/ 402
368. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Ce défaut est, Monsieur, fort à la mode parmi ceux qui dansent le sérieux, & comme ce genre regne à Paris plus que par-tout ailleurs, il est très-commun d’y voir danser le Nain dans des proportions gigantesques & ridicules ; j’ose même avancer que ceux qui sont doués d’une taille majestueuse abusent quelquefois de l’étendue de leurs membres & de la facilité qu’ils ont d’arpenter le Théatre & de détacher leurs temps ; ces déployements outrés altérent le caractere noble & tranquille que la belle Danse doit avoir, & privent l’exécution de son moëlleux & de sa douceur. […] C’est cette harmonie rare dans tous les mouvements qui a décoré le Célebre Dupré du titre glorieux de Dieu de la Danse : en effet, cet excellent Danseur avoit moins l’air d’un homme que d’une Divinité ; le liant, le moëlleux & la douceur qui régnoient dans tous ses mouvements, la correspondance intime qui se rencontroit dans le jeu de ses articulations, offroient un ensemble admirable, ensemble qui résulte de la belle conformation, de l’arrangement juste, de la proportion bien combinée des parties, & qui dépendant bien moins de l’étude & du raisonnement que de la nature, ne peut s’acquérir que lorsque l’on est servi par elle. […] Je crois donc, Monsieur, que cet instrument sans doute utile dans les temps d’ignorance, ne l’est plus dans un siecle où les beaux arts tendent à la perfection.

369. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Après ces beaux Sujets, il en trouvera encore de nouveaux dans les Annales moins anciennes d’Athènes.

370. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VIII. » pp. 81-87

La déclamation des anciens dans les beaux jours d’Athènes, et sous le règne éclatant d’Auguste, vous paroitra aussi extraordinaire que peu naturelle, et la description que je vais vous en faire, vous offrira des contes bien plus propres à vous ennuyer, qu’a vous intéresser, à choquer votre raison qu’à l’éclairer.

371. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

VIII Quand elles n’épousent pas, comme la belle…, un savetier ressemeleur qui les frappe, les injurie et leur reproche de n’avoir pas su conserver leurs bijoux.

372. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre V » pp. 60-75

Je me souviens qu’un jour un gandin de la plus belle venue m’a demandé très-sérieusement comment se portait mon père, M.

373. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre III. Des mouvemens de la Danse par rapport aux actions humaines, suivant les préceptes des Egyptiens & des Grecs. » pp. 59-69

Il y en a, dit Plutarque, qui ne dansent que pour danser, & dont toute l’adresse ne consiste qu’à faire une belle cadence & de grands portemens de corps ; ce qu’il appelle danser plus proprement que sçavamment : car comme une chanson, ajoute-t-il, a des tons & des tems pour l’air, le Balet a aussi des mouvemens, des figures, ou des démonstrations, pour le distinguer de la simple danse.

374. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VIII. De la Musique naturelle attribuée à Dieu comme l’Auteur de la Nature. » pp. 183-194

Mais comme les eaux des fontaines sont de differente nature, le ton qui convient à l’une pour la faire danser, ne convient pas à l’autre ; c’est au joueur de flute à le trouver : il faut aussi qu’il soit des plus habiles, pour jouer tendrement ces beaux airs de flute des Operas de Lully, qui émeuvent la nature ; & quand l’eau est bien agitée, elle danse au son des Menuets, de la Gigue, & sur des tons patétiques : cette expérience peut convaincre les plus incrédules sur les effets de la Musique naturelle.

375. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les artistes de l’opéra »

Leurs habits plus distingués que ceux des chœurs, ajouteraient à la magnificence du spectacle, et cet ordre rendrait toutes les belles idées qu’on veut peindre, lorsque les chœurs se rassemblent sur le théâtre.

376. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

— et qui me volait, en outre de ma danse, tous les beaux rêves que j’avais faits.

377. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Adèle de Ponthieu. Ballet tragi-héroïque, en quatre actes. » pp. 109-120

Tout change et dégénère ; une institution si belle a subi le sort de toutes les choses humaines, elle ne subsiste plus ; mais on se souvient encore, et l’on se rappellera toujours avec regret, que les siècles de la chevalerie furent les siècles d’honneur et de la galanterie.

378. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Descente d’Orphée aux Enfers. Ballet héroï-pantomime. » pp. 215-224

Bacchus justement irrité, et s’intéressant aux jours d’un mortel qui fait le plus bel ornement de ses fêtes, paroît, et descend du Mont Rhodope : ce Dieu est dans un char traîné par des tigres ; une foule de Satyres et de Silvains le devance, et il est suivi par une troupe de jeunes Faunes : les Bacchantes, effrayées des regards de ce Dieu, reculent et n’osent plus lever les yeux.

379. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — L’épouse persanne. Ballet héroï-pantomime. » pp. 197-206

A l’aspect d’un miroir, la broderie, la pêche, la lecture et la promenade sont sacrifiées ; les Sultanes accourent ; mais Zélis jeune et belle, parconséquent capricieuse et jalouse, ordonne qu’on emporte la glace, elle propose des danses ; elle fait un geste ; soudain une musique tendre et mélodieuse se fait entendre derrière les bosquets.

/ 402