Moyennant cet arrangement on parvenoit à épeler la danse, pourvû que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du livre et de le tenir toujours dans le même sens.
Les chemins ou la figure de ces Danses étoient tracés ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits & des signes démonstratifs & de convention ; la cadence ou la mesure étoient marquées par de petites barres posées transversalement qui divisoient les pas & fixoient les temps ; l’air sur lequel ces pas étoient composés, se notoit au-dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de Musique ; moyennant cet arrangement on parvenoit à épeller la Danse, pourvu que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du Livre, & de le tenir toujours dans le même sens.
Le poète dans ces compositions ne tient que le second rang dans l’opinion commune.
Il tient cette fois surtout à la « classer ».
Je ne puis m’empêcher de rendre hommage au goût et à l’imagination du Marquis de Sourdéac Né riche, la méchanique fut le jeu de son enfance ; il appliqua une partie de cet art aux machines propres aux théâtres ; genre inconnu alors et qui tient du merveilleux ; genre, qui convient à l’opéra, puisque ce magnifique spectacle est celui des arts, et qu’ils doivent s’y montrer tous à la fois.
Or, les « pédestres tourterelles » qui, dans le dialogue, tiennent l’emploi d’une figure verbale, furent, rapprochement curieux, pour le compositeur des ballets du Roy de diligentes et utiles conseillères.
Enfin quand la Musique se perfectionna dans la Grèce, et qu’on employa la lyre dans les festins, il n’y eut plus, disent les trois écrivains déjà cités, que les habiles gens qui fussent en état de chanter à table, du moins en s’accompagnant de la lyre ; les autres contraints de s’en tenir à la branche de myrte, donnèrent lieu à un proverbe grec, par lequel on disait qu’un homme chantait au myrte, quand on le voulait taxer d’ignorance. […] Récitatif [Article de Rousseau]) fut la seule partie de l’exécution qu’il porta et qu’il pouvait porter jusqu’à une certaine perfection ; il forma à son gré les sujets qu’il avait, dans un genre que personne ne pouvait connaître mieux que lui ; et comme il avait d’abord saisi une sorte de déclamation chantante qui était propre au genre et à la langue, il lui fut loisible de rendre suffisante pour son temps l’exécution de cette partie, sur un théâtre dont il était le maître absolu, et avec des sujets qu’il avait formés, qui tenaient tout de lui, et dont il était à la fois le créateur et l’oracle suprême.
Ce Duc étoit fort sujet à la goutte ; & comme il aimoit la danse passionnément, il composa un Balet de Gouteux, & se fit apporter dans un fauteuil, ayant la goutte, & une canne à la main, pour tenir son rang parmi les danseurs, en 1630.
Mais ce chant formé de sons qui tiennent de la nature l’expression du sentiment qui leur est propre, a plus ou moins de force, plus ou moins de douceur, etc.
On ne caractérisera plus la musique avec un habit rayé à plusieurs portées, et chargé de croches et de triples croches ; on ne la coiffera plus avec les clefs de G-ré-sol, de C-sol-ut, et de F-ut-fa ; on ne fera plus enfin danser le mensonge avec une jambe de bois, un habit garni de masques et une lanterne sourde à la main ; ces allégories grossières ne sont plus de notre siècle : mais ne pouvant consulter la nature à l’égard de ces êtres chimériques, consultons du moins les peintres ; ils représentent les Vents, les Furies et les Démons sous des formes humaines ; les Faunes et les Tritons ont la partie supérieure du corps semblable aux hommes, la partie inférieure tient du bouc et du poisson.
Ces allégories grossieres ne sont plus de notre siecle ; mais ne pouvant consulter la nature à l’égard de ces êtres chimériques, consultons du moins les Peintres ; ils représentent les Vents, les Furies & les Démons sous des formes humaines ; les Faunes & les Tritons ont la partie supérieure du corps semblable aux hommes, la partie inférieure tient du Bouc & du Poisson.