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252. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

La connoissance de celte anatomie simple purgeroit à l’avenir le théâtre d’une foule d’impotens et d’incurables qui ne doivent leur état défectueux qu’a l’ignorance des maîtres ; car la plupart de ceux qui se mêlent de donner des leçons, loin de pallier les défauts naturels, les agravent encore par un exercice peu raisonné, soit en exigeant des choses impossibles aux quelles les leviers, les muscles et les articulations ne peuvent se prêter, soit en prenant des routes contraires à celles que la nature indique pour remédier à toutes les bizarreries que l’oeil examinateur rencontre dans les conformations.

253. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Je reviens à Garrick ; les grands théâtres de Londres étant fermés pendant quatre à cinq mois de la belle saison, il en profitoit et faisoit des voyages à Paris, en Allemagne, et en Italie ; et lorsqu’il partoit, il disoit à ses amis : « Je vais faire mes études, et on acquiéraut de nouvelles connoissances, j’agrandirai sans doute mes talens. » Il avoit apprécié ceux de Préville ; il disoit que cet acteur étoit l’enfant gâté de la nature ; il se lia intimement avec lui ; l’estime et l’amitié devirent réciproques.

254. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

La Danse & les Ballets prendroient sans doute une nouvelle vie, si des usages établis par un esprit de crainte & de jalousie, ne fermoient en quelque sorte le chemin de la gloire à tous ceux qui pourroient se montrer avec quelque avantage sur le Théâtre de la Capitale, & convaincre par la nouveauté de leur genre que le génie est de tous les pays, & qu’il croît & s’éleve en Province avec autant de facilité que par-tout ailleurs.

255. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Si, emporté par l’ardeur de la bataille théâtrale, Gautier constatait avec un pédantisme non dénué de méchanceté l’amoindrissement du charme de la Taglioni, marqué par les stigmates du temps, il se rétracte complètement six ans plus tard quand la danseuse renonce au théâtre ou du moins fait ses adieux à Paris.

256. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VI. Témoignage d’Auteurs et de Ministres protestans contre les Danses. » pp. 72-93

Non-seulement, selon les théologiens, on ne doit pas « prendre plaisir à danser, mais on ne doit pas non plus se plaire à voir danser ; car c’est donner à connoître qu’on a le cœur vain et charnel, et qu’il s’amuse encore aux folies du monde et à des choses qui ne valent rien ; de plus, c’est, pour bien dire, participer au mal au lieu de le reprendre, la différence n’étant pas grande en matière de vice, d’y consentir ou de prendre plaisir à le voir faire et de le faire selon que les saints personnages anciennement prononçoient contre ceux qui assistoient aux théâtres, et prenoient plaisir aux folies qui s’y faisoient ».

257. (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24

Dès sa plus tendre jeunesse, Carlotta montra pour la danse la vocation la plus décidée, et dès l’âge de sept ans, elle était engagée au théâtre de Milan, on elle exécutait des pas de premier sujet.

258. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Méthode ou Principes élémentaires sur L’art de la danse pour la ville. » pp. 11-92

Les cinq fausses positions se divisent en régulières ou irrégulières ; elles diffèrent des bonnes en ce que les pointes des pieds sont ou toutes deux en dedans, ou que s’il y en a une en dehors, l’autre est toujours en dedans : elles ne sont guères en usage que dans les pas compliqués, ou qui s’exécutent en tournant, et pour la danse de théâtre. […] C’est dans ce mouvement que la danse de ville dans un tems a beaucoup augmenté, en prenant à celle de théâtre plus même qu’un grand nombre d’élèves ne pouvaient exécuter, parce qu’ils ne considéraient pas les longs et pénibles exercices par lesquels on opère les prodiges qu’ils admiraient au théâtre, et parce qu’ils voulaient imiter ces prodiges, sans examiner s’ils avaient les dispositions convenables, suivant les genres d’exécution.

259. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Discours préliminaire. » pp. -

Ceux qui ont recherché comment les danses sont venues jusqu’à nous, ont remarqué qu’elles s’introduisirent dans l’Egypte au temps que le peuple de Dieu y étoit en captivité, qu’on commença d’abord à danser aux chansons hors des villes, et qu’ensuite on y employa des flûtes et d’autres instrumens : que des places publiques elles passèrent sur les théâtres, et que de là elles sont entrées dans les palais des princes et des grands.

260. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Je leur dirai que cette noblesse n’existe plus, même à l’opéra Berceau de son origine, depuis que se spectacle pompeux a emprunté les petits chevaux d’osier de Dom Japhet d’Arménie, depuis qu’on y a introduit des niais dégoûtants dont les plates maiseries révoltent le public et qui ne feroient pas sourire les spectateurs des petits théâtres des Boulvards ; depuis enfin que l’on a mis sur cette magnifique scène où les arts imitateurs s’empressent à déployer leurs trésors, des ballets dont les sujets sont indécents.

261. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

Ceux qui aiment les masques, qui y sont attachés par ancienneté d’habitude, & qui croiroient que l’Art dégénéreroit si l’on secouoit le joug des vieilles rubriques de l’Opéra, diront pour autoriser leur mauvais goût, qu’il est des caracteres au Théâtre qui exigent des masques ; comme les Furies, les Tritons, les Vents, les Faunes, &c.

262. (1921) L’âme et la danse pp. 99-128

— Certes, elle ne faisait point le personnage d’une amante… Point de mime, point de théâtre !

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