médée, il la serre étroitement dans les siens, l’innonde de ses larmes, il va lui rendre sa foi, il va refuser la couronne, il va refuser Créuse. […] Créuse, à cet aspect, se traîne vers lui ; elle se jette sur son corps, mêle ses souffrances à celles de son père, et veut, en mourant dans ses bras, confondre son dernier soupir avec le sien. […] Cette magicienne paroît triomphante sur un char traîné par des monstres qui vomissent des flammes ; un de ses enfans expire à ses pieds, elle a le bras levé pour frapper l’autre ; Jason se précipite à ses genoux et la conjure d’épargner au moins cette dernière victime ; mais l’implacable Médée se rit de ses prières, met le comble à ses forfaits, et plonge le fer dans le sein du dernier de ses fils ; elle jette à Jason le poignard ; il le saisit avec fureur ; il veut s’en frapper, mais il est désarmé par la haine, la jalousie et la vengeance.
Ces jambes nues ne savent que marcher, tandis que la danseuse classique glisse et jette et tourne, en parcourant le plateau, en organisant l’espace. […] Or, pour la danseuse slave qu’est Mlle Vronska, faite de lyrisme et d’élévation, s’énonçant en grands jetés, en arabesques vastes, ponctuant de temps levés la diagonale du plateau, il faut, avant tout, de la marge.
Robinet, lettre du 9 mars 1669 Le lendemain, le Grand Ballet Chez le ROI joua son Rôlet, Et le lundi d’ensuite encore, S’entend bien, le Ballet de Flore, Où la Cohue et le Concours Furent tels, en ces derniers jours, Qu’à part Française Courtésie116, L’Officier, dans sa frénésie, Repoussait par de félons coups Le susdit Sexe aimant le doux, Et (dont il n’était pas en fête) Le jetait tout franc à la tête, Si qu’un Huissier en eut au Chef Fort malle bosse, par méchef.
Attirée par le bruit elle sort de chez elle ; et désespérée de la résolution cruelle du Bailli, elle pleure, elle se jette à ses genoux. […] Il se jette dans une petite Nacelle, elle le suit des yeux, et fait des vœux pour le succès de son voyage. […] elle ne peut résister à l’idée déchirante de sa situation, ses parens accourent ; elle se jette dans leurs bras ; ils la questionnent et elle ne leur répond que par des larmes et des sanglots. […] Elle regarde la mort comme le remède le plus certain aux tourmens qu’elle endure ; elle prend la résolution de se précipiter dans le torrent ; elle embrasse Javotte ; court, monte sur un rocher ; et au moment où elle va s’élancer, elle apperçoit Colin et se jette dans ses bras.
Eumène court dans les bras de son père ; Oreste se jette dans ceux de son ami et ne les quitte que pour voler dans ceux de sa sœur. […] Sa lampe s’éteint ; il court, il s’agite, la frayeur s’empare de ses sens ; il se jette à genoux, lève ses bras tremblans vers le ciel et implore sa clemence : il veut se relever ; mais ses jambes ne peuvent supporter le poids de son corps ; il tombe, il appelle et l’on vient à son secours. […] A ce nom si cher, Iphigénie laisse tomber le glaive homicide, elle recule de surprise, d’étonnement et de joie, et se jette avec transport dans les bras de son frère. Les Prêtresses, les Prêtres et les enfans effrayés du coup de tonnerre, et du feu éblouissant de l’éclair, sont tombés à genoux ; Iphigénie leur montre son frère, l’unique objet de ses espérances ; elle recommande ses jours à leur zèle, à leurs soins, à leur fidélité et se jette de nouveau dans ses bras. […] Il se jette avec la rapidité de l’éclair sur Thoas et lui plonge son épée dans le sein ; Isménie, venue trop tard au secours de son cruel époux, se précipite sur son corps ensanglanté et tente vainement de se donner la mort.
De plus, elle me jette à la tête — pour m’accabler dans ma crasse ignorance — dix ou douze volumes d’érudition dont quatre lourds à assommer un bœuf. […] Jetez les yeux sur les documents les plus accessibles.
Le besoin d’être libre est tellement développé chez la femme, qu’elle se jette dans les bras du premier venu, sans scrupule. […] Le châle est rapporté à sa propriétaire, laquelle, à sa vue, jette un cri. […] La galerie jette déjà des regards soupçonneux sur lui ; pris au piége, il ne trouve pas d’autre porte de sortie que d’offrir un cachemire en remplacement.
Par rapport aux regards qu’on jette sur des personnes d’un sexe différent, délibérément et avec attention, le Saint-Esprit dit dans le chapitre 9 du livre de l’ecclésiastique (v. 3.). […] Que si notre œil droit ou notre main droite sont pour nous une occasion de péché, nous devons les arracher et les jeter loin de nous. […] Il ajoute qu’il faut jeter loin de soi cet œil et cette main qu’on a arrachés, parce qu’ils étoient une occasion de péché, pour nous apprendre que nous ne saurions mettre une trop grande distance entre nous et ce qui peut nous exposer au danger d’offenser Dieu, le péché étant le plus grand de tous les maux. […] Saint Basile, expliquant cet endroit, dans son commentaire sur Isaïe, (tom. 1, pag. 464.) dit qu’une fille, telle que le saint prophète la représente, jette par ses regards et ses gestes peu modestes et trop libres, dans le cœur de ceux qui la voient, un poison mortel : Aspectu ipso exitiosum quoddam virus jaculatur.
Si puol fare con passi di Jeté, di Chassé, di Glissade, di Gaillarde, facciam l’esempio di Chassé.