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13. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1670 — 4 février : Divertissement royal, Les Amants magnifiques — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 15 février 1670 »

Robinet, lettre du 15 février 1670 Le Divertissement Royal Dont la Cour fait son Carnaval, Est un Ballet en Comédie, Je ne crains point qu’on m’en dédie, Ou bien Comédie en Ballet, Qui, ce dit-on, grandement plaît, Par ses Récits, par ses Prologues, Et les amoureux Dialogues, De Bergères, et de Bergers, Constants en amour, non légers Mais c’est tout ce que j’en puis dire, Sinon que notre Auguste Sire Fait danser, et n’y danse point, M’étant trompé, dessus ce point, Quand, sur un Livre, j’allai mettre, Le contraire, en mon autre Lettre.

14. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

XXIV comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre Un soir, pendant l’Exposition de 1900, M. et Mme Jules Claretie vinrent, à mon petit théâtre de la rue de Paris, pour voir Sada Yacco, dans sa fameuse scène de mort. […] Claretie est très flatteur, — mais il fallait bien que je citasse ce passage puisque c’est de là qu’est né le présent livre. […] Et puis cela me paraissait si formidable d’écrire un livre. Et un livre sur moi ! […] Ce fut long ce livre, si long, et formidable… pour moi !

15. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre V. Témoignages des Évêques dans leurs Instructions pastorales, des Catéchismes, et des Théologiens contre les Danses. » pp. 51-71

Ces catéchismes, en parlant sur le sixième commandement, des occasions d’impureté qu’il faut fuir avec soin, pour ne pas tomber dans ce vice, mettent expressément au rang de ces occasions, les danses, comme les mauvais livres et les mauvaises chansons. […] Dans le premier des livres à qui il a donné pour titre : Des remèdes contre la bonne et la mauvaise fortune, et qu’il a fait en forme de dialogue, au vingt-quatrième dialogue, qui est sur les danses, il fait parler la joie et la raison. […] Après cela accusera-t-on de rigorisme ceux qui tiennent ferme pour ne pas permettre ce qu’un homme instruit par sa propre expérience, plus que par les livres, s’est cru obligé de recommander à ses enfans d’éviter ? […] C’est le titre du chapitre 10 de la sixième partie du livre 10, qui traite des préceptes du décalogue. […] En un mot, il n’est aucun bon livre de morale, dont l’auteur, s’il a occasion de parler des danses, n’en parle pour les condamner, et pour exhorter les Fidèles à s’en abstenir.

16. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Rosière de Salency. Ballet pastoral. » pp. 191-203

Cet homme respectable avoit imaginé de donner tous les ans, à celle des filles de sa terre, qui jouiroit de la plus grande réputation de vertu, 25 livres, qui étoient dans ce temps là une somme assez considérable ; et une couronne ou chapeau de roses. […] Il détacha des domaines de sa terre douze arpens, dont il affecta les revenus au payement des 25 livres, et des frais accessoires de la cérémonie de la Rose. […] On pose la couronne de roses sur sa tête, et on lui remet en même temps la somme de 25 livres ; ensuite on forme un bal champêtre. […] Le prix destiné à la fille de Romainville qui sera jugée la plus attentive à ses devoirs, la plus modeste, la plus respectueuse envers ses parens, et la plus douce envers ses compagnes, est de 300 livres.

17. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

En 1713, cette pension fut réduite à six mille livres. […] Le total des appointemens ne dépassait pas 67,050 livres. Les premiers sujets du chant avaient chacun 1,500 livres ; les premiers danseurs avaient chacun 1,000 livres ; les premières danseuses recevaient chacune 900 livres. Le batteur de mesure avait 1,000 livres, le compositeur de ballets 1,500 livres, et le dessinateur 1,200 livres. […] Les recettes ne produisaient pas au-delà de 450,000 à 500,000 livres.

18. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

Mais, pour de ce noble Spectacle Concevoir bien mieux la beauté, Je leur conseille, en vérité, D’aller, pour livre ou demi-livre, En acheter le galant LIVRE,70 Que le SUBSTITUT d’APOLLON, Et, je pense, autant que lui blond71 En a fait à son ordinaire, Peignant des mieux le CARACTÈRE Des BALADINS les Principaux, Dont il a fait tant de Tableaux.

19. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Le personnel de l’Opéra s’élevait en 1713 à cent vingt-six artistes et employés, et coûtait chaque année 67,050 livres. Les premiers sujets du chant recevaient chacun 1,500 livres par an ; les premiers danseurs avaient 1,000 livres, et les premières danseuses 900 livres.

20. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre V. De la deuxiéme Position. » pp. 13-14

Je prie le Lecteur de bien retenir ces Positions par cœur, non seulement pour la proportion des pas, mais aussi pour la maniere de les faire, parce que dans la suite je citerai de quelle Position un pas se commence, & celle par où on le finit : outre qu’au lieu d’avancer ; s’il ne les retenoit pas, il seroit obligé de recourir au commencement du Livre, ce qui retarderoit encore l’execution du pas.

21. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre II. Objections tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 151-166

Ils se prévalent de cet endroit du livre de l’ecclésiaste : (c. 3. v. 4.) […] Ensuite ils croient trouver de quoi autoriser les danses dans ce qui est dit dans le livre de l’Exode (c. 15, v. 20.) de Marie prophétesse, sœur d’Aaron : que célébrant, avec Moïse et les enfans d’Israël, le passage miraculeux de la mer rouge, elle prit un tambour à la main, et que toutes les femmes marchèrent après elle avec des tambours, formant des chœurs de musique . On comprend bien que ceux qui cherchent et saisissent avec ardeur ce qui a la plus foible apparence de favoriser les danses, n’ont garde de manquer de citer ce qui est rapporté dans le second livre des rois : (c. 6, v. 14.) […] Combien s’éloigne-t-on de cette intention du saint, quand on va chercher dans les livres saints, et qu’on fait d’inutiles efforts pour y trouver de quoi justifier les danses ! […] Les ministres protestans que nous avons déjà cités plusieurs fois, ont répondu avant nous aux exemples qu’on voudroit tirer des livres saints en faveur de la danse : ce qu’ils ont dit à ce sujet nous a paru assez lumineux et assez solide pour mériter de trouver encore ici sa place.

22. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 mai. Peut-on reconstituer une danse antique. »

j’avais, il y a des années, reproduit ce même relief révélateur dans un de mes livres. […] J’ai appris par ce livre que, deux siècles durant, esthéticiens et archéologues — dont l’illustre historien M. 

23. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

[voir Traité historique, Ire partie, livre I, chap. 7, De la Danse sacrée des Juifs »] La danse sacrée telle qu’on vient de l’expliquer, et qu’on la trouve établie chez le peuple Hébreu dans les temps les plus reculés, passa sans doute avec les notions imparfaites de la divinité chez tous les autres peuples de la terre. […] [voir Traité historique, Ire partie, livre I, chap. 8, « De la Danse sacrée des Égyptiens »] Il est aisé de se convaincre par ce trait d’histoire de l’antiquité des superstitions égyptiennes, puisqu’elles subsistaient longtemps avant la sortie du peuple Juif de l’Egypte. […] [voir Traité historique, Ire partie, livre I, chap. 10, « De la Danse sacrée des Chrétiens »] C’est de la religion des Hébreux, de celle des Chrétiens, et du Paganisme, que Mahomet a tiré les rêveries de la sienne. […] Voyez Moulinet [Article non rédigé], Traité histoire de la danse, Ière partie, livre I, chap. 12, « De la danse sacrée des Turcs ». […] [voir Traité historique, Ire partie, livre II, chap. 12, « Des Danses des Lacédémoniens »] Dans une espèce de branle qu’on nommait hormus, un jeune homme leste et vigoureux, et d’une contenance fière, menait la danse ; une troupe de jeunes garçons le suivait, se modelait sur ses attitudes, et répétait ses pas : une troupe de jeunes filles venait immédiatement après eux avec des pas lents et un air modeste.

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