Tous ces faits comparés donnent les grands moyens de décider la question que je propose.
De plus, c’est que les contre-tems sautez ne conviennent qu’à de jeunes personnes, ou des personnes de moyenne taille : & pour ceux qui sont d’une taille avantageuse, il les faut faire en tems de Courante & demi-jetté, comme je l’ai déja marqué dans la maniere de donner les mains : parce qu’il ne convient point à de grandes personnes de sauter, & de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n’est que des mouvemens doux & gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort estimé & usité par notre Nation : ce qui n’est pas de même de plusieurs contre-danses que l’on a introduit en France depuis quelque temps, & qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse.
Pourquoy tant de sciences, ie ne diray pas seulement inutiles, mais dommageables ont eu la vogue parmi le monde, & que celle cy qui meine quand & soy les graces a tant este disgratiee que pas vn de ceux qui en font profession, n’a laissé à la memoire le moyen qu’il falloit obseruer en sa pratique : Certes si l’on considere en cela la negligence des siecles passez, on les trouuera en quelque façon excusables eu esgard à leur insuffisance, mais au nostre où la Danse se peut venter du dernier poinct de sa perfection. […] Mais le moyen, me dira quelqu’vn d’exprimer par escrit ce dont l’intelligence gist au voir faire ? […] Vn Philosophe me dit vn iour, que comme les paroles estoient les marques des conceptions de nostre ame, les escrits estoient aussi les images des paroles, que des choses s’enfantoient les paroles pour les communiquer aux presens, & des paroles les escrits, mais en consideration des absens & de nos posterieurs, ce qui n’est pas l’office des paroles, il m’apprit encores par des exemples & des raisons si palpables, qu’vn homme auec du sens commun n’en peut douter, que lors que l’intellect a bien compris la cognoissance des choses qui luy arriue par l’entremise des sens, il la peut heureusement esclarcir par le moyen de l’vn ou l’autre de ces deux instruments dont ie viens de parler, cela m’a tellement fortifié en l’opinion que i’en auois desia par experience, que i’ose maintenir, que quiconque a l’imagination plaine de quelque science, il se peut faire entendre ou de voix ou d’escrit, sinon à tous, pour le moins à ceux de sa profession.
Ce n’est point-là le but que les beaux arts se proposent ; ils doivent peindre, ils doivent imiter, mais avec des moyens naturels, simples, ingénieux. […] Un bon Ingénieur ne s’emparera pas des ouvrages les plus foibles d’une place, s’ils sont commandés par des hauteurs capables de les deffendre et de l’en déloger, l’unique moyen d’assurer sa conquête est de se rendre maître des principaux ouvrages et de les emporter ; parce que ceux qui leur sont inférieurs ne feront plus alors qu’une foible résistance, ou se rendront d’eux-mêmes. […] Il est constant que l’essoufflement qui résulte d’un travail si pénible, ôte les moyens au danseur ; que les entrechats et les cabrioles altérent le caractère de la belle danse ; et qu’il est moralement impossible de mettre de l’ame, de la vérité et de l’expression dans les mouvemens, lorsque le corps est sans cesse ébranlé par des secousses violentes et réiterées, et que l’esprit n’est exactement occupé qu’à le préserver des accidens et des chûtes qui le menacent à chaque instant.
On donna des Bals de cérémonie jusqu’au temps où le génie trouva des moyens plus ingénieux, de signaler la magnificence et le goût des Souverains ; mais ces belles inventions n’anéantirent point un usage si connu ; les Bals subsistèrent et furent même consacrés aux occasions de la plus haute cérémonie. […] Pendant tout le temps qu’il y fut on ne dansa que des Danses graves et sérieuses, où la bonne grâce et la noblesse de la danse parurent dans tout son lustre. » À cette gravité si l’on ajoute les embarras du cérémonial, la froide répétition des mêmes Danses, les règles rigides établies pour le maintien de l’ordre de ces sortes d’Assemblées, le silence, la contrainte, l’inaction de tout ce qui ne danse pas ; on trouvera que le Bal de cérémonie, est de tous les moyens de se réjouir, celui qui est le plus propre à ennuyer.
C’est ainsi que l’artiste, qui ne calcule point les moyens que son art lui offre, s’egare et se perd Les transpositions de scènes ont jetté une confusion monstrueuse dans ce plan simple et magnifique ; les vains ornemens dont le caprice l’a chargé, en ont dégradé la marche, l’ordre et la majesté. […] Il y a cinquante-trois ans que je composai ce ballet à Marseille ; j’étois privé de tous les grands moyens, qui peuvent embellir la scène.
Cherchez quelque autre moyen, leur répondit ce bon prince, qui ne soit point à charge à mon peuple, pour bien régaler mes alliés.
Dans la première de ces quatre pièces, une impression poétique est réalisée par les moyens les plus sommaires.
Le premier, le grand moyen de Fokine a été la parodie chorégraphique.
La majeure partie de d’Allemagne est privée de ces grands moyens de fortune.
Je sais que vous aimez les arts avec passion, et je n’ignore point que vous les cultivez avec succès ; que vos poëmes lyriques ont enrichi nos théatres et fourni à la musique les moyens de s’exercer avec éclat.