Voilà bien des éléments dont s’accommoderait la Reine des Carottes mais qui ne s’amalgament point avec la matière musicale de l’œuvre.
Étoiles de la danse, saluez Mme Alice Coonen, la reine aux cothurnes d’or qui font rentrer la cheville de la jambe libre en une si adorable courbe.
Mlle Daunt grande, blonde, blanche et rose, c’est Penthésilée, reine des amazones, c’est l’antique chasseresse, Antyope ou Diane ; c’est encore la jeune sportive, foulant, raquette au poing, un ground bien sablé.
Jeudi, bien des Gens y coururent, Nos deux sages Reines y furent Environ vers la fin du jour, Avec une assez noble Cour, C’est-à-dire Mademoiselle, Sa Soeur d’Alençon avec elle, Et plusieurs Princes, mêmement, Tant Princes du Sang, qu’autrement.
Les « bonnes petites camarades » qui ne respectent rien, — pas même les quartiers de la marquise de Prétintaille, — prétendaient que deux de ses ancêtres se ressemblaient à un tel point, que, pour les distinguer et pour reconnaître celui auquel elle avait accordé ses faveurs, une reine des temps jadis s’était vue dans l’obligation de faire une marque au nez de l’heureux privilégié. […] » disait-on dans l’avant-scène des troisièmes, — côté cour ou côté de la Reine, — réservée à celles de ces demoiselles, qui, ayant terminé leur travail, voulaient assister à la fin de la représentation.
Celle-ci indignée qu’on osât souiller par des récits aussi coupables, l’union pure des nouveaux Époux, ordonna à ces Reines criminelles de disparaître.
Le masque a même la liberté de prendre la Reine du bal pour danser, quand ce seroit une Princesse du Sang, quoique non masquée ; comme je l’ai vû arriver dans un bal que le Roi donnoit à Versailles, par un masque déguisé en paralitique, & envelopé d’une vieille couverture, qui eut la hardiesse d’aller prendre Madame la Duchesse de Bourgogne ; elle eut aussi la complaisance de l’accepter, pour ne pas rompre l’ordre du bal : on sçut depuis que ce masque n’étoit qu’un simple Officier de la Cour ; cependant il n’en fut point blâmé, parce que c’est une licence que le bal masqué autorise. […] Le lendemain ce fait fut rapporté au dîner du Roi & de la Reine mere, par gens qui ignoroient qu’il eût été de la partie : ils approuverent l’action des masques, & dirent qu’il falloit que les entrées d’un bal fussent libres aux masques dans le tems du Carnaval, après minuit ; & que si l’on ne vouloit se commettre, qu’il ne falloit pas s’exposer à en donner du tout.
La Reine avait proposé au Cardinal de Savoie, qui était pour lors chargé en France des négociations de sa Cour, de donner au Roi une fête de ce genre. […] Il accepta avec respect la proposition de la Reine, et il donna à Monceaux un grand Ballet, sous le titre de Gli habitatori di monti 109, ou Les Montagnards.
O reines du ballet, toutes les trois si belles !
Loret, lettre du 31 janvier 1665 Un Ballet, beau par excellence, Où règne la magnificence, Tout pompeux et tout éclatant, Mais que je n’ai pas vu, pourtant, Se danse trois fois la semaine, Non chez le Roi, ni chez la Reine, Mais dans ce noble et charmant lieu, Digne séjour d’un demi-Dieu, Jadis, construit par un Grand Homme, Et que Palais Royal on nomme.
Ce jour-là, ce fut une doublure qui dansa à ma place, mais le Roi et la Reine ont dû croire que c’était moi qu’ils avaient vue. […] Ils n’y assistèrent pas, en effet, mais la Princesse avait invité le Roi et la Reine et toute leur suite, en limitant toutefois ses invitations strictement aux personnes de la Cour.