Son frère possédoit également ce talent ; mais au lieu de l’emploier à la perfection de la danse, aux charmes, à la noblesse et aux repos de l’exécution méchanique, il s’en est servi, au contraire, pour la rendre diffuse, en exigeant d’elle qu’elle opérât des pieds avec autant de dextérité que les doigts ont à frapper toutes les notes.
Danaüs désespéré de l’union de ses filles avec ses neveux, et de la loi que son frère Egyptus lui impose, médite le projet de se venger ; agité par mille sentimens divers, il exprime le trouble de son ame ; il veut punir l’arrogance d’Egyptus par le massacre de ses fils ; il veut changer les flambeaux de l’Hymen et de l’Amour en torches funéraires, et se servir du bras de ses filles pour porter des coups plus assurés, et se délivrer d’une famille qui lui est d’autant plus odieuse, qu’elle met des bornes à sa puissance et à son ambition.
Un petit pas tricoté mal adroitement sur le coup de pied, sert d’exposition, de nœud & de dénouement à ces chefs-d’œuvres ; cela veut dire, voulez-vous danser avec moi ?
Il avait été servi à souhait. […] Le tumulte qui remplissait les rues Le Peletier et Grange-Batelière les soirs où l’affiche annonçait le Diable boiteux ou la Sylphide l’affligeait comme une preuve de la frivolité du public, et voici comment il essayait de se consoler de cet engouement pour une forme d’art qu’il jugeait inférieure : « Espérons, disait-il, que tout cela tournera à l’avantage de la musique et que l’argent même produit par la danse pourra servir à compléter peu à peu les richesses lyriques du théâtre si habilement administré par M. […] Sur des tables somptueusement servies, l’or des Sauternes et la pourpre des Château-Margaux étincelaient dans les verres.
Mais à quoi diable lui servirait-il de l’être ? […] Il ajoute, — et ici l’entrecôte a l’air d’avoir servi dans la cavalerie : « On dit même que ce bobo a un correspondant autre part. » On demande l’adresse exacte de ce correspondant.
Combien une telle hypocrisie irrite-t-elle Dieu et est-elle capable de faire pleuvoir, pour me servir des paroles même de saint Augustin, des ténèbres vengeresses sur les criminelles passions auxquelles on aime à se livrer ! […] Quiconque n’auroit point d’yeux ni d’oreilles, quiconque pourroit assister à des danses sans y entendre rien, et sans y rien voir des sottises qui s’y passent, et qui au contraire auroit assez de force d’esprit pour n’y être occupé que de Dieu, pourroit innocemment se trouver à la danse, qui est une pierre de scandale à toutes les autres personnes ; encore faudroit-il que cela se pût faire sans désobéir à ses pasteurs légitimes, et sans donner mauvais exemple à son prochain ; mais puisque les paysans n’ont pas cette vertu, puisqu’ils sont pleins de passions, et que les danses servent à animer ces passions et à les rendre plus violentes, puisque ces assemblées ne se terminent jamais sans crime, puisqu’un seul débauché peut inspirer ses mauvais désirs à ceux qui le regardent, et qu’en effet il s’y dit des choses qu’on ne doit pas entendre, et qu’il s’y fait des choses qu’on ne doit pas voir, il est de la prudence des pasteurs de s’opposer à des danses, qui, dans la pratique, sont toujours dangereuses et corrompues, quelles qu’elles soient dans des précisions métaphysiques et dans la spéculation.
Or il est évident que si la Danse théâtrale ancienne n’avait pas été formée des pas, des attitudes, des mouvements de la Danse simple, si elle avait eu un autre fond, en un mot si elle n’avait pas été une vraie danse, les Grecs et les Romains, les plus exacts de tous les hommes dans la dénomination des Arts qui leur furent connus, ne se seraient pas servis d’un seul mot générique pour les désigner l’une et l’autre.
Le temps même du carême, « encore, dit-il, que ce soit un temps consacré à la pénitence, un temps de larmes et de douleur pour les chrétiens, un temps où, pour me servir des termes de l’Ecriture, la musique doit être importune, et auquel le spectacle et la comédie paroissent peu propres, et doivent, ce semble, être défendus ; l’auteur, dit M.
J’ai remarqué qu’ils étoient moëlleux, brillants dans les choses les plus simples, aisés dans les difficultés qui ne demandent point d’efforts propres à leur exécution, et que leur percussion est toujours opérée avec grace, parce qu’ils se servent et qu’ils profitent et des pointes et des ressorts qui font mouvoir le cou-de-pied.
J’ai remarqué qu’ils étoient moëlleux, brillants dans les choses les plus simples, aisés dans les difficultés qui ne demandent point d’efforts, propres dans leur exécution, élégants dans leurs tableaux, & que leur percussion est toujours opérée avec des graces infinies, parce qu’ils se servent & qu’ils profitent & des pointes & des ressorts qui font mouvoir le coudepied : voilà des qualités qui les dédommagent de la force qu’ils n’ont pas, & en matiere de Danse je préférerai toujours l’adresse à la force.
Sur son ordre, trois hommes détachèrent les bretelles de leurs fusils et s’en servirent pour ficeler le jeune homme furieux, qu’ils déposèrent ensuite sous le péristyle de l’Opéra, où il passa la nuit ainsi garrotté.