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72. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — LETTRE XII. » pp. 157-180

Les moyens les plus simples et les plus naturels sont toujours ceux que la raison et le bon sens doivent adopter lorsqu’ils sont suffisans, il ne faut donc, pour se mettre en dehors, qu’un exercice modéré, mais continuel. […] La raison en est simple, naturelle et évidente, lorsque l’on considère que les temps et les mouvemens du danseur sont exactement subordonnés aux temps et aux mouvemens de la musique. […] Il y a des oreilles fausses et insensibles aux mouvemens les plus simples et les plus saillans ; il y en a de moins dures qui sentent la mesure, mais qui ne peuvent en saisir les finesses ; il y en a d’autres enfin qui se prêtent naturellement et avec facilité aux mouvemens des airs les moins sensibles. […] Chacun chante sa partie et compte ses temps avec exactitude ; ces concerts dictés par la simple nature et exécutés par les gens les plus vils ont un ensemble que nous avons de la peine à faire saisir à nos musiciens Français, malgré le bâton de mesure et les contorsions de celui qui en est armé.

73. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XII. » pp. 315-361

Les moyens les plus simples & les plus naturels sont toujours ceux que la raison & le bon sens doivent adopter lorsqu’ils sont suffisants. […] La raison en est simple, naturelle & évidente lorsque l’on considere que les temps & les mouvements du Danseur sont exactement subordonnés aux temps & aux mouvements de la Musique. […] Il y a des oreilles fausses & insensibles aux mouvements les plus simples & les plus saillants ; il y en a de moins dures qui sentent la mesure mais qui ne peuvent en saisir les finesses ; il y en a d’autres enfin qui se prêtent naturellement & avec facilité aux mouvements des airs les moins sensibles. […] Chacun chante sa partie & compte ses temps avec exactitude ; ces Concerts dictés par la simple nature & exécutés par les gens les plus vils ont un ensemble que nous avons de la peine à faire saisir à nos Musiciens François, malgré le bâton de mesure & les contorsions de celui qui en est muni.

74. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Le Chant ajoutait et devait ajouter de la force, un charme nouveau, un pathétique plus touchant à un style simple et noble, à un plan sans embarras, à des situations presque toujours heureusement amenées, jamais forcées, et toutes assez théâtrales, pour que l’œil, à l’aspect des tableaux qui en résultaient, fut un moyen aussi sûr que l’oreille, de faire passer l’émotion dans l’âme des Spectateurs. […] Ce sont donc les personnages les plus graves, les plus sérieux, et si on l’ose dire, les moins chantants de l’Antiquité, les Titus, les Alexandre, les Didon, les Cyrus, etc. qui exécutent sur les Théâtres d’Italie non seulement ce chant simple des Grecs, mais encore ces morceaux forts de composition, que les Italiens appellent Aria 121, presque toujours agréables, quelquefois même ravissants et sublimes.

75. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre XII. Des Danses des Lacédémoniens »

Dans cette Danse les garçons faisaient doubles ou triples tous les pas que les filles faisaient simples dans le même temps.

76. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Le Cardinal fortement occupé de l’établissement d’un opéra national, sentit qu’il ne parviendroit à tirer la musique Française des langes dans les quels la routine l’avoit emmaillotée, qu’en lui fournissant de beaux modèles : elle étoit pauvre, et languissante ; son harmonie se ressentoit de la sécheresse des règles, et de la servitude des Calculs ; la mélodie, ce langage simple du sentiment et du goût, lui étoit étrangère ; aucune richesse dans ce style musical ; aucune opposition dans les plans, nul clair-obscur dans la distribution des phrases harmoniques. […] « Pour toute ambition, pour vertu singulière Il excelle à conduire un char dans la carrière ; A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains, A venir prodiguer sa voix sur un théatre, etc. » Ne seroit-il pas plus simple et plus juste de croire que Louis quatorze délivré de Mazarin, prit les Rênes de son Royaume, qu’il devint l’âme de son conseil, qu’il voulut règner seul, et se livrer entièrement aux affaires de l’état. […] Un fait bien simple et qui détruit l’illusion de l’auteur, c’est qu’il faut deux et trois années d’étude pour dresser une bonne figurante, et six ou sept années d’un exercice semblable pour former une première danseuse, née dailleurs avec des dispositions : on ne peut donc en quatre mois faire ce qui exige un nombre d’années considérable.

77. (1806) L’Art de la danse, poëme en quatre chants, calqué sur l’Art poétique de Boileau pp. -247

Soyez simple avec art, Sublime sans orgueil, agréable sans fard. […] Soyez simple avec art, Plaisant sans être ignoble, agréable sans fard. […] Du reste il l’enrichit d’une simple élégance : Un Menuet parfait est la plus noble Danse. […] Ce piétinement, quoique fort simple, fait grand effet, quand il est exécuté avec précision par tout un quadrille. […] Son pas est simple, il ne tient qu’une mesure.

78. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Mais on peut assurer hardiment qu’en général nous n’avons connu, pour ainsi dire, que le simple Alphabet de la Danse.

79. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre premier — Chapitre X. De la Danse sacrée des Chrétiens »

Cette joie simple et naïve, supposait des mœurs douces et sans fard, que nous avons troquées contre un peu d’esprit, et beaucoup de corruption.

80. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre I. Époque du plus haut point de gloire de l’Art »

Je ne crois point hasarder, dans tout ce que je vais dire, une simple conjecture.1°.

81. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

Atlas fit ensuite sortir dans le même ordre les autres parties de la Terre, ce qui forma une division simple et naturelle du Ballet, dont chacun des Actes fut terminé par les hommages que toutes ces Nations rendirent à la jeune Princesse d’Angleterre, et par des présents magnifiques qu’elles lui firent.

82. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Preface. » pp. 5-10

Il faut au surplus remarquer que de tout temps en chasque contree ou Prouince on a eu vne danse affectee, comme les Anglois les mesures & contredanses, les Escossois les Bransles d’Escosse, les Alemans l’Alemande, les Normans les Bransles de village, les Bretons le Triory ou Passepied, les Bransles de Poitou viennent des Poiteuins, & la Volte de Prouence, des Italiens la Gaillarde ou Romanesque, des Espagnols la Sarabande & Pauane, des Mores les Morisques, à Paris & plusieurs autres lieux de la France, nous auons la diuersité des Bransles & Courantes tant à figures que simples auec partie des susdites danses.

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