On voit déjà figurer sur le programme de l’année deux œuvres chorégraphiques des maîtres Florent-Schmitt et Roussel.
Le concile de Tours, tenu la même année 1583, défend ces danses sous peine d’anathème, et il recommande aux curés de dénoncer à l’évêque ceux qui n’auront pas obéi à ce canon, afin que l’évêque prononce nommément contre eux la sentence d’excommunication. […] Le concile d’Aix, tenu l’année 1583, fait le même réglement sur la sanctification des fêtes par rapport à la fuite des danses, que celui du concile de Tours, qui vient d’être rapporté : et il y joint la même menace d’excommunication contre ceux qui violeront ce réglement.
XXII gab Pendant huit années Gab et moi avons vécu ensemble dans la plus grande intimité, comme deux vraies sœurs. […] Pendant des années quand un visiteur entrait par une porte, elle sortait par l’autre et cela lui était égal que ce fût pour une longue visite ou pour un mot seulement. […] Pour calmer nos âmes meurtries et nos cauchemars d’enfants une icône fragile danse dans une robe de ciel. » Et maintenant, après quinze années, Gab me dit encore, quand nous parlons de l’impression que je lui produisis, alors qu’elle écrivit ces pages ingénument passionnées : — Je ne vous vois jamais telle que vous êtes, mais telle que vous m’apparûtes ce jour-là.
Ce spectacle eût lieu pendant 90 années dans cette salle informe, et elle seroit encore aujourd’hui le Domicile de l’opéra, si le feu ne l’eût pas entièrement consumée le 6 Avril 1763.
Les artistes du siècle passé sont inférieurs à ceux des dernières années de la même époque et à tous ceux du commencement de celui-ci. […] « Qui trop embrasse mal étreint. » (a) Ce grand talent a dû en avoir la preuve convaincante ; il s’est trouvé aussi à la plus belle époque des progrès de la danse, et il n’y a que très peu d’années qu’il est mort.
Quand Isadora parut, la danse languissait depuis une vingtaine d’années. […] Car être étoile, il y a encore quelques années, c’était un honneur périlleux.
L’année 1835 fut à peu près stérile pour elle. […] Le 20 janvier elle commença par une reprise de la Tempête, où Paris lui témoigna une joie sincère de la revoir, une année qui allait être décisive pour elle. […] Elle s’était rendu compte du grand effort qu’elle aurait à faire, après une disparition de près d’une année, pour reconquérir auprès du public parisien son prestige d’autrefois. […] Pour la deuxième fois de l’année, la Faculté était réunie au chevet d’une étoile de la danse. […] Le 19 décembre elle signait le traité qui la liait à l’Opéra pour une nouvelle période de quatre années.
Gautier prévoyait copieuse, fut, à peu de chose près, celle des bonnes représentations à bénéfice de l’année. […] Le déclin s’accentua en 1839, qui fut une année maussade, fertile en déceptions et en amertumes. […] Après cinq années de séjour à Paris, elle voyait la danse se développer sous ses formes les plus grossières. […] Gœthe l’avait signalé, dans les Années de voyage de Wilhelm Meister, comme une terre d’activité féconde et de progrès social. […] De 1830 à 1840, on compta 150 000 Allemands qui partirent pour les Etats-Unis, dix fois plus que dans les dix années précédentes.
L’Auteur a ajouté à l’Histoire de la Danse, un Paralele de la Peinture & de la Poésie, avec un Supplément à l’Histoire de la Musique, qu’il a donnée il y a quelques années.
Les ballets représentés en France jusqu’en l’année 1671, furent tous de ce grand genre. […] Les plus célèbres sont le Ballet des Prospérités des armes de la France, dansé peu de temps après la majorité de Louis XIV [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 1, « Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »]. […] [voir Traité historique, IIe partie, livre III, chap. 3, « Fêtes de Louis XIV relatives à la Danse, depuis l’année 1643 jusqu’en l’année 1672 »] Lors de l’établissement de l’opéra en France, on conserva le fond du grand ballet : mais on en changea la forme.
Pendant que je parlais de ma protégée, l’ambassadrice se souvint de l’avoir déjà vue danser chez sa sœur à Chicago quelques années auparavant. […] Quelques années plus tard, à Bruxelles, j’appris que ma danseuse disait à qui voulait l’entendre qu’elle ne connaissait pas Loïe Fuller…
Elle confirma, en se montrant dans les Bayadères, le Siège de Corinthe, Lydie, la Belle au bois dormant, la haute opinion qu’elle avait donnée d’elle l’année précédente. […] En vain rajeunissait-il, par des pas originaux et des dons très personnels, une œuvre marquée de rides profondes par les années. […] L’enthousiasme du public ne diminua point lorsque, l’année suivante, le 4 décembre 1833, elle créa le principal rôle de la Révolte au Sérail. […] Elle poursuivit pendant de longues années, en France et à l’étranger, la carrière la plus glorieuse qui se soit jamais ouverte à une artiste. […] Ses appointements fixes qui étaient de 20 000 francs à l’Opéra, les feux, c’est-à-dire les cachets par soirée qui pouvaient, en une année, s’élever à peu près au même chiffre, les représentations à bénéfice, dont l’une, celle du 22 avril 1837, donnait une recette de 35 784 francs, somme énorme, si l’on songe que la même année le bénéfice de Nourrit, un artiste pourtant choyé du public, n’avait produit que 24 000 francs, les guinées, les roubles et les thalers ramassés dans les tournées à l’étranger, tout cet or coulait entre ses mains prodigues.