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52. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre IV. Sur le même sujet. » pp. 24-29

L’auteur fut travesti et déguisé de telle manière, que des compositeurs Allemands m’ont assuré qu’ils avoient eu de la peine à reconnoître Mozart dont les traits aimables étoient défigurés.

53. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

) est une espèce de petit poème fort court auquel on joint un air, pour être chanté dans des occasions familières, comme à table, avec ses amis, ou seul pour s’égayer et faire diversion aux peines du travail ; objet qui rend les chansons villageoises préférables à nos plus savantes compositions. […] Les règles suivirent longtemps après, et on réduisit en art ce qui avait été d’abord donné par la nature ; car rien n’est plus naturel à l’homme que le chant, même musical : c’est un soulagement qu’une espèce d’instinct lui suggère pour adoucir les peines, les ennuis, les travaux de la vie. […] Le chant consacré par la nature pour nous distraire de nos peines, ou pour adoucir le sentiment de nos fatigues, et trouvé pour exprimer la joie, servit bientôt après pour célébrer les actions de grâces que les hommes rendirent à la Divinité ; et une fois établi pour cet usage, il passa rapidement dans les fêtes publiques, dans les triomphes, et dans les festins, etc. […] Rameau est à l’opéra : il a saisi dans ses compositions sacrées la grande manière que cet illustre artiste a portée dans ses ouvrages dramatiques ; mais il l’a saisie en homme original ; il a vu la lumière dès qu’elle a paru ; et il a composé de façon qu’on juge sans peine qu’il était capable de se frayer de nouvelles routes dans son art, quand même M.  […] Les fautes d’un faible artiste ne sont point dangereuses pour l’art ; rien ne les accrédite, on les reconnaît sans peine pour des erreurs, et personne ne les imite : celles des grands maîtres sont toujours funestes à l’art même, si on n’a le courage de les développer.

54. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VI. » pp. 40-55

Cette allure, ce maintien, cette façon de se mouvoir toujours analogue à leur métier, et toujours comique, doivent être saisis par le compositeur ; elle est d’autant plus facile à imiter, qu’elle est inéffaçable chez les gens de métier, eûssent-ils même fait fortune, et abandonné leurs professions ; effets ordinaires de l’habitude lorsqu’elle est contractée par le temps, et fortifiée par les peines et les travaux. […] Mais ces pièces, dira-t-on, étoient généralement connues ; elles servoient, pour ainsi dire, de programme, aux spectateurs, qui, les ayant gravées dans la mémoire, suivoient l’acteur sans peine, et le devinoient même avant qu’il s’exprimât.

55. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VII. Sur le même sujet. » pp. 40-55

Je sais qu’il y a bien des peines à se donner, bien des difficultés à vaincre et beaucoup d’obstacles à surmonter ; mais l’application et la modestie réunies à l’amour de son art et à la passion de la gloire, brisent et renversent bientôt tout ce qui s’oppose aux élans de l’imagination. […] En dérobant tout ce qu’on aime à voir, et tout ce qu’il ne faut pas montrer ; elles rallumeront des désirs éteints par l’habitude de posséder sans peine ; elles alimenteront l’espérance, et donneront tout à faire à l’imagination.

56. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE VI. » pp. 78-109

Cette allure, ce maintien, cette façon de se mouvoir, toujours analogue à leur métier & toujours plaisante, doit être saisie par le Compositeur ; elle est d’autant plus facile à imiter qu’elle est ineffaçable chez les gens de métier, eussent-ils même fait fortune & abandonné leurs professions ; effets ordinaires de l’habitude, lorsqu’elle est contractée par le temps, & fortifiée par les peines & les travaux. […] Mais ces Pieces, dira-t-on, étoient généralement connues ; elles servoient, pour ainsi dire, de Programmes aux Spectateurs, qui les ayant gravées dans la mémoire suivoient l’Acteur sans peine, & le devinoient même avant qu’il s’ex-Primât.

57. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Les peines du mariage s’aggravent par la constatation absolue qu’on en fait sur soi-même en les confiant, fût-ce à son propre père. […] Était-ce la peine d’être jeune, gentille et frétillante, comme disait papa, pour laisser mes os sur ce rocher hanté par les vautours ?

58. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

La cassette royale, qui pourtant ne s’ouvrait qu’avec peine, paya généreusement les frais du voyage. […] Les larmes que Mlle Duvernay répandait si facilement trahissaient parfois des peines profondes. […] Louise, consolée de ses récentes peines de cœur par une liaison avec un Anglais colossalement riche, avait fait entrer dans sa maison la dame de compagnie d’une haute et noble lady qui venait de mourir.

59. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IX, alexandre dumas » pp. 98-

Je découvris avec peine que toute conversation entre nous était impossible, car il ne parlait que le français, et nous ne parlions que l’anglais.

60. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre IV. Jugement des Conciles contre les danses. » pp. 44-50

Le concile de Tours, tenu la même année 1583, défend ces danses sous peine d’anathème, et il recommande aux curés de dénoncer à l’évêque ceux qui n’auront pas obéi à ce canon, afin que l’évêque prononce nommément contre eux la sentence d’excommunication.

61. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VIII. » pp. 81-87

C’est l’âme seule qui imprime sur les traits du visage et en caractères énergiques, les sentimens, les affections, les passions, les plaisirs et les peines qu’elle éprouve ; c’est, elle encore qui donne aux muscles de la physionomie ce jeu varié, et ces teintes propres à l’expréssion ; mais cette variété et cette mobilité seroit imparfaite, si les yeux n’y ajoutoient pas le signe de la vérité, et de la ressemblance ; je les comparerai a deux flamheaux faits pour éclairer tous les traits, et y répandre ce clair-obscur qui les distingue, et les fait valoir.

62. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Je ne prêche point le désordre & la confusion, je veux au contraire que la régularité se trouve dans l’irrégularité même ; je demande des grouppes ingénieux, des situations fortes, mais toujours naturelles, une maniere de composer qui dérobe aux yeux toute la peine du Compositeur.

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