Son but était de se rendre maître des passions de tous ces hommes nouveaux qu’il voulait former.
Et maintenant, allons revoir ce soir Pétrouchka et le Faune, qui, issus de conceptions chorégraphiques nouvelles, donnent lieu à la discussion âpre et féconde.
Cet afflux de sang nouveau rajeunit singulièrement jusqu’aux plus vieilles rengaines du répertoire.
Qu’il suive ensuite les nouveaux habitants qui ont repeuplé le monde. […] Après ces beaux Sujets, il en trouvera encore de nouveaux dans les Annales moins anciennes d’Athènes.
Entassez, tant qu’il vous plaira, ces foibles monuments de la gloire de nos Danseurs célebres ; je n’y vois & l’on n’y verra que le premier crayon, ou la premiere pensée de leurs talents ; je n’y distinguerai que des beautés éparses, sans ensemble, sans coloris ; les grands traits en seront effacés ; les proportions, les contours agréables ne frapperont point mes yeux ; j’appercevrai seulement des vestiges & des traces d’une action dans les pieds que n’accompagneront ni les attitudes du corps, ni les positions des bras, ni l’expression des têtes ; en un mot, vous ne m’offrirez que l’ombre imparfaite du mérite supérieur, & qu’une copie froide & muette d’originaux inimitables. » J’ai appris, Monsieur, la Chorégraphie & je l’ai oubliée ; si je la croyois utile à mes progrès je l’apprendrois de nouveau. […] Ce n’est pas tout ; ce même Eleve fait un nouveau plaisir toutes les fois qu’il paroît ; bientôt il donne de la jalousie & de l’ombrage à son Maître ; celui-ci lui refuse alors des leçons parce que son genre est le même & qu’il craint que son Ecolier ne le surpasse & ne le fasse oublier. […] Lany, après avoir composé les Ballets d’un Opéra à la satisfaction du Public, soit obligé nécessairement d’en conserver ainsi l’idée pour les remettre cinq ou six ans aprés avec la même supériorité ; s’il dédaigne un pareil secours, il ne les composera de nouveau qu’avec plus de goût ; il réparera même les fautes imperceptibles qui pouvoient y régner ; car le souvenir de nos fautes est celui qui s’efface le moins, & s’il prend le crayon, ce ne sera que pour jetter sur le papier le dessein géométral des formes principales & des figures les plus saillantes ; il négligera sûrement de tracer toutes les routes diverses qui conduisoient à ces formes, & qui enchaînoient ces figures ; & il ne perdra pas son temps à écrire les pas, ni les attitudes diverses qui embellissoient ces Tableaux. […] Du feu, du goût, du génie, des connoissances, voilà ce qui est préférable à la chorégraphie ; voilà, Monsieur, ce qui suggere une multitude de pas, de figures, de tableaux & d’attitudes nouvelles ; voilà les sources inépuisables de cette variété immense qui distingue le véritable Artiste du Chorégraphe inepte & matériel.
Cette distraction est une espèce de relâche, qui ménage à l’âme de nouvelles forces pour agir.
J’ai pu apercevoir Mlle Zambelli sous quelques aspects nouveaux où la simplicité extrême de la facture mettait en lumière la délicatesse rare de l’exécution.
Ce nouveau théâtre ne subsista pas longtems ; il fut réduit en cendres le 8 Juin 1781.
Loret, lettre du 31 juillet 1661 Ce fut le soir de ce Jour-là Qu’icelle Cour on régala De plusieurs splendeurs nonpareilles Et des surprenantes merveilles, D’un Ballet si rare et si beau, Et dont le genre est si nouveau, Que Spectateurs et Spectatrices Admirèrent ses artifices.
Il est permis aux grands talens d’innover, de sortir des règles ordinaires, et de frayer des routes nouvelles, lorsqu’elles peuvent conduire à la perfection de leur art. […] Une des parties essentielles au ballet, est, sans contredit, la variété ; les incidens, et les tableaux qui en résultent, doivent se succèder avec rapidité : si l’action ne marche avec promptitude, si les scènes languissent, si le feu ne se communique également par-tout ; que dis-je, s’il n’acquiert de nouveaux degrés de chaleur à mesure que l’intrigue se dénoue, le plan est mal conçu, mal combiné ; il péche contre les regles du théâtre, et l’exécution ne produit alors d’autre sensation sur le spectateur, que celle de l’ennui qu’elle traîne après elle.
Le nouveau chevalier, animé par la gloire, armé par l’Amour, impatient, de venger Adèle et son père, part avec la noble assurance d’un héros qui va combattre pour l’honneur et pour la beauté. […] Les parrains leur présentent des armes égales : ils placent les combattans aux deux extrémités du champ-clos ; on ferme la barrière, un nouveau silence règne.