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141. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Je ne connaissais personne aux Indes. […] Personne du reste, je crois, en dehors des habitants, ne s’occupait de ce qui se passait dans ladite petite ville. […] Mais la pièce ayant fait four, personne ne songea qu’il serait possible d’en détacher une scène, et je continuai à rester sans engagement.

142. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24

Ie dis ceux : pource que ie ne puis donner ma voix à l’inconsideration de plusieurs, qui poussez de quelque affection particuliere, ou forcez, peut estre, de cest instinct qui nous faict ordinairement fauoriser vne chose plus que l’autre, & bien souuent trouuer chois en deux pareils subiects, attribuent c’est aduantage à vn seul ; car si l’on iuge que tant de personnes qu’on sçait auoir attaint la perfection de bien danser, ont apris en diuers lieux & soubs differents Maistres, & qu’eux mesmes par leur exercice & iugement y ont apporté quelque chose du leur, on sçaura que i’ay raison de dire qu’vn seul n’a pas inuenté tout ce qui est auiourd’huy receu estre bien faict : mais que plusieurs, qui plus, qui moins y ont contribué leur industrie, & que par consequent il est tres-raisonnable que tout plain de braues gens qui honnorent ceste profession participent à ceste loüange, sinon à pareil degré d’honneur que les premiers, au moins à mesure que chacun a de la vertu ce qui sera d’autant plus equitable qu’ils ont acquis dequoy se faire imiter & se distinguer d’auec ceux qu’on sçait profaner le mestier. Icy il importe que ie gauchisse encores vn peu mon chemin, pour faire veoir que cest abus est suiui d’vn autre bien plus insupportable : C’est que comme en toutes sortes de sciences il se rencontre des personnes qui pour y estre montees seulement par la fenestre, n’esperent rien moins que les mesmes priuileges de ceux qui en ont recherché l’entree par les voyes legitimes, l’on voit de mesmes en celle cy vn tas de Maistres dont les vns s’imaginent que pour rendre leurs imperfections inuisibles, c’est assez de se mettre à couuert soubs les aisles de ceste belle qualité, qu’ils font le sejour de leur reputation, aussi plaisant que celuy qui couuroit son Asne de la peau du Lyon, croyant luy faire changer de nature. […] Que si ie ne m’arreste point à particulariser tant de mauuaises actions, qui feroient peut estre remarquer les personnes où elles sont, (comme certains accidents en leurs subiects) inseparablement coniointes, qu’on sçache que ie suis en cela poussé de courtoisie, & de mon inclination ennemie iuree de la mesdisance, & non d’aucune crainte que i’aye, ny des effects ny des paroles des gens qui ne me pourroient rien faire que pitié.

143. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Plusieurs personnes dignes de foi, et entre autres le célèbre anatomiste Anter, m’ont assuré qu’il existoit et qu’il avoit existé en Angleterre un Lord qui ne voyoit rien comme les autres hommes. […] Considèrent-ils ces temples sans divinité, ces chaumières sans habitans, ces petits clochers sans cloches, ces arcades anguleuses qui sont élevées à force d’argent dans la plaine des Sablons, où personne ne va et où personne n’ira ; ils demandent tristement quel est l’architecte qui a pu construire tant de petites choses ?

144. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VI. Objection : Il faut se récréer quelquefois. » pp. 179-187

Mais, dit-on, si on ne permet aux jeunes personnes de danser, elles pourront faire pire. […] Vous avez les paroles de la vie éternelle  ; mais encore ceux même qui étoient venus pour se saisir de sa personne, répondoient aux pharisiens qui leur en avoient donné l’ordre : Jamais homme n’a parlé comme cet homme.

145. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VIII. Ballerines étrangères. » pp. 176-189

Il ne marchait qu’escorté d’une demi-douzaine de gardes-du-corps, — triples claqueurs italiens attachés à sa personne et chargés de chanter les louanges de sa fille ! […] Jamais personne ne se donna autant de mouvement pour être remarquée.

146. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

Plusieurs bons auteurs, les Berniers, les Campras, les Montéclairs, les Batistins, en ont composé à l’envi : mais personne en cette partie n’a égalé le fameux Clérambault, dont les cantates doivent par leur excellent goût être consacrées à l’immortalité. […] Personne dans le royaume ne l’avait plus exquis que Louis XIV, le temps a confirmé presque tous les jugements qu’il a portés en matière de goût. […] On y a fait construire des loges commodes et un grand orchestre ; et ce spectacle a été plus ou moins fréquenté, selon le plus ou moins d’intelligence des personnes qui en ont été chargées. […] Tout pliait sous lui : il prenait le violon des mains d’un exécutant qu’il trouvait en faute, et le lui cassait sur la tête sans que personne osât se plaindre ni murmurer. […] Les fautes d’un faible artiste ne sont point dangereuses pour l’art ; rien ne les accrédite, on les reconnaît sans peine pour des erreurs, et personne ne les imite : celles des grands maîtres sont toujours funestes à l’art même, si on n’a le courage de les développer.

147. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

Pylade n’était familier avec personne : il ne tutoyait point de Sénateur, aucun des Chevaliers Romains n’était son camarade.

148. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VIII. Objections : Plusieurs directeurs permettent la Danse. » pp. 202-205

Après un tel exemple, est-il permis de se rassurer sur la multitude des confesseurs qui trompent les ames, ou par ignorance ; ou par une lâche complaisance ; pendant qu’un très-petit nombre plus occupés du soin de plaire à Dieu et de sauver ceux dont ils sont chargés, que de plaire aux hommes, enseignent , à l’exemple de leur divin Maître, la voie de Dieu dans la vérité, sans avoir égard à la condition des personnes  ?

149. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

Personne n’ignore à quel dégré de prospérité le commerce de l’Inde a élevé l’Angleterre ; et l’on a vu depuis deux siècles l’essor prodigieux qu’il a donné à cette nation.

150. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VI. Sur le même sujet. » pp. 35-39

Mais la Cour, la noblesse et une foule de personnes aisées, contribuent magnifiquement à un établissement utile au bien-être de ceux qui sacrifient leur tems et leurs talens aux plaisirs des habitans de cette capitale.

151. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIII. » pp. 73-76

A l’exemple de Mazarin, il fit venir des Bouffons de l’Italie qui ne firent rire personne ; ils ne furent ni fêtés ni courus.

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