À ce Théâtre si riant, Dressé, je pense, à l’Orient, On se rendait, par une Allée, D'un bout à l’autre, bien sablée, Que trente Arcades partageaient, Et trente Lustres éclairaient, Répandant, tous, une Lumière Qui plaisait plus à la Visière, Que la Lumière que produit L'Astre du jour, ou de la Nuit : Tout cela, pour conclure en somme, Disposé par un galant Homme,133 Et, comme par Enchantement, En deux, ou trois jours seulement.
L’imitation constitue donc l’essence de chacun de ces Arts ; et la Danse en particulier, qui est, dès son origine, une expression naïve des sensations de l’homme, pécherait, contre sa propre nature, si elle cessait d’être une imitation.
Quant il m’eût fait cette harangue, Un autre déployant sa langue, Paraissant Homme de crédit, En s’approchant de moi me dit D’une manière spécieuse, » La Salle est si peu spacieuse, » Que je puis vous faire serment » Qu’elle ne contient seulement, » Des places qui soient un peu bonnes.
Ces « tableaux » n’ont pas de sujet au sens d’un développement psychologique ; la sensibilité de l’homme primitif est par trop confuse et rudimentaire ; aussi l’action n’est-elle pas construite ; les épisodes sont simplement alignés. […] D’où provient-il, ce charme cruel, qui plie les artistes modernes les plus raffinés, les danseurs russes, à ces accents impératifs, qui greffe sur leur sensibilité slave l’âme pathétique et asservie de l’homme primitif ?
155 Son Fils, nommé le Dieu d’Amour, Qui là, devient Homme en un jour, Pour mieux contanter son Amante, Savoir Psiché, toute charmante, Est, comme Enfant, représenté, Par un, lequel, en vérité, S’acquitte, à miracle, du Rôle De ce petit céleste Drôle : Et comme Homme fait, et formé, Par ce jeune Acteur, tant aimé, Qui par tout, le Baron se nomme, Et lequel, des mieux, joue, en somme.
Lors de la seconde soirée, au moment où l’on allait éteindre les lumières, un homme vint me dire, tandis que j’entrais en scène : — Regardez avant qu’on éteigne, le flot humain qui déferle à vos pieds. […] Qui était cet homme ? […] Il y eut une scène violente entre les deux hommes.
Et bien cet homme fut à tel point transporté par le « miracle » duncanien qu’il déclara son art être « le moyen pour nous tous de devenir beaux ». […] Car, dans les danses entravées, l’homme et la femme ne se regardent jamais. […] Aussi ils dansent l’ineffable, absorbés dans l’adage comme dans un rêve jusqu’à ce que l’homme enlève la jeune fille en triomphant, jubilant, enivré de sa force, la tende vers le ciel imaginaire, aux invisibles étoiles.
Car ce retour de M. de Diaghilev en arrière est évidemment l’offensive la plus hardie entreprise par cet homme intrépide contre telles préventions invétérées qu’il fut le plus actif à susciter. […] Diaghilev en élagua quelques-unes en les remplaçant par des danses d’un caractère analogue tirées d’un autre ballet de Tchaïkovski ; l’une d’elles, ainsi que la variation exécutée au premier acte par la Fée des Lilas appartient en propre à feu Léon Ivanov, dont le nom n’est même pas mentionné sur le programme : homme d’un talent admirable qui végétait, modeste et obscur, à l’ombre des lauriers de Petipa. […] Parmi les hommes M.
Sa taille est si exiguë qu’elle arrive tout juste à la hanche d’un homme un peu grand. […] Prudhon m’avait rappelé cet homme et je voulais voir quel effet la remarque produirait sur lui. […] Je m’y rendis avec de nombreux amis : nous étions douze, parmi lesquels la femme du consul général des Etats-Unis, Mme Mason, qui est bien l’« homme d’Etat » le plus remarquable que j’aie jamais connu et le meilleur diplomate de la « Carrière ». […] Les femmes, de plus en plus, prennent la place des hommes, supplantent le prétendu sexe fort. Le Palais voit affluer les avocates, la littérature d’imagination ou d’observation appartiendra bientôt aux femmes de lettres, et en dépit du brave homme déclarant que « les femmes docteurs ne sont pas de son goût », les doctoresses continuent à passer leurs thèses, et brillamment.
Il n’y a qu’une basse jalousie, & qu’une mésintelligence indigne des grands hommes, qui puissent flétrir les Arts, avilir ceux qui les professent, & s’opposer à la perfection d’un ouvrage qui exige autant de détails & de beautés différentes que l’Opéra. […] Vous me direz peut-être que je fais d’un Poëte un homme universel ? […] L’homme s’évite, il craint de se montrer avec ses propres traits, il en emprunte toujours d’étrangers, & il rougiroit de se ressembler ; aussi faut-il acheter le plaisir d’admirer quelques bons Originaux, par l’ennui de voir une multitude de mauvaises copies qui les précedent. […] non, Monsieur, rien de tout cela ; ils sont parés avec le dernier scrupule, & ils ressemblent plutôt à des hommes efféminés, sortant des mains du Baigneur, qu’à des Guerriers échappés à celles de l’ennemi. […] Je crois donc, Monsieur, qu’il nous seroit plus facile de peindre nos semblables ; que l’imitation en seroit plus naturelle & plus séduisante ; Mais c’est aux Poëtes, comme je l’ai dit, à chercher les moyens de faire paroître des hommes sur le Théatre de l’Opéra.
En parcourant les Annales du Monde, on est quelquefois surpris de la multiplicité des folies des hommes.