/ 186
6. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Description méthodique des figures de contredanse qui se dansent généralement ; suiviede variétés et de plusieurs autres contredanses nouvelles. » pp. 109-128

Un cavalier et sa dame se donnent la main, et vont en avant et en arrière deux fois ; à la seconde, ils se quittent la main, la dame va se placer à la gauche du cavalier de vis-à-vis, tandis que son cavalier retourne ou va en arrière, et en huit mesures. […] Un cavalier et sa dame se donnent la main, vont en avant deux fois, comme à la Trénis, et la dame va également se placer à la gauche du cavalier de vis-à-vis, et en huit mesures. […] Le même cavalier et celui de vis-à-vis avec les deux dames qui sont placées à ses côtés s’avancent, se donnent les mains pour faire un demi-tour de rond jusqu’à la place opposée à chacun la leur et où ils se séparent, chaque cavalier ayant alors sa dame placé à côté de lui, en quatre mesures. […] Chaque cavalier et sa dame se donnent la main, et vont se placer devant le cavalier et la dame qui sont placés à leur droite et font un demi-balancé, puis le chassé dit ouvert pour se mettre tous sur deux lignes et chaque cavalier vis-à-vis sa dame ; ensuite tous les huit vont en avant et arrière, puis chaque cavalier va au devant de sa dame, font un tour de main jusqu’à leur place. […] On fait la figure de la Trénis de la manière suivante : un cavalier et sa dame vont deux fois en avant, à la deuxième fois la dame va se placer à la gauche du cavalier de vis-à-vis, en huit mesures.

7. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

Une quantité immense de Lustres de fleurs furent suspendus aux arbres, et on plaça une Table de douze couverts dans chacun des Berceaux. […] On y avait placé une Estrade de deux marches, couverte des plus beaux tapis des Gobelins, sur laquelle on rangea dans le fond des Fauteuils de velours cramoisi, garnis de grandes crépines d’or. C’est là que furent placés le Roi, le Roi et la Reine d’Angleterre, Madame la Duchesse de Bourgogne, les Princes et les Princesses du Sang. […] Il y avait encore un petit Amphithéâtre séparé, où étaient placés les vingt-quatre Violons du Roi avec six Hautbois et six Flûtes douces. […] Comme j’étais appuyé (continue l’auteur que je copie) sur une balustrade vis-à-vis l’Estrade où était placé le Roi.

8. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — L’épouse persanne. Ballet héroï-pantomime. » pp. 197-206

La décoration représente les jardins du Sérail du Sophi de Perse ; la droite de la scène offre une terrasse ornée de balustrades et ombragée par de riches étoffes ; derrière cette terrasse s’élève une partie des vastes bâtimens du Sérail, des bosquets couronnés d’arbres sont plantés vers la gauche ; du même côté et à l’extrémité du théâtre, on découvre un grand escalier ; le fond offre un massif d’arbres en forme circulaire, au milieu des quels est placé un bassin orné de jets et de nappes d’eau. […] Plusieurs Sultanes assises sous les berceaux s’occupent à différens ouvrages : la Sultane favorite, placée sur un riche sopha, forme le grouppe principal de ce tableau ; elle est entourée de plusieurs Sultanes qui lui présentent les fleurs dont elle compose un bouquet pour le Sophi ; l’assortiment et le mélange ingénieux des couleurs doivent lui peindre ses sentimens, des esclaves sont dispersés sur l’escalier dans différentes attitudes ; cette scène tranquille et contrastée de tableaux reçoit un nouveau mouvement par l’arrivée des Eunuques et des Bostangis. […] Il leur ordonne de se placer sur la terrasse, pour donner plus de pompe à l’entrée de celle qui va partager son trône. […] La jeune Reine, Usbeck, Zélis et les Dervis l’accompagnent ; la garde impériale ferme cette marche pompeuse ; chaque quadrille se place successivement et par rang dans les différentes parties de ce grand éditice ; le Sophi monte sur son trône ; Zulmire est à ses pieds ; Usbeck et Zélis sont placés plus bas ; les grands Officiers de l’Empire entourent le Sophi ; les troupes forment une double haie. Des esclaves déploient et placent à terre les tapis nécessaires à cette cérémonie.

9. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 29 janvier : Le Mariage forcé — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 2 février 1664 »

J’ m’y coulai, non pas sans peine, Un peu devant qu’entrât la Reine : Mais n’ayant pas été placé Aussi bien que j’avais pensé, Je n’ouïs point la mélodie, Je n’y vis point la Comédie, Ni le Ballet entremêlé, Ni ce qu’on en avait moulé : C’est pourquoi j’en sortis, belle-erre, Et quoi qu’on ne vît Ciel, ni Terre, Je revins chez-moi, promptement, Sans voir ce divertissement. Jeudi, ma chance fut meilleure, Car m’y rendant d’assez bonne-heure, La sage Dame de Beauvais, Dont beaucoup d’estime je fais, Et que l’on chérit et révère Dans la Cour de la Reine Mère, M’y fit entrer, m’y fit placer, Dieu l’en veuille récompenser : Enfin, par la bonté d’icelle, Ayant pour siège une bancelle, Tantôt assis, tantôt debout, Je vis bien, et de bout-en-bout Ce plaisant Ballet qui se pique De musical et de comique, Et voici deux mots du sujet.

10. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Différentes manières de saluer »

Différentes manières de saluer Révérence ordinaire d’une demoiselle Elle se placera à la première position, les deux bras croisés à la hauteur des coudes, les coudes serrés au corps, sans avoir l’air gêné (voyez planche septième ) les épaules effacées, le menton en arrière, pliant les genoux dans cette position, tel que le démontre la planche sixième, ni trop vite ni trop lentement, et se relevant de même ; elle aura soin de ne point lever les talons, et de ne faire aucun faux mouvement du corps, des bras et de la tête. Révérence ordinaire d’un jeune homme Il se placera à la première position, le corps droit, les bras tendus naturellement sur les côtés, sans les raidir ni les abandonner avec nonchalance : s’il a un chapeau il lèvera le bras droit, et prenant son chapeau de la main droite, il le laissera aller tendu de côté, inclinant la tête, le menton touchant la poitrine et pliant du milieu du corps et non de la ceinture, les jarrets tendus ; il laissera tomber naturellement ses bras en avant, sans également les raidir, (voyez planche huitième ) et, en se relevant, son corps, sa tête et ses bras se replaceront dans la même position qu’ils étaient avant la révérence, laissant aller le pied gauche à la quatrième position en arrière.

11. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XIV. Des Reverences de plusieurs manieres. » pp. 42-46

Les Dames n’ont pas les mêmes embarras que les Messieurs pour faire leurs reverences ; il suffit qu’elles se presentent bien, qu’elles portent les pieds en dehors, les glissent à propos, plient les genoux également, & qu’elles tiennent la tête droite, le corps ferme & les bras bien placez, comme cette Figure ci-devant le represente, ce qui est le plus essentiel. […] Reverence droite veue de Face Je commencerai par celles qui se font en avant : il faut glisser doucement le pied devant jusqu’à la quatriéme Position, & laisser poser le corps sur les deux jambes, puis plier doucement les genoux sans plier de la ceinture : au contraire le corps doit être fort droit sans chanceler, ce qui arrive très-souvent par les pieds qui sont mal placez, soit de les avoir en dedans, ou d’être trop écartez ; mais lorsque vous êtes plié assez, vous vous relevez avec la même douceur, ce qui termine cette reverence.

12. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIV. De la maniere de faire les bras du Menuet. » pp. 99-103

Premiere attitude des bras du Menuet Ainsi les bras doivent être placez à côté du corps comme cette premiere Figure le represente, les mains ni ouvertes ni fermées : car si le pouce se joignoit à un des doigts, cela marqueroit un mouvement arrêté qui feroit roidir les jointures superieures, & empêcheroit que les bras ne se remuent avec la même douceur necessaire que l’on doit observer dans cette occasion. […] Mais dans tout le courant du Menuet, il suffit qu’une Demoiselle ait la tête droite & bien placée, sans être gênée, les épaules en arriere, ce qui fait paroître la poitrine large & donne plus de grace au corps, les bras étendus à côté du corps, de façon que les coudes touchent presque sur les hanches, mais tout naturellement.

13. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Indépendamment des six toises de distance dont je viens de parler, il feroit de la plus absolue nécessité de construire deux corps de bâtiment placés sur l’alignement de la partie du théâtre, mais cependant assez éloignés d’elle. […] A la suite de ces deux magasins il seroit de tonie nécessité d’y placer deux réservoirs et deux pompes. […] Les pièces dont j’ai parlé plus haut et que je crois absolument nécessaires seroient placées au dessus de la distribution que l’on nomme retirade. […] Elles suffiraient dans le premier moment de danger, à éteindre les plafonds et les rideaux ; dailleurs, les pompes placées de droite et de gauche du théâtre suppléeroient abondamment, et dans un instant, à l’insuffisance de ces séringues, si le cas l’exigeoit. […] Il faut comme je l’ai dit plus haut, qu’ils soient commodement placés qu’ils voient et qu’ils entendent de quelqu’endroit de la salle où ils se trouvent.

14. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre XI. Des Actions Épisodiques en Danse »

Mademoiselle Sallé cependant qui raisonnait tout ce qu’elle avait à faire, avait eu l’adresse de placer une action épisodique fort ingénieuse dans la passacaille de l’Europe Galante. […] Elle avait embelli le dessein du Poète, et dès lors, elle avait franchi le rang où sont placés les simples Artistes, pour s’élever jusqu’à la classe rare des talents créateurs. […] Un Danseur, un Maître des Ballets qui ont des idées, savent toujours faire naître les occasions de les bien placer : aussi est-ce moins à eux qu’aux jeunes Poètes qui voudront tenter à l’avenir la carrière du Théâtre Lyrique, que j’ose adresser le peu de mots que je vais écrire.

15. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

[4] * Dans vos pirouettes, observez l’équilibre le plus parfait60, et soyez toujours bien placé en les commençant61, en les tournant62 et en les terminant. […] Les pieds doivent être placés entre la seconde et la quatrième position. […] (a) Avant de préparer la pirouette en dehors ou en dedans, le danseur peut rester placé dans toutes les attitudes ou arabesques qui terminent son enchaînement. […] Car lorsque l’artiste est parvenu à filer, à pirouetter, le travail peut aussi le faire parvenir à tourner en arabesque, ou dans quelque autre attitude différente ; j’ai été le premier à m’écarter de la règle commune, et ayant de la facilité pour pirouetter, j’ai réussi avec quelque succès dans ces nouvelles pirouettes, dont la première est de filer trois tours, par exemple à la seconde, et de placer ensuite la jambe et les bras dans la position de l’arabesque qu’offrent la fig. 4 de la planc. 

16. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1664 — 13 février : Le Ballet des Amours déguisés — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 1er mars 1664 »

Loret, lettre du 1er mars 1664 Ce Ballet si bien ordonné, De divers agréments orné, Et d’invention singulière, Avec l’ordinaire lumière, Fut vers le soir, Jeudi passé, Pour la dernière fois dansé ; Et comme il est très véritable Que j’aime fort le délectable, J’allai dans cet aimable Lieu, Le revoir, et lui dire adieu Et d’autant que par bon rencontre J’étais placé presque tout contre, Le considérant de plus près, J’en remarquai les beaux attraits, De la Reine, et de chaque Belle, Qui faisaient Entrée avec Elle.

/ 186