Le beau sexe l’emporte ; il triomphe, il lutte de force, de vigueur et de talent avec les hommes ; et les femmes mettent dans la balance du jugement un poids considérable en leur faveur.
Lany, éléve de son frère, débuta à l’opéra à son retour de Berlin, et son début fut un triomphe.
Il plut si fort aux Romains, que Capitolin l’Historien dit que le Sénat en ordonna un qui fut représenté dans le Circle, pour honorer le triomphe des Empereurs Marc-Aurele & de Lucius Verus, où ils assisterent en habits de triomphes ; & qu’ils firent mettre des matelats étendus sous la corde, parce qu’un petit garçon de la troupe s’étoit laissé tomber en dansant devant eux : ce qui fut cause aussi que jusqu’au régne de Dioclétien, on tendit toujours des filets sous la corde, crainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence.
*** Voici la première danseuse qui ait paru sur la scène de l’Opéra, où, avant elle, quelques dames, — madame la Dauphine, la princesse de Conti, mademoiselle de Nantes, — avaient seules figuré dans les ballets de la cour : Mademoiselle Lafontaine dont le début, le 16 mai 1621 dans le Triomphe de l’Amour, fut plus qu’un événement, — une révolution presque. […] Mais son triomphe était un certain pas de menuet qu’elle exécutait sur le bord des rampes d’un côté à l’autre du théâtre. […] La richesse des écuries, des harnais, des vêtements, l’abondance et l’éclat des diamants, tout semblait assurer le triomphe de Cléophile.
On assistait au triomphe d’Othello vainqueur, à sa réception solennelle par le Sénat de Venise et aux réjouissances populaires, excellent prétexte pour faire danser la forlana, mais ensuite toute l’action se concentrait entre Othello, Desdémone et Iago, avec l’intervention de rares personnages épisodiques. […] L’action en est obscure, mais quelques scènes d’un effet grandiose suffirent à assurer un triomphe à Viganò. […] Leur danse consistait « en attitudes et en poses rappelant celles des Victoires sculptées sur les Arcs de Triomphe romains. […] À la fin, les Titans sont foudroyés et l’on assiste au triomphe de Jupiter.
— J’ai envie, disait-il, maintenant que la pièce est finie, de prier le public de venir processionnellement examiner mes coulisses, la place qu’occupent mes décors, les cahutes où s’habillent mes acteurs et mes actrices, de causer avec eux et avec elles, de juger par lui-même des innombrables difficultés qu’il a fallu vaincre pour arriver simplement à donner cette représentation ; je suis convaincu qu’au lieu d’un succès il me ménagerait un triomphe.
Tout cela appartient au Théâtre ; ainsi que la retraite d’Achille dans l’Île de Scyros, tout le reste de sa vie, les ruses d’Ulysse, sa folie supposée, son triomphe sur Ajax, ses voyages, ses amours ; Circé, Calypso, Télégone, Éole, les Vents, et tout ce qui arriva à ce Prince jusqu’à son retour auprès de la vertueuse Pénélope, sont des faits dont la Scène peut être enrichie.
Ce travestissement bizarre, fut adopté, ainsi que je l’ai dit ailleurs, dans le triomphe de l’Amour opéra de Quinault, mis en musique par Lulli, et jusqu’à cette époque il n’existoit point de danseuses même dans les ballets de la cour ; ce fût une nouveauté que l’on dût au bon goût de Louis quatorze.
Nous assisterions à une succession monotone de triomphes. […] La scène, simple et touchante, eut un épilogue dans la rue où la population exaltée se jeta sur la voiture et reconduisit la généreuse artiste en triomphe à son hôtel. […] Ce fut un de ses plus beaux triomphes. […] En la voyant, vieillards, enfants, hommes et femmes, tous se mirent à pleurer dans le paroxysme d’une chaude sympathie pour la célèbre artiste au moment le plus doux de son triomphe, et, on peut le dire, à l’apogée de sa carrière, couronnée de gloire et surtout de l’amour et de l’estime du monde civilisé… Succombant sous une sensation trop vive pour une poitrine de femme, elle tomba à genoux devant la montagne de fleurs semée à ses pieds ; et, détachant le bracelet, doucement, lentement et gracieusement elle baisa chacune des six pierres formant les six lettres du nom de Moscou… Le ballet ne pouvait continuer, les spectateurs, Esmeralda, les acteurs, les coryphées, le corps de ballet, l’orchestre même ne cessant de pleurer comme des amis à l’approche d’une séparation inévitable. » Il y eut quarante-deux rappels, plus de trois cents bouquets, et même « une version digne de foi les fait monter à six cent vingt ». […] Il se rappela le temps où, misérable petit gratte-papier dans une officine infime à Wesselburen, il lisait dans les journaux les triomphes de la danseuse.
Je venais de danser un quadrille, et, malgré ma modestie bien connue, on avait exigé de moi que je me laissasse porter en triomphe.
Ils m’y prédisaient des triomphes.