Le duc avait passé son bras sous le mien. […] Nous avons passé la soirée dans son cabinet, où il m’a introduit en me faisant traverser un salon encore plus grand que la salle, encore plus beau et non moins sévère.
Je passerais de cette première vérité à une seconde.
Il faut que jeunesse se passe.
Malchus assure que Pithagore se faisoit honneur de danser en public, & d’y passer pour bon danseur, s’étant perfectionné dans cet art pendant son séjour en Egipte, quoique le plus grave & le plus sérieux de tous les Philosophes. C’est pourquoi Platon fut blâmé d’avoir refusé de danser à un bal que Denis Roi de Syracuse donna après un grand festin, où il y avoit plusieurs Philosophes, vû même que Platon avoit avoué au second Livre de ses Loix, qu’un homme qui n’a pas les élémens de la Danse, passe pour être sans discipline & sans science. […] Comme je ne prétens rapporter ici que quelques faits historiques, qui concernent les bals de cérémonie, je passe d’Antiochus à Louis XII, qui étant à Milan, se trouva dans un bal, avec les Cardinaux de Narbonne & de Saint-Severin, qui ne firent point de difficulté d’y danser devant Sa Majesté ; parce qu’on ne peut se dispenser d’obéïr à une Dame qui vient vous prendre : on doit du moins se présenter pour faire la révérence avec elle, la remener en sa place, & ensuite aller prendre une autre Dame, pour en faire encore autant ; afin de ne point interrompre l’ordre du bal, & pour ne pas passer pour un homme qui n’a pas l’usage du monde : c’est ce qui a fait dire à Pibrac dans l’un de ses quatrins, N’aille au bal qui n’y voudra danser. […] J’ai passé sous silence le régne de Louis XIII. parce que l’histoire de son régne ne nous fournit rien d’extraordinaire, touchant les bals de cérémonie, ni des bals masquez : je dirai seulement que ce fut alors qu’on établit des Maîtrises pour les Maîtres de Danses & les Joueurs de violon : il en donna le privilege à un nommé Baumanoir. […] J’ai oui dire à nos fameux Danseurs que l’usage des contre-danses nous vient d’un Maître à danser d’Angleterre, arrivé en France il y a douze ou quinze ans ; elles passent chez cette nation pour des danses de contrée : mais dans leur origine, elles passoient chez les Anciens pour des danses renversées, comme nous avons dans la Musique l’usage de la fugue & de la contre-fugue.
Elle ne dansait pas, elle passait. […] Je ne sais pas si elle avait remarqué ma présence ; à ce moment, elle n’avait plus conscience de ce qui se passait autour d’elle. […] A présent, je ferme ma parenthèse et, de ces temps reculés, je passe à ma veillée de la nuit dernière. […] Le climat artificiel où l’on est forcé de vivre à Pétersbourg est énervant, j’ai besoin de quelques semaines de repos, et je vais les passer dans les montagnes où je suis née. […] J’avoue que je n’y pensais pas, sauf quand mon danseur, en feignant de me retenir, passait dans ma ceinture l’anneau qui devait me servir à m’envoler.
Or ce que vous éprouvez dans ce moment est une image (imparfaite à la vérité, mais suffisante pour éclaircir mon idée) de ce qui se passe dans l’âme de l’homme de génie, lorsque la raison, par une opération rapide, lui présente un tableau frappant et nouveau qui l’arrête, l’émeut, le ravit, et l’absorbe. […] Il n’est point d’homme à qui elle ne rappelle souvent les différents objets qu’il a déjà vus : mais ce ne sont là que de faibles esquisses qui passent devant son entendement, comme des ombres légères, sans surprendre, affecter, ou émouvoir son a me, ne supposent que quelques sensations déjà éprouvées, et point de combinaisons précédentes. […] On pourra désormais être poète excellent, sans cesser de passer pour un homme sage ; un musicien sera sublime, sans qu’il soit indispensablement réputé pour fou. […] Pour produire des ouvrages qui restent, pour acquérir une gloire que la postérité confirme, il faut des ouvrages et des succès qui résistent aux efforts du temps, et à l’examen des sages ; il faut avoir senti un enthousiasme vrai, et l’avoir fait passer dans tous les esprits ; il faut que le temps l’entretienne, et que la réflexion, loin de l’éteindre, le justifie. […] Je suppose le public assemblé pour voir la représentation d’un excellent ouvrage ; la toile se lève, les acteurs paraissent, l’action marche, un transport général interrompt tout-à-coup le spectacle ; c’est l’enthousiasme qui se fait sentir, il augmente par degrés, il passe de l’âme des acteurs dans celle des spectateurs ; et remarquez qu’à mesure que ceux-ci s’échauffent, le jeu des premiers devient plus animé ; leur feu mutuel est comme une balle de paume que l’adresse vive et rapide des joueurs se renvoie ; c’est là où nous devons toujours être sûrs d’avoir du plaisir en proportion de la sensibilité que nous montrons pour celui qu’on nous donne.
Passé cela, on ne l’aperçoit plus. […] UNE RÉPÉTITION AUX DÉLASSEMENTS La scène se passe sur le théâtre, — face aux acteurs (je m’exprime comme un véritable vaudevilliste), le dos tourné à la salle, est assis, dans un fauteuil boiteux, le régisseur Oscar ; à sa droite, sur une simple chaise, se dandine l’auteur. […] vous écrivez des lettres anonymes pour me faire perdre ma position, et vous croyez que cela se passera comme ça !
Renaissance des Arts La Grèce si longtemps florissante vit passer sa splendeur chez les Romains, avec les Arts qu’ils lui ravirent.
Combien je comprends cette star du cinéma qui, lasse de sa gloire intangible, se retourne vers son passé de danseuse pour entendre les applaudissements d’une salle qu’elle voit.
Le troisième jour, aux flambeaux, Un grand Ballet, et des plus beaux, Dont était, en propre Personne, Notre digne Porte-Couronne, Avec maint Prince et Grand Seigneur, Et d’autres Gens, qui, par honneur, Comme étant Personnes de marque, Sont dans les Plaisirs du Monarque, Fut admirablement dansé ; Et quand ce plaisir fut passé, On finit toutes ces délices Par des Feux, par des artifices Allumés sur de claires eaux, Si radieux et si nouveaux, Que si les bruits sont véritables On n’en vit jamais de semblables.
Pendant quelque temps, les Lorettes de cette nation se sont fait passer pour polonaises réfugiées. […] Si la Lorette a passé un été près d’un étang, ou d’une mare elle se nommera pendant l’hiver madame de Lamare, ou mademoiselle de l’Etang. […] Un passant lui dit : Madame, votre jupon rouge, passe. […] Les choses se passèrent au mieux, l’orchestre joua de verve. […] Passons en revue chaque article.