Eriphanis, jeune Grecque, qui aimait passionnément un chasseur nommé Ménalque, composa des chansons par lesquelles elle se plaignait tendrement de la dureté de son amant.
Qu’il prenne un jeune arbrisseau, il parviendra facilement à lui donner telle forme qu’il voudra ; ses branches tendres se plieront, se placeront à son gré ; le temps en fortifiant ses rameaux, fortifiera la pente que la main du maitre aura dirigée, et chacun deux s’assujettira pour toujours à l’impression et à la direction que l’art lui aura prescrites.
Qu’il prenne un jeune arbrisseau, il parviendra facilement à lui donner telle forme qu’il voudra ; ses branches tendres se plieront & se placeront à son gré ; le temps en fortifiant ses rameaux fortifiera la pente que la main du Maître aura dirigé, & chacun d’eux s’assujettira pour toujours à l’impression & à la direction que l’Art lui aura prescrit.
On a vu sur le théâtre lyrique une jeune actrice qui aurait peut-être distrait les spectateurs de ce défaut, si sa voix avait secondé son talent.
L’Amour satisfait unit Clairville à Constance, les Misogyniens aux Nymphes, et donne à Dorval Zénéide, jeune Nymphe que ce Dieu a pris soin de former.
L’Amour satisfait unit Clairville à Constance, les Misogyniens aux Nymphes, & donne à Dorval Zenéide, jeune Nymphe que ce Dieu a pris soin de former.
Si les principes sont bons, le goût se formera, se perfectionnera, et l’élève saura s’affranchir de ces contorsions violentes et souvent ridicules, auxquelles se livrent de jeunes danseurs, qui défigurent ainsi les dons de la nature et les beautés de l’art. […] Il importe donc beaucoup de commencer par se former un bon maintien, surtout pour les jeunes personnes, avant qu’elles ne contractent, par imitation, des habitudes vicieuses.
— Et comment cette tête si petite, et serrée comme une jeune pomme de pin, peut-elle engendrer infailliblement ces myriades de questions et de réponses entre ses membres, et ces tâtonnements étourdissants qu’elle produit et reproduit, les répudiant incessamment, les recevant de la musique et les rendant tout aussitôt à la lumière ?
Il peignit un Prince avec de grandes oreilles d’âne, comme on peint Midas, assis sur un trône, environné du soupçon & de l’ignorance : en cet état il tend de loin la main à la calomnie, qui s’avance vers lui, le visage tout en feu, avec des attraits & des charmes extraordinaires ; elle tient de la main gauche un flambeau, & traîne de l’autre par les cheveux un jeune innocent, qui éléve les mains au Ciel pour implorer son assistance ; devant lui marche l’envie, au visage havre & aux yeux louches, accompagnée de la fraude & de l’artifice, qui parent & ajustent la calomnie pour la rendre plus agréable ; après vient le repentir sous la figure d’une Dame vêtue de deuil, avec ses habits tout déchirez, qui tourne la tête vers la vérité, & pleure de regret & de honte d’avoir servi la calomnie pour opprimer l’innocent.
La jeune démocratie d’Amérique se laissa entraîner, dans son fanatisme pour Fanny Elssler, à des démonstrations que le vieux continent ne se serait pas permises.
commencèrent par faire des chansons : c’étaient des chansons que chantait Eriphanis en suivant les traces du chasseur Ménalque : c’était une chanson que les femmes de Grèce chantaient aussi pour rappeler les malheurs de la jeune Calycé, qui mourut d’amour pour l’insensible Evaltus : Thespis barbouillé de lie, et monté sur des tréteaux, célébrait la vendange, Silène et Bacchus, par des chansons à boire : toutes les odes d’Anacréon ne sont que des chansons : celles de Pindare en sont encore dans un style plus élevé ; le premier est presque toujours sublime par les images ; le second ne l’est guère souvent que par l’expression : les poésies de Sapho n’étaient que des chansons vives et passionnées ; le feu de l’amour qui la consumait, animait son style et ses vers.