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59. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre I. Époque du plus haut point de gloire de l’Art »

L’Empereur imagina qu’un genre, qui serait oublier l’ancien, suppléerait encore mieux au défaut de ces grands Acteurs, qu’un remplacement douteux et peut-être impossible.

60. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

Mais d’autant que la deprauation de nostre nature nous fait trouuer ce combat trop penible, il est extra-ordinaire de voir quelqu’vn qui ne se laisse emporter à l’influence de son astre, ce que n’ignorant pas, ce seroit perdre la cognoissance de moy mesme, de m’imaginer pouuoir estre plus heureux qu’vne infinité de beaux esprits, qui ont esté mis au monde pour y estre admirez de mes semblables, & qui pourtant ne se sont peu affranchir de l’agitation de tant de vents contraires.

61. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »

Marius Petipa, danseur marseillais, chef d’une dynastie non moins glorieuse que celle des Vestris et des Taglioni et que quatre générations successives représentèrent sur la scène de la capitale russe, Marius Petipa resta à la tête du ballet plus d’un demi-siècle sous quatre empereurs et huit directeurs ; il créa 57 ballets, en reconstitua 17 ; il imagina les danses de 32 opéras ; lui qui avait, dans le ballet de Perrot « l’aérien » mimé Phébus en donnant réplique à Fanny Ellsler-Esméralda, devait un jour distribuer à Mlle Anna Pavlova son premier rôle de ballerine.

62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre i. sur les fêtes nationales. » pp. 109-115

Vous me parlez, dans votre lettre, de fêtes publiques ; vous êtes bien bon, Monsieur, d’honorer de ce nom ce que l’on a fait et ce que l’on a imaginé depuis quelques années.

63. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »

Elle est, cette âme, spontanée et complexe, Fokine peut imaginer les Danses Polovtsiennes, car le vent des steppes asiatiques fouette son sang, Nijinsky a pu être le Spectre de la Rose, car il fut nourri du plus pur suc de la civilisation occidentale.

64. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Conclusion] »

Avant de finir cependant, je dirai encore un mot de la Chorégraphie ; c’est l’art de décrire la danse : Thoinet Arbeau, chanoine de Langres, est le premier qui l’imagina vers la fin du seizième siècle ; Beauchamps donna dans la suite une forme nouvelle à la chorégraphie, il exprima les pas par des signes auxquels il attacha des significations différentes.

65. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre neuvième. Le maître » pp. 96-103

Si l’élève se sent enclin à la composition, et qu’il paraisse montrer des dispositions pour imaginer, le maître savant dans son art doit le faire exercer dans la composition des pas et l’instruire dans le dessin et dans le beau de la choréographie.

66. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Les plus belles choses imaginées pour décorer l’extérieur des palais, se montrent en miniature dans les boudoirs et les cabinets de bain ; examinent-ils les meubles ? […]   Ce seroit donc une injustice de croire que le flambeau du génie ne brille plus pour les arts, et de s’imaginer que la sculpture et l’architecture ne peuvent rien produire de beau.

67. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

La sécurité de la plupart des maîtres, le peu de soins, qu’ils se donnent pour aller plus loin, me feroient soupçonner qu’ils imaginent qu’il n’est rien au delà de ce qu’ils savent, et qu’ils touchent aux bornes de l’art.

68. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre première. À Voltaire. » pp. 2-7

Le temple de l’Amour me présente une multitude de tableaux voluptueux ; l’arrivée de la discorde conduite par la rage me fournit une esquisse d’un pas de deux marqué an coin du terrible, et l’amour s’unissant a ces deux furies me suggère l’idée d’un pas de trois plein d’action et de grouppes pittoresques, ceci, à ce que j’imagine, fera l’exposition de l’action.

69. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Je ne vous parlerai point d’une machine que lon nomme tourne-hanche, machine mal imaginée, et mal combinée, qui loin d’opérer efficacement, estropie ceux qui s’en servent, en imprimant dans la ceinture un défaut beaucoup plus dèsagréable que celui qu’on veut détruire. […] Il est néanmoins beaucoup de danseurs qui s’imaginent faire l’entrechat en descendant ; et conséquemment bien des danseurs errent et se trompent. […] Quantité de danseurs s’imaginent, qu’il n’est question que de plier les genoux très bas pour être liant et moëlleux ; mais ils se trompent à coup sûr, car la fléxion trop outrée donne de la sécheresse à la danse.

70. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Je ne vous parlerai point d’une machine que l’on nomme tourne-hanche, machine mal imaginée & mal combinée, qui loin d’opérer efficacement estropie ceux qui s’en servent, en imprimant dans la ceinture un défaut beaucoup plus désagréable que celui qu’on veut détruire. […] Il est néanmoins beaucoup de Danseurs qui s’imaginent faire l’entrechat en descendant, & conséquemment bien des Danseurs errent & se trompent. […] Quantité de Danseurs s’imaginent, Monsieur, qu’il n’est question que de plier les genoux très-bas pour être liant & moëlleux ; mais ils se trompent à coup sûr, car la flexion trop outrée donne de la sécheresse à la Danse ; on peut être très-dur & sacader tous les mouvements en pliant bas comme en ne pliant pas.

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