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29. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8

En effet il est rare, pour ne pas dire impossible, de trouver du génie dans les plans, de l’élégance dans les formes, de la légèreté dans les grouppes, de la précision et de la netteté dans les chemins qui conduisent aux différentes figures ; à peine connoit-on l’art de déguiser les vieilles choses, et de leur donner un air de nouveauté. […] Il placera sur plusieurs lignes paralelles les nymphes et les Faunes ; il exigera scrupuleusement que toutes les nymphes soient posées dans des attitudes uniformes, et que les Faunes ayent les bras élevés à la même hauteur ; il se gardera bien, dans sa distribution, de mettre cinq nymphes à droite, et sept nymphes à gauche ; ce seroit pécher contre les vieilles règles de l’opéra ; mais il fera un exercice froid et compassé d’une scène d’action qui doit être pleine de feu.

30. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre III. Dispute entre Pylade et Hylas. »

Sans ménagement, sans pudeur, cabalant à découvert contre son bienfaiteur, lui ravissant chaque jour quelque portion de gloire, il voulut enfin consommer l’ouvrage de sa réputation par un coup hardi, qui anéantit sans retour un vieux Athélete, dont il se croyait le rival, et qui ne le regardait que comme un faible écolier, plus digne de pitié que de colère.

31. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

Elle aperçoit alors un vieux Capitan qu’elle espère émouvoir.

32. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

Non pas qu’elle paraisse vieille, mais elle est de cette race de femmes qui ont l’air d’avoir été jolies avant leur naissance. […] La baronne, suivant une vieille habitude, ne manqua pas d’y assister ; elle y vint dès le premier jour, dans une voiture de chez Briand, une voiture en meublé, comme dit Mélanie, ma camarade du théâtre.

33. (1910) Dialogue sur la danse pp. 7-17

La Danseuse Vieux débat que celui-là ! […] Et que fait Mme Duncan, sinon reprendre une tradition, plus vieille de vingt siècles que la vôtre ?

34. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »

Sur le plateau exigu d’un petit théâtre de fortune, elle a esquissé un air de Grieg, une valse de Drigo, le vieux maestro italien transplanté à l’Opéra de Saint-Pétersbourg.

35. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »

Et si elle a besoin de sa vieille garde héroïque qui défend, sans lâcher pied, les accès de l’Opéra, il lui faut aussi de ces troupes irrégulières, de ces francs-tireurs de talent qui augmentent son territoire.

36. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24

Que si on me dit la dessus que la difference du danser de ces anciennes Eglises, à celuy de nos bals & de nos assemblées (qu’on feint autant de tendez-vous en faueur de l’entretien du vice,) aneantit l’authorité que ie recherche en vne coustume dans le retranchement de laquelle se voit enseuelie toute la consequence que i’en pourrois tirer, si ne me peut on nier toutes fois que ces vieilles façons de faire & la souffrance de nos anciens Orthodoxes n’authorisent assez que la danse en soy ne peut estre blasmable, & c’est ce que ie demande. […] Qu’vn plus opiniastre que moy s’essaye de les persuader, ie ne perdray pas ainsi & mon temps & ma peine, ny ne m’amuseray encores à redire ce qu’Atheneus, Celius, Scaliger, Lucian, Iulius Polux, & tant d’autres ont assez amplement escript, qui tous demeurent d’accord que la danse outre qu’elle est grandement necessaire à la conseruation de la santé, n’est pas moins agreable aux vieux, que conuenable aux ieunes, & bien seante à quiconque se voudra tenir au dedans de la modestie. […] Les autres sont si fort esclaues de la vanité qu’ils font gloire de professer l’ignorance, mais auec telle superstition qu’ils condamnent souuent ce qu’ils n’entendent pas, & lors qu’on choque leurs vieilles maximes, & les actions corrompuës & abastardies dont ils se seruent, estiment qu’il suffit d’appeller à garand l’authorité des Maistres soubs lesquels ils ont faict leur apprentissage, & par là meriter assez pour manger la moüelle de la renommee, sans considerer qu’ils n’ont pas les dents à l’espreuue pour en ronger les os, & ainsi la sottise ne manque iamais de proye ny d’exercice.

37. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Comme il est très bon et que mon ennui l’afflige, il me jure que, plus tard, il me fera voyager et voir le monde, mais son vieux père est dans un triste état de santé qui ne permet pas que nous nous absentions, et Dieu sait combien durera cette maladie, qui dure déjà depuis deux ans ! […] Ce n’étaient que des promenades dans le parc avec notre vieux ami Clairac pour écuyer. […] Je fais bâtir parce que mon pauvre vieux manoir devient réellement inhabitable pendant l’hiver et que je ne suis pas décidé à continuer le métier d’oiseau voyageur, pour aller chercher tous les ans le soleil en Italie ou en Espagne.

38. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

A un mouvement mal exécuté par le bataillon d’amazones que commandait mademoiselle Taglioni, le vieux grognard ne put retenir un énergique : Sacrebleu ! […] Et voilà le futur maréchal qui tire sa lame du fourreau, se place devant le bataillon féminin, et avec sa voix de stentor et sa brusquerie de troupier, fait évoluer ces jeunes recrues trotte-menu, aux blanches épaules, aux minois chiffonnés, comme il eût fait marcher de véritables grenadiers aux vieilles moustaches et aux épaulettes de laine. […] Au dessert, tout le monde était très gai : — Voici l’instant de renvoyer la vieille, se dit le galant ; mais, sacrebleu !

39. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 20 mai. Le retour des « Ballets russes ». »

C’est là, en somme, un vaste divertissement, où il y a de vieilles choses de toute beauté (on en jugera quand le spectacle sera tout à fait au point) et quelques inventions récentes fort ingénieuses.

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