Je vais tracer l’idée que je me forme des ballets de ce genre : c’est un essai ; ce peut être un exemple. […] L’Amour, pour se venger du mal que Philis vient de lui faire et pour servir en même tems Daphnis, tire malicieusement une flèche de son carquois ; Philis qui commence à devenir curieuse, qui veut tout apprendre et tout savoir, se saisit de la fléche ; elle en examine attentivement la forme, et en essayant indiscrètement si lele est aiguë, l’enfant malin qui la guette lui pousse le bras et la fait entrer dans le bout du doigt.
De par sa magie, une grande bouche devient de l’expression et un grand nez du caractère… Mais à Circé, Circé et demie : La danseuse s’attable devant sa glace… D’abord, elle se passe sur la figure, les bras, le cou, les épaules, et la poitrine, jusqu’au-dessous des seins une couche épaisse de blanc liquide qui forme vernis en séchant.
Il y en avait partout, de toutes formes et de tous calibres, car les Américains ne se gènent point, s’ils n’ont pas de réceptacle immédiatement à leur portée, pour cracher par terre et jeter leurs bouts de cigares n’importe où sans prendre même la précaution de les éteindre.
Au surplus le maistre doit prendre garde que selon la composition de celles qui ont la taille gastee, il est necessaire de faire porter aux vnes le pas chassé deuant en forme d’vn pas couppé, aux autres par derriere, selon que leur deffaut obligera.
Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’art, et qu’ils répondent à l’action et aux mouvemens de l’ame du danseur ; j’exige que dans une expression vive, on ne forme point de pas lents ; que dans une scène grave on n’en fasse point de légers ; que dans les mouvemens de dépit on sache éviter tous ceux qui, ayant de la légèreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât, pour ainsi dire, d’en faire dans les instans de désespoir et d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras mêmes doivent être immobiles ; et le danseur, dans ces sortes de scènes, ne sera jamais aussi excellent que lorsqu’il ne dansera pas, ou que sa danse n’aura pas l’air d’en être une.
Lorsque je lis les poèmes immortels d’Homère de Virgile, du Tasse, de l’Arioste et de Voltaire ; lorsque j’examine avec enthousiasme le Laocoon, l’Appollon du Belvéder, et la Venus de Médicis, lorsqu’enfin mon oeil s’arrête sur les chefs-d’oeuvre de Raphaël, de Michel-Ange, de Paul Veronnèse et du Corrège ; ces étonnantes productions du génie me pénétrent d’une admiration respectueuse ; ces hommes extraordinaires se peignent à mon ésprit étonné, sous la forme des Géants ; je réfléchis, et je me demande si ce sont les règles qui ont opéré tous ces miracles ; je consulte ma raison, et elle m’assure que la beauté, la grace et l’élégance ne peuvent être leurs ouvrages, et que les règles isolées sont des bâtons propres à guider les pas mal assurés des artistes à vüe basse.
Je sais encore que chaque artiste a son bazile et sa chenille ; le premier le fatigue, le tourmente et l’ennuie ; l’autre s’attache à ses productions ; elle les ronge, les flétrit et leur enlève leur forme et leur éclat : il faut donc que le mérite écarte l’un et écrase l’autre ; que les artistes soignent attentivement leurs ouvrages.
Je veux encore que les pas soient placés avec autant d’esprit que d’Art, & qu’ils répondent à l’action & aux mouvements de l’ame du Danseur ; j’exige que dans une expression vive on ne forme point de pas lents ; que dans une Scene grave on n’en fasse point de légers ; que dans des mouvements de dépit on sache éviter tous ceux qui ayant de la légéreté, trouveroient place dans un moment d’inconstance ; je voudrois enfin que l’on cessât d’en faire dans les instants de désespoir & d’accablement : c’est au visage seul à peindre ; c’est aux yeux à parler ; les bras même doivent être immobiles, & le Danseur dans ces sortes de Scenes ne sera jamais si excellent que lorsqu’il ne dansera pas ; toutes mes vues, toutes mes idées ne tendent uniquement qu’au bien & à l’avancement des jeunes Danseurs & des nouveaux Maîtres de Ballets ; qu’ils pesent mes idées, qu’ils se fassent un genre neuf, ils verront alors que tout ce que j’avance peut se mettre en pratique & réunir tous les suffrages.
Pour commencer, je vais te raconter mon arrivée ici, hier soir, par un joli brouillard qui ne m’a pas permis de soupçonner la forme ou la couleur du pays.
Elle ignore jusqu’à la forme du gouvernement sous lequel elle vit.
Les bras doivent être souples et décrire une forme arrondie, peu sensible des coudes légèrement tournés en dessus, et qui présentent la saignée vers le côté ; les poignets tournés en contraste avec les coudes, les mains arrondies des doigts sans être serrées ; le pouce et l’index formant une rondeur qui se présente en dessus, et répondant aux coudes maintenus dans un grand état de souplesse. […] Si les formes sont égales, il faudra tenir les bras sur les côtés proportionnellement. […] Chacun de ces deux pas forme un demi-tour de valse, durant une mesure ; les deux pas forment alors un tour entier, exécuté durant deux mesures. […] On exécutera le trait figuré à droite en quatre mesures, lequel trait se trouvant lié avec celui de chassé ouvert, aussi de quatre mesures, forme huit mesures durant lesquelles on exécutera continuement ces deux traits.
Au 2e acte, on distinguait dans les ténèbres les formes monstrueuses des Titans vaincus. […] Leur seul tort était de vouloir comparer deux formes d’art aussi différentes.