Subligny, huitième semaine, lettre du 3 janvier 1666 CURIEUX, allez voir la Pièce du Marais ; Les Machines de l’Andromède, Ne semblent, ma foi, rien auprès De ce dernier ouvrage, à qui tout autre cède.
C’est plutôt une académie de Pomone ou de Cariatide que je semble évoquer, non celle d’une danseuse. […] Mais nous semblons traverser un moment où les qualités de style, la haute tenue traditionnelle, le respect du métier ne paraissent pas être le moyen de parvenir.
Loret, lettre du 2 août 166436 Sur le soir, une Comédie Très abondante en mélodie, Sujet parfaitement joli, Où les Sieurs Molière et Lully, Deux rares Hommes, ce me semble, Ont joint leurs beaux talents ensemble ; Lully payant d’accords divers, L’autre d’intrigues et de Vers : Cette Pièce (dis-je) galante, Qui me parut toute charmante, Et de laquelle, à mon avis, Les Spectateurs furent ravis, Fut jouée avec excellence Devant cette noble Éminence.
Subligny, seconde semaine, lettre du 17 février 1667 Mon style passe le galant, Ma bouche vous semblera grasse, Mais, mon charmant Époux, il faut que ce temps passe, Tout est de Carême prenant.
À ses côtés, Svoboda mime et danse avec une belle prestance décorative, un Actéon-bellâtre emperruqué, demi-dieu « talon rouge. » C’est Jasmine qui, ordonne et entraîne le bataillon des nymphes chasseresses ; gracile figurine rococo qui semble dessinée par Boquet pour les Menus Plaisirs — mais agitée par un frisson nouveau, par une fièvre moderne. […] Les danseuses se profilaient sur l’écran d’une toile de fond vaguement colorée ; des draperies figuraient économiquement les coulisses ; décor d’ombres chinoises ; les vaporeux tutus de Raoul Dufy (qui semble tendre la main à Eugène Lamy, costumier, il y a un siècle, de la première Sylphide) peuvent prétendre à un fond plus suggestif.
C’est là, me semble-t-il, la déchéance du music-hall. […] Avec aisance, elle fait le « grand écart », projette sa jambe à décrocher les étoiles, en fait virevolter le bas autour d’un genou qui semble désarticulé. […] Chaque musicien s’identifie, pour ainsi dire, à son instrument ; chaque instrument révèle un tempérament individuel : c’est lui qui semble entraîner l’homme.
Chacun admire une Machine Qui semble être presque divine, Faisant si promptement aller Et du bout à l’autre voler Cette éclatante Renommée, Des honnêtes Gens tant aimée.
Le ballet semble immuable : on le dirait lié à cette forme surannée.
Avant ce superbe Banquet Qui rend si fécond mon caquet, La COMIQUE et ROYALE TROUPE, Qui semble avoir le vent en poupe, Représenta l’ANTIOCHUS, Poème si beau que rien plus, La dernière des Doctes Veiles Du plus jeune des deux CORNEILLES, Qui n’avait point encore paru Et qui certes a beaucoup plu.
Pline nous apprend dans son Histoire naturelle, que quelques Grecs coupant de certains roseaux appellez Bonbiscins, il en sortit un son mélodieux, & ils étoient organisez à proportion de leur grosseur & de leur hauteur, dont Antigenes fameux Musicien fit faire des flutes excellentes ; desorte que c’est par les effets de ces roseaux harmonieux, que l’on a pû trouver l’invention des Orgues : ce son mélodieux est, ce me semble, une preuve de la résidence de la Musique dans la nature. […] Solin dit aussi qu’en Sicile il y a une fontaine dont les eaux se meuvent au son de la flute, & bouillonnent si haut, qu’elles semblent danser en cadence aussi long-tems que l’on en joue ; ce qui est confirmé par différens Auteurs. […] On trouve encore dans les Antiquitez de Fauchet, Liv. 8, chap. 7, que près la Ville d’Autun, environ la saint Jean, il se fit un orage si prodigieux, qu’il tomba des nuées un glaçon de vingt à vingt-cinq pieds de longueur, de sept pieds de large, & de deux pieds d’épaisseur, sur lequel, disent quelques anciennes Chroniques, l’on vit des raies & des caracteres comme des notes, qui sembloient marquer l’impression des sons du tonnerre, comme sur un papier de Musique ; ce qui a été regardé comme un prodige, mais qui peut faire croire que la Musique naturelle réside & produit ses effets dans tous les élémens.
Les premières étincelles de la jalousie semblent l’éclairer sur l’indifférence d’Adèle. […] Adèle inquiète sur le succès du combat, ne peut s’empêcher de montrer quelque trouble : mais rappellant son âme à des sentimens héroïques, elle remet sa défense entre les mains de Raymond, et semble ne plus douter de la victoire. […] Raymond par sa démarche fière et assurée semble lui promettre la victoire, et lui montrant les couleurs dont elle l’a paré, il lui jure qu’elles sont le garant de son triomphe et de son bonheur.